Opinions of Wednesday, 11 May 2022

Auteur: Serge Aimé Bikoi

Porta Potty : ces victimes volontaires venues d’Afrique

Plusieurs camerounaises seraient dans le réseau Plusieurs camerounaises seraient dans le réseau

Serge Aimé Bikoi commente le phénomène dénommé « Dubai Porta Potty ». Il fait un lien entre ce tourisme sexuel et le proxénétisme.

Vous avez, sans doute, entendu parler du phénomène prégnant de ces derniers jours, celui de Dubaï porta potty. C’est même le hashtag du moment. Ces dernières semaines, une vidéo favorisée par l’algorithme « Tik Tok » a, singulièrement, défrayé la chronique.

Devenue virale, cette vidéo décèle un contenu exposant une pratique sexuelle immonde. Dubaï porta potty débusque, aux yeux du monde, une excroissance sexuelle offusquante à laquelle s’adonnent des jeunes filles et femmes et leurs bourreaux. Il s’agit de la scatologie, entendez la consommation d’excréments humains par des femmes en pleins ébats sexuels.

Si par le passé, certaines fillettes étaient kidnappées et livrées à des réseaux de proxénètes en occident, aujourd’hui, des Africaines, mues par la quête de l’ailleurs et subjuguées par le désir d’aller, à tout prix, à Paris, s’intègrent, délibérément ou naïvement, dans les cercles hideux et vicieux du proxénétisme.

Sans faire une présentation exhaustive de la causalité de l’enracinement du proxénétisme, il s’agit, de manière holistique, de répertorier, comme facteurs explicatifs, la crise des mentalités individuelle et collective; la déliquescence de l’éthique et de la morale; l’inversion de l’échelle des valeurs toute chose incitant certains acteurs sociaux à sublimer les valeurs capitaliste, mercantiliste et nombriliste.

A ces déterminants, s’ajoutent la perte des repères socioculturels légitimant la conformité avec des principes normatifs de la dignité et de l’honorabilité sociales; la dé-construction de certains modèles de référence jugés, a priori, comme des vitrines sociales.

Partant de cette nomenclature de causes, la pratique du proxénétisme, dans son mode opératoire, est fort complexe tant les différents acteurs catégorisés (hébergeurs, bénéficiaires et intermédiaires) ont, chacun à son giron, un rôle déterminé. De façon descriptive, un entremetteur donné est commandité pour rechercher et trouver des jeunes filles dans divers quartiers, dans différents lycées et collèges, ainsi que dans des universités d’Etat et Instituts privés de l’enseignement supérieur (Ipes).


Ce médiateur est, singulièrement, chargé d’expliquer, substantiellement, à ces jeunes filles le procédé transactionnel interactif avec des clients qui, généralement, sont des résidents sexuels dans des hôtels et motels. Dans la même veine, le « gate keeper » ponctuel leur présente le gain financier ou la rétribution qu’elles escompteront à l’issue de la réalisation du film sexuel.
Tombées dans la nasse de l’entremetteur, mieux dans la gueule du loup circonstanciel, des jeunes scolaire et universitaire et sans emploi rémunéré pour la quasi-totalité sont, par la suite, placées aux clients occasionnels ou, a contrario, aux clients professionnels.

Figures emblématiques des différents réseaux de proxénètes, le jeu ne se limite pas à ce giron puisque ces jeunes filles sont aussi positionnées auprès des tenanciers des filières de cette pègre sociale, qui masqués, interviennent en arrière plan, mais instrumentalisent, en permanence, des hommes et des femmes à des fins de séduction et de captation des cadettes sociales avides de gain facile.

Pour celles qui réussissent in fine, le point de chute est l’occident appréhendé, par simple allégorie, comme l’Eldorado. Pourtant, ce qui s’y passe visiblement, c’est la matérialisation de l’enfer des déviances sexuelles à outrance scénarisées dans les maisons closes, dans lesquelles des Africaines engluées dans le gain facile sont enfermées, chosifiées, aliénées, sous- évaluées, martyrisées et bestialisées comme des bêtes de somme.
Par ailleurs, il existe un modus operandi se traduisant par l’entrée en scène des jeunes filles et des femmes qui, fondamentalement, se présentent comme des activistes sexuelles. C’est, par exemple, dans ce segment que se trouvent les influenceuses ou, passez-moi la dérision, les « sexfluenceuses » domiciliées à l’étranger. Ici à l’interne, il s’agit de la catégorie féminine qui sillonne, tantôt régulièrement tantôt fréquemment, les hôtels à la quête des étrangers, des personnalités publiques, des barons, bref des individus appartenant à la bourgeoisie compradore.
Sur ces entrefaites, elles aguichent divers partenaires qui font des entrées et sorties dans des espaces hôteliers. Leur capacité de séduction se vérifie à l’aune de leur appareillage vestimentaire concupiscent et déviant, lequel présente des formes suggestives et, a fortiori, des parties sensibles (poitrine, cuisses, jambes, fesses, nombril, dos, etc.). En réalité, ces jeunes fréquentes sexuelles ponctuellles des hôtels se muent, stratégiquement et techniquement, en apât sexuel.
Histoire de séduire et de tomber, in extremis, dans les bras des résidents sexuels occasionnels et réguliers de ces circuits de loisir, de plaisir, de jouir et de se réjouir. Des îlots de plaisir et de loisir sont donc des cercles de la jouissance sexuelle. Les investigations exhaustives menées, depuis des décennies, sont évocatrices des images dignes d’une scénographie sexuelle.
Évocation d’une litanie de répercussions de la pratique des mondanités sexuelles
Ces jeunes filles et femmes enrôlées dans les circuits insidieux et périlleux du proxénétisme sont exposées à sept conséquences :
1. le vécu du traumatisme psychosocial des jeunes filles impliquées dans des réseaux de proxénètes divers. Traumatisme causé par la démultiplication des formes de violences physique et sexuelle endurées durant la pratique de ces perversités sexuelles.
2. L’avilissement de l’être femme consécutif à la transformation de son identité sociale en identité sexuelle
3. La sous-évaluation et la minoration du statut des jeunes filles et femmes qui deviennent, ipso facto, des êtres indignes incarnatrices des anti-valeurs de l’opérationnalité des mondanités sexuelles
4. Le vécu des formes de frustrations et de discriminations dues à la perception d’une rétribution inversement proportionnelle avec les pratiques sexuelles monstrueuses assumées au quotidien
5. La contraction des pathologies sexuellement transmissibles et, pire encore, de la pandémie planétaire du Sida
6. L’enrichissement des propriétaires des réseaux de proxénètes qui se sucrent, en permanence, sur le dos des cadettes sociales qu’ils soumettent, sans coup férir, à des corvées sexuelles et, partant, à l’esclavage sexuel
7. Le risque de transplantation des excroissances sexuelles exogènes dans la société camerounaise contemporaine (zoophilie, gérontophilie, scatologie, ondinisme, copographie, etc.).
Si la zoophilie est une déviance sexuelle qui matérialise l’accouplement entre une femme et des animaux (chien, cheval, gorille, serpent, chat, buffle, chameau, etc.), l’ondinisme est une pratique sexuelle où l’on fait consommer les excréments à une femme pendant les rapports sexuels.

La scatologie et la copographie sont, toutes les deux, des ignominies sexuelles où l’on enfouit des tessons de bouteilles, voire des parties des bouteilles dans le vagin d’une femme en pleins ébats sexuels, voire en pleine transe sexuelle. Ce sont, par exemple, des pratiques sexuelles en vigueur en occident et auxquelles se livrent des Camerounaises, Nigérianes, Centrafricaines, Congolaises, Guinéennes, etc qui tiennent la vedette en matière de pratique de la prostitution profesionnelle à l’étranger.

Avec la sociographie de ces monstruosités sexuelles, vivement que des Africaines exclavagisées à Dubaï et dans d’autres pays occidentaux fassent leur introspection et entrent dans une dynamique systématique de mutation de comportement. Sinon, le scénario de l’enfer continuera d’avoir droit de cité à leurs risques et périls et au grand ahurissement du bas-peuple. Si jeunesse savait si vieillesse pouvait !