Dans son édition du 15 juillet 2016 le Quotidien Emergence rapporte les points de vue de certains experts. Ceux-ci débattent sur le fait que le Chef de l’Etat Paul Biya porte à des hauts postes de responsabilités des personnes qui ont des démêlés avec la justice. «Le Président de la République manquerait-il de vraies informations sur les personnes qu’il nomme ?», se demande le journal. Celui-ci cite comme exemple le cas de Jean Claude Ngbwa désigné le 29 juin dernier par le Chef de l’Etat comme le nouveau président de la Commission des marchés financiers. D’après des confrères il fait face à une enquête judiciaire ouverte contre lui depuis mars 2013 pour faux en écriture publique et authentique et dénonciation calomnieuse.
Christian Ngom Nkondock de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès affirme qu’il ne saurait contester la décision du Chef de l’Etat portant nomination des responsables qui ont des problèmes avec la justice. «Il est le Président et je crois qu’il a tout de même le droit de choisir qui il veut pour l’aider dans l’exercice de ses fonctions. Il a les raisons pour lesquelles il procède ainsi. Le Président est informé par rapport à tout ce qui se passe au Cameroun».
Pour l’homme politique Franck Essi «on ne construit pas une administration intègre avec des hauts commis corrompus. Ces nominations récurrentes de personnalités mises en cause dans des affaires traduisent au moins deux choses évidentes. Premièrement l’intégrité n’est absolument pas un critère pertinent et significatif dans la nomination à des postes de hautes responsabilités. Deuxièmement elles nous révèlent ce qu’il y’a de commun entre ceux sont nommés et ceux qui nomment, à savoir un rapport pour le moins éthique avec la fortune publique».
Le Sénateur Etienne Sonkin du Social Democratic Front (SDF) déclare tout simplement que Paul Biya est coutumier de ce fait.