Dans certains pays où (comme c’est le cas ailleurs) les sens du devoir et de la responsabilité existent, dans certains pays où les sens de la décentralisation et de la justice existent, dans certains pays où les sens de l’honnêteté et de la citoyenneté existent, il n’est plus utile de mettre en mission pendant le Baccalauréat, le Probatoire ou le BEPC – des chargés de missions budgétivores (comme c’est le cas au Cameroun).
En effet, à quoi sert-il de mobiliser de manière superfétatoire tant de ressources humaine, matérielle et surtout financière pour tout ce personnel qui coûte cher aux organisateurs des examens officiels nationaux si en réalité le Chef d’établissement est suffisamment fiable/préparé à la bonne supervision et coordination des échéances susmentionnées ?
Un Chef d’établissement, parce que responsable de son site scolaire pendant au moins toute une année scolaire, est à même de maîtriser les enjeux qui s’y présenteraient tout au long des trois ou quatre jours pendant lesquels ont lieu les examens de fin d’année.
D’où vient-il donc qu’en lieu et place des Délégués départementaux ou d’arrondissement qui pourraient suppléer hiérarchiquement le Chef d’établissement, on ait subitement besoin, comme par enchantement, de chargés de missions venant de l’Université et commis expressément par l’OBC sous prétexte que le Baccalauréat est un examen qui ouvre les portes aux études universitaires animés par le seul souci de se remplir les poches ?
Il faut donc que prennent fin ces pratiques sans emprise réelle sur la crédibilité académique des examens de l’OBC afin que, s’il est reconnu que les Chefs d’établissement ont un rang qui leur confère autorité et responsabilité, l’économie des ressources évite une manœuvre déguisée de dilapidation de fonds.