John Fitzgerald KENNEDY, le 35ème président des Etats-Unis qui fut assassiné pour ne pas donner force de loi aux droits civiques des Noirs américains, a dit ceci un jour : « A vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes ». L’Afrique était aux premières loges des continents visés par cet avertissement.
Lorsqu’un fils de Noir, Barack OBAMA, parvenu comme lui à la tête des Etats-Unis, est revenu visiter le Continent de ses origines, il nous a dit que « L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’institutions fortes ». Tirant argument de la perception hérétique que les dirigeants formatés d’Afrique ont du pouvoir, et son exercice autocratique (et désormais héréditaire) depuis 70 ans, un Chef d’Etat africain – ancien putschiste, paradoxalement – a arrogamment répondu à son « homologue » américain, quelques mois avant d’être chassé du pouvoir par son peuple, que « ce sont les hommes forts qui font les institutions fortes ».
Et Paul Biya, le très démocrate Président camerounais lui-même n’en pense pas moins quand il dit : « ne dure pas au pouvoir qui veut, mais qui peut ». Ne faut-il pas en effet être un homme très fort, pour ambitionner à 84 ans, de renouveler un mandat de 5 ans pas encore à mi-parcours, alors qu’on a déjà consommé 33 ans à la tête de l’Etat ?
A part l’autre Paul (Kagamé) qui s’est arrangé avec le Bon Dieu sans doute, pour se faire reprogrammer à la tête du Rwanda jusqu’en 2034, seul un homme fort peut avoir pour objectif indiscutable d’exercer 41 ans de pouvoir absolu, à la tête d’un pays aussi nanti de ressources humaines que le Cameroun, après l’avoir déjà partagé pendant 2 décennies avec son « illustre prédécesseur ».
Institutions fortes à l’africaine
Le problème, c’est la notable différence entre les institutions fortes qui garantissent le gouvernement du peuple par lui-même, ou à tout le moins son contrôle, et « les institutions fortes à l’africaine » qui sont taillées par l’homme fort à la mesure de son avidité des prérogatives du pouvoir. Croire que le Chef d’Etat américain parlait de cette seconde catégorie d’institutions est une méprise que d’autres potentats africains paieront après Blaise Compaoré.
La soudaine démarche du Président de l’Assemblée nationale, M. Cavayé Yegué, suggérant à Paul Biya d’annoncer sa candidature à l’élection présidentielle prochaine, et qui commence à se relayer dans le pays, présageant pour certains d’une anticipation éventuelle de celle-ci, pose la question de positionnement de la classe politique camerounaise par rapport à ces deux sortes d’institutions fortes.
Comme frappé d’hypnose collective, le peuple semble manifestement s’abîmer avec résignation dans les tréfonds de l’ignorance et des misères endémiques entretenues, comme si un chaos devenait nécessaire pour le faire sortir de son « on va faire comment ». Le régime gouvernant de l’homme fort, que l’ignorance permet de confondre avec l’Etat, profite de cette apathie pour murir préventivement les bonnes stratégies d’étouffement de sa révolution pacifique en lente gestation.
Une anticipation des échéances électorales n’est-elle pas toujours un joli croc-en-jambe contre ceux qui fourbissent leurs armes pour réaliser l’alternance dans les urnes ?
Ceci justifierait la radicalisation croissante de la répression de certaines libertés publiques telles que la liberté de réunions, d’expression ou de la Presse, dont tout système oppressif sait que l’utilisation à bon escient, par la société civile ou les journalistes, crée la lumière dans les esprits obscurcis des citoyens, et peut réveiller en eux le sens de la responsabilité politique.
Les faits montrent, de surcroît que cette radicalisation vise en particulier le Réseau Dynamique citoyenne dont on sait que l’objectif principal est le suivi citoyen des politiques publiques et les médias qui relaient cette action visant à rappeler à tous, que les dirigeants ont l’obligation de rendre des comptes aux électeurs et aux contribuables ; qu’ils sont , comme dit le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, les débiteurs (et protecteurs) des droits dont les citoyens, eux, sont détenteurs.
Interdiction de s’indigner ou de rêver
Lorsque dans un pays qui se dit ou se veut démocratique, l’administration publique en arrive à un tel niveau de spontanéité dans la répression systématique de la liberté d’expression (ateliers de la société civile, meetings et ou manifestations des opposants politiques, sit-in des victimes indignées des injustices, etc.) elle sonne en fait le glas de la démocratie, ou veut empêcher son instauration.
Il se trouve malheureusement que, par la grâce de la sainte corruption (politique ou financière), cette administration conservatrice, prédatrice et répressive à l’égard des libertés, trouve souvent ses meilleurs alliés parmi ceux qu’on appelle « les élus du peuple ».
Le 15 septembre dernier, alors que le monde entier fêtait la « Journée internationale de la démocratie », un atelier de Dynamique citoyenne (réseau de près de 200 organisations de la société civile et des ONG camerounaises), consacré à la réflexion sur les thèmes « pas de démocratie sans gouvernance électorale », et « pas de démocratie sans alternance » a été violemment dispersé par les Forces de l’ordre, qui ont ensuite arrêté et interné le Point focal national du Réseau, ses trois collaborateurs et un journaliste, pendant 5 jours de « garde à vue administrative », avant de les déférer au Parquet (où ils doivent d’ailleurs encore comparaître le 23 décembre courant).
Au même moment se déroule à l’Assemblée nationale une cérémonie officielle commémorant la journée internationale de la Démocratie, la même, qui permet à Cavayé Yégue de proclamer au monde que le Cameroun est « un havre de démocratie et d’Etat de droit ».
Pour compléter le burlesque de la scène s’ouvrait à Yaoundé, sept jours plus tard, la 10e conférence biennale du Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’homme (Rinadh). Au cours des travaux, les institutions nationales des droits de l’homme d’Afrique devaient répondre à la question de savoir « comment faire de la lutte contre la torture, une priorité ». Et cela dans un pays où la torture physique individuelle semble avoir reculé, mais, prend de plus en plus la forme insidieuse de maltraitance massive des populations. Imagine-t-on plus paradoxal ?
Les mauvaises pratiques ont la peau dure en Afrique. La torture est un phénomène qui y reste répandue : absence de contrôle indépendant adéquat dans les lieux de détention, conditions de détention déplorables, systèmes de justice pénale inefficaces, etc. Sur 44 Etats africains membres, seuls 17dont néanmoins le Cameroun, ont ratifiés le Protocole facultatif à la Convention des Nations Unies contre la torture (Opcat).
C’est, a-t-on dit, pour inverser cette tendance que les 44 institutions nationales des droits de l’homme d’Afrique se réunissaient ainsi à Yaoundé. Qu’est-il sorti de cette 10e conférence biennale du Réseau des institutions nationales des droits de l’homme (Rinadh) ? Un discours d’engagement des Institutions nationales des droits de l’homme (Indh) à faire de la lutte contre la torture une priorité. Parions que comme d’habitude, ils tiendront parole.
Le crime d’éveiller les consciences
Cette parenthèse insistante sur la conférence contre la torture n’est pas sans rapport avec la répression de l’atelier de Dynamique citoyenne sur l’alternance démocratique, puisque la brutale interpellation des militants de ce Réseau fut un sommet de torture et de maltraitance. Ce qui n’empêcha pas un « élu du peuple », le bien nommé Saint Eloi Bidoung, adjoint au Maire de Yaoundé V semble-t-il, de répondre aux journalistes qui s’en indignaient à la télévision, que « Jean Marc BIKOKO et Jean Baptiste SIPA (ce dernier n’avait été détenu qu’une journée) sont des criminels »
Leur crime et celui de Dynamique citoyenne était d’avoir voulu à l’occasion de cette journée mondiale de la démocratie, lancer la campagne « Tournons la page » qui se déroule en ce moment dans de nombreux pays du monde, et qui vise à mettre fin à la longévité au pouvoir de ceux qui, par divers astuces et subterfuges constitutionnels, ou par la force militaire, veulent y demeurer indéfiniment, contre tout bon sens politique, et au mépris du principe d’alternance démocratique.
Autrement dit, Dynamique Citoyenne et ses membres étaient coupables du crime d’avoir voulu, à travers une conférence-débat, soulever la problématique de l’alternance au pouvoir, dans un Cameroun où il semblait acquis pour tout le monde que « nul n’a plus besoin d’aller au maquis pour exprimer son opinion » (Paul Biya dixit).
La souffrance comme offre politique
Il est pourtant évident que la seule chose pouvant atténuer l’exigence d’une alternance au pouvoir dans un pays, c'est une offre politique efficace, concrétisée de manière satisfaisante, par celui qui est pouvoir.
Or, le fait que le Produit national brut du bien-être (PNBBE) au Cameroun ne cesse d’évoluer vers le taux zéro de la croissance, est bien la preuve que quand on peut faire aussi longtemps au pouvoir, c’est qu’en fait, on ne gouverne pas. On jouit, sans contrepartie en production de bien-être pour le peuple, des prérogatives du pouvoir, sous la protection de ce que juristes et politologues appellent « légitime violence d’Etat ».
Car, si on gouverne vraiment, dans un pays différent de celui « des aveugles où les borgnes sont rois », au bout de 15 ans, on a déjà donné le meilleur de soi, et il faut laisser paisiblement à d’autres, la chance de faire mieux ou au moins autant… L’expérience universelle montre que, que ce soit par laxisme, conservatisme, immobilisme ou inertie… si un pays n’avance plus, il ne peut que reculer.
Dans ce que nous appelons le « Produit National Brut du Bien-être », il y a le travail et le niveau de vie décents pour tous ; il y a la reconnaissance et le respect des droits sociaux et culturels de base, ainsi que des libertés publiques ; il y a l’instauration d’une démocratie participative, assortie d’un processus électoral universel et transparent, et attestée par un Etat de droit où la séparation équilibrée des pouvoirs républicains garantit la souveraineté du parlement, l’indépendance de la Justice et l’égal accès de tous aux services publics, grâce à une administration publique non partisane.
Lorsqu’un peuple peut se réjouir d’un tel niveau de développement, il a le droit de commémorer au champagne, la Déclaration Universelle des droits de l’Homme, le 10 décembre de chaque année. Mais, s’il est dans la situation du Cameroun, il doit plutôt, et légitimement, se demander si le temps n’est pas venu de tourner une page de son histoire.
Car on ne peut en même temps, proclamer au monde un discours officiel dans lequel le Cameroun est présenté comme « un havre de démocratie et d’Etat de droit », et laisser les Préfet les Sous-Préfets, et la soldatesque, empêcher, sous prétexte de l’Ordre public, toute opportunité pour la société civile, les médias ou les partis politiques d’opposition, d’organiser des espaces de dialogue et d’échanges entre citoyens, alors que ce sont ces échanges qui leur permettent d’acquérir l’éducation civique et le militantisme politique qui ne s’apprennent pas à l’école dans notre pays.
Même si la Loi 90/055 du 19 décembre 1990 fixant le régime des réunions et manifestations publiques n’est pas parfaite, elle affirme néanmoins le caractère fondamental de la liberté de se réunir, et consacre de manière appréciable, le régime de déclaration pour les réunions et manifestations publiques.
Dans la logique d’un Etat de droit où le respect de la loi s’impose à tous, y compris au gouvernement, celui-ci devrait empêcher l’administration préfectorale de travestir l’esprit de la Loi au point de lui donner une image de trompe-l’œil, en transformant à volonté le régime déclaratif en régime d’autorisation préalable. La coutume de présumer que toute réunion ou manifestation publique constitue, ou va entraîner une atteinte à l’ordre public, est une interprétation répressive et coloniale de la loi sur les libertés, une infantilisation des Camerounais qui seraient sans aucun esprit civique, et surtout un obstacle intentionnel majeur au développement de la culture démocratique.
Service public et biens du peuple confisqués
Le 10 décembre 2015 devrait nous donner l’occasion de nous demander si le Cameroun dispose encore d’une Fonction publique au service de tous les citoyens, ou si notre Fonction publique n’est désormais plus qu’une vaste cellule nationale du parti au pouvoir, qui pour le moment est le RDPC.
Car il s’avère de plus en plus difficile d’organiser une manifestation publique qui ne soit pas conforme à la ligne protectrice du régime gouvernant, voire, de simplement exprimer son malaise, ou son indignation sur la voie publique, - c’est même arrivé sur les plateaux de télévision privée - sans se heurter à la folie répressive des forces de l’ordre. Et cette ligne protectrice est déterminée et protégée par une administration publique dont la neutralité partisane devrait pourtant profiter à tous les citoyens, sans discrimination, ainsi qu’il est dans la vocation et la mission de toute Fonction publique républicaine.
C’est bien la neutralité de l’administration publique qui garantit l’égalité de tous devant la loi. C’est pourquoi dans les pays vraiment démocratiques, les élections organisées par le gouvernement (Ministère de l’Intérieur) peuvent être, et sont souvent remportées par l’Opposition.
Ce qui se passe chez nous n’est pas loin, et c’est peu dire, d’une confiscation du bien commun matériel et immatériel de la société, par le parti au pouvoir. Là où celui-ci entre comme dans un moulin, les autres organisations ou partis politiques sont obligés d’obtenir une autorisation de l’autorité administrative, ou de payer des frais de location au RDPC, pour accéder.
Il en est ainsi des permanences de l’UNC, construites à l’époque par tous les Camerounais, et qui sont devenues en toute injustice, la propriété exclusive du RDPC, malgré le retour du pluralisme partisan en 1990. Là au moins, on peut constater que le RDPC cache mal, ou bien a l’honnête de montrer ses intentions toujours hégémonistes, sous le couvert insuspect du « rassemblement du peuple… »
Patriotisme interdit
Le Cameroun est actuellement perçu comme un pays où il arrive fréquemment que des citoyens soient réprimés ou emprisonnés parce qu’ils ont pris la défense des intérêts nationaux devant les étrangers dans les secteurs économiques ou socioculturels, et ceci grâce à la corruption qui est devenu un marché boursier avec ses demandes et ses offres.
Un pays dont les citoyens sont abandonnés sans assistance publique quand ils sont dépossédés de leurs droits dans les secteurs socioprofessionnels, où ils sont nombreux à être abusivement renvoyés… ou alors dits « économiquement » compressés, et qui se battent vainement, le restant de leur vie pour toucher les indemnités ou les primes qui leur sont promises ou dues en échange de la rupture de leur contrat.
Un pays où des esclavagistes qu’on appelle « placeurs » vendent, au sens strict du terme, leurs frères travailleurs à des opérateurs transnationaux sans scrupule, pour s’enrichir. Imaginez un matelot camerounais dont le salaire mensuel fixé par l’OMI (Organisation maritime internationale) est de 1.300 000 (un million trois cent mille) francs, qui est recruté pour le compte d’un armateur moyennant déjà une commission de 400 mille francs CFA, qui n’est pas payé par cet armateur, mais par le placeur. Laquelle verse au marin 200 à 400 mille francs par mois, c’est-à-dire, en prélevant sur son salaire la somme de 800 000 à 1 000 000 de Frs CFA, comme bénéfice mensuel. Essayez de faire un petit calcul sur la base de 10 marins, sachant que sur les quelques 6 000 marins camerounais, plus de 8O% sont recrutés, placés et payés pas les placeurs.
Ces négriers du temps moderne qui savent inonder nos Ministres des Transports de cadeaux de fin d’année, exercent au vu et au su de ces derniers, et des autorités portuaires, une profession qui est interdite par le Code maritime de la CEMAC.
Dans la ville de Douala (plus ou moins quatre millions d’habitants) des rues portent encore, après 60 ans d’indépendance, des noms d’administrateurs ou de soldats coloniaux, sans que les citadins sachent qui ils étaient et ce qu’ils ont fait pour notre pays… Nos Places publiques, quand il y en a, sont ornées des statues d’Etrangers, assorties de justifications historiques sans intérêt pour les Camerounais.
Et pourtant, si un Camerounais tente d’en remplacer une par celle d’un héros camerounais, aucune circonstance atténuante ne va lui épargner la prison. Si Mboua Massok s’y est essayé plusieurs fois en écopant seulement de quelques coups de matraque policière, le brave André Blaise Essama vient de purger une peine de trois mois de prison ferme, à lui infligés en septembre 2015 par le TPI de Douala-Bonanjo, au motif qu’il a déboulonné une sombre figure de la colonisation française, en vue de la remplacer par une statue de Ruben Um Nyobe.
Même les personnes âgées sont brimées…
Même aux personnes du 3e âge, la libre expression publique de sa souffrance est devenue un sens interdit. Fin septembre 2015, alors qu’ils manifestaient pacifiquement en face du ministère des Finances à Yaoundé, pour revendiquer le paiement de leurs droits sociaux attendus depuis plus de 20 ans, la trentaine d’ex-employés des sociétés d’Etat liquidées ou restructurées, dont la moyenne d’âge est de 60 à 70 ans, ont été déguerpis à coup de rangers et de matraque par la police, sur ordre du sous-préfet de Yaoundé 1er. Trois d’entre eux ont été arrêtés déférés le 30 septembre devant le procureur de la République près le tribunal de première instance de Yaoundé après une garde-à-vue bien pénible pour leur âge, au commissariat central N°1.
Naturellement, tous ces agissements anti-citoyens ne sont pas de nature à reluire l’image démocratique ou d’Etat de droit du Cameroun, dont un certain Ministre de la Communication s’efforce de protéger l’illusion. Et pourtant, il suffirait qu’un seul instant Monsieur Biya devienne le Président de la République, plutôt que de l’appareil du RDPC, cette administration camerounaise qui le prend en otage (par le mensonge) comme bouclier protecteur de son aristocratie croissante et de sa prédation, et veut lui faire oublier qu’il a promis de laisser un pays démocratique en héritage à son peuple.
. En interdisant cette manifestation, les autorités préfectorales ont argué de ce que la manifestation n’a pas été déclarée. Comme si cela ne suffisait pas, c’est le sous-préfet de Yaoundé 4e qui, le 1er octobre dernier, interdisait la tenue d’une réunion ainsi que d’une conférence de presse au siège de Dynamique Citoyenne au quartier Anguissa, à Yaoundé.
Bref, on pourrait faire un livre de la typologie des voies de fait dont l’administration préfectorale se rend coupable tous les jours sur les populations de ce pays, comme si notre gouvernement n’avait pas pour vocation de protéger le peuple, mais seulement de faire qu’il souffre au maximum. Et l’acharnement avec lequel cette même administration lutte contre l’effectivité de la liberté d’expression ne peut se comprendre que comme une détermination à dire au peuple camerounais : « souffre et tais-toi ».
Voilà pourquoi, à ARTICLE 55, nous pensons, avec Dynamique citoyenne, qu’il serait temps au Cameroun de tourner la page de la souffrance humaine comme offre politique.
Et c’est tout le bien qu’à l’occasion de ce 10 décembre 2015, nous souhaitons à tous nos compatriotes pour l’année 2016.