Opinions of Wednesday, 24 August 2016

Auteur: Achille KAMGA

Port autonome de Kribi

Patrice Melom, nouveau DG du PAK Patrice Melom, nouveau DG du PAK

Le premier directeur général de cette infrastructure portuaire a été installé le 23 août 2016 dans ses fonctions et a pour mission principale d’accélérer le processus de mise en route effective du Port autonome de Kribi.

Patrice Barthelemy Melong. L’histoire retiendra que c’est lui le tout premier directeur général du Port autonome de Kribi. Il a été désigné à ce poste le 23 août 2016 à l’issue du Conseil d’administration de l’entreprise portuaire qui s’est tenu à Yaoundé, sous la présidence du ministre des Transports, Edgard-Alain Mebe Ngo’o.

Il est secondé par Bako Arouna au poste de Dg adjoint de l’entreprise. Le même Conseil d’administration a désigné Jean-Paul Simo Djonou, président du conseil d’administration du Port autonome de Kribi. Tel est le trio qui forme le top management du l’infrastructure portuaire rebaptisé Complexe industrialo portuaire de Kribi ; dont les attentes du gouvernement et des Camerounais, a souligné le ministre des Transports, sont « à la hauteur des sacrifices financiers consentis pour la réalisation de cet important projet ».

Leadership sous-régional

S’agissant des missions du nouveau Dg, Patrice Barthélémy Melom, Edgard-Alain Mebe Ngo’o rappelle qu’il prend fonction à la tête de l’infrastructure portuaire au moment où l’économie camerounaise qui fait face au démantèlement tarifaire en raison de l’entrée en vigueur depuis le 4 août dernier, de l’Accord de partenariat économique d’étape entre le Cameroun et l’Union européenne, se doit d’être plus compétitive. Ainsi, le Port autonome de Kribi devrait « contribuer à réduire les coûts et les délais de passages portuaires des marchandises à l’importation, à l’exportation et en transit vers les pays de l’hinterland. Et in fine à la facilitation des échanges avec le Cameroun », indique le ministre des Transports.

Le gouvernement en appelle donc la compétence et la riche expérience du Dg, pour relever avec ses équipes, cet important défi. Et « positionner le Port autonome de Kribi comme la principale plateforme logistique en Afrique centrale, voire dans le Golf de Guinée et sur toute les routes maritimes vers l’Europe et l’Asie », souligne Mebe Ngo’o.

Dès lors, le Dg et son adjoint sont appelés à « tout mettre en œuvre » pour lever dans les plus brefs délais les préalables au démarrage effectif des activités du Port autonome de Kribi. Au rang desquelles, la signature des contrats de concession, avec les adjudicataires retenus par le gouvernement ; l’organisation des dessertes du Port de Kribi, la finalisation du manuel de procédure en relation étroite avec la direction générale des douanes ; l’organisation du cabotage entre le Port autonome de Kribi et le Port autonome de Douala pour pallier les insuffisances des dessertes terrestres. A cet effet, le gouvernement engage la nouvelle équipe dirigeante à « être méthodique, rigoureux et pragmatique. Et à faire preuve de rectitude morale, intellectuelle, condition sine qua non pour mettre en confiance la communauté portuaire ».

En attendant les premiers bateaux

Manifestement, le Dg Patrice-Barthélémy Melom est conscient de l’ampleur des défis qui l’attendent au Port de Kribi. Car, l’a-t-il rappelé, il n’est pas étranger au projet de construction du Complexe industrialo-portuaire de Kribi. « Je maitrise les enjeux que constituent le fait de devoir guider les pas de cette nouvelle fille du Renouveau. Les premières actions seront d’accélérer la signature des contrats avec les adjudicataires sur les terminaux et en gros, rendre le Port opérationnel », confie l’ingénieur statisticien.

Pour mémoire, le Complexe Industrialo-Portuaire de Kribi s’étend sur une superficie de 26 300 ha et longe le littoral camerounais sur 20 km. Il comprend 4 composantes intégrées : la zone d’activités logistiques et industrielles, la zone résidentielle, les installations portuaires et le corridor de desserte multimodale (back-bone). Ces deux dernières composantes faciliteront l’intégration du Cameroun dans la zone sous-régionale par les flux de transports inter-états maritimes, routiers et ferroviaires.