Opinions of Sunday, 11 February 2018

Auteur: Dan Eboudou Essissima

Pourquoi le Cameroun avait-il choisi la date du 11 février pour célébrer sa jeunesse ?

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Cette date est justifiée selon deux approches : une approche historique et une approche diplomatique. Ainsi, « selon les autorités ministérielles en charge des questions des jeunes, la fête de la jeunesse est née d’une volonté de rapprocher les jeunes des deux parties du Cameroun. En effet, selon les partisans de cette thèse, une mission d’observation du service de la jeunesse du Commissariat à la Jeunesse, à l’Éducation et aux Sports, s’est rendue au Cameroun Occidental. Au retour le Commissariat à la jeunesse produit un rapport et sollicite des autorités fédérales, l’institution d’une journée nationale pour valoriser le rôle de la jeunesse et l’encourager dans l’édification du jeune Etat indépendant. La date du 11 février sera donc retenue, en référence au Référendum du 11 février 1961 qui a vu la partie Sud du pays se prononcer en faveur du rattachement au Cameroun francophone, indépendant depuis 1960, tandis que la partie Nord choisissait l’intégration au Nigeria.

Il est cependant important de préciser qu’au départ, la fête de la jeunesse se célébrait pendant un mois entier. Le mois de février. Seulement, ce que le pays gagnait sur le plan symbolique, il en perdait sur le plan économique. Car les activités commerciales, industrielles et autres services ne pouvaient plus fonctionner à plein régime. Sans oublier les perturbations sur le calendrier scolaire. C’est pourquoi, la fête de la jeunesse s’étale désormais sur une semaine. Soit sept jours ».

L’approche diplomatique quant à elle, voudrait plutôt que « la fête de la jeunesse serait née des relations entre le Cameroun, nouvellement indépendant et Israël. Ce dernier pays ayant très tôt établi des relations diplomatiques avec le Cameroun. C’est ainsi que le ministre de la jeunesse du Cameroun s’est rendu en Israël juste cinq ans après la proclamation de la souveraineté internationale de notre pays. Quelque temps après, c’est à la partie israélienne de fouler le sol camerounais. La fête de la jeunesse naquit ainsi. Et Félix Tonyé Mbock, le ministre de la jeunesse d’alors eu le privilège de célébrer la première édition ».