La Constitution du 2 juin 1972, révisée le 18 janvier 1996, prévoit que le Parlement est composé de deux chambres: l'Assemblée Nationale et le Sénat.
La nomination de Marcel Niat Ndjifendji à la tête du Sénat le 30 septembre 2013 par le Chef de l’Etat, avait crée une véritable émulsion au sein de la population.
Non parce que c’était la personnalité, mais parce que depuis son existence dans les textes, c’était la première fois que l’on entende parler des sénateurs au Cameroun. L’Assemblée Nationale était jusqu’ici la seule illustration du Parlement.
Les membres constituant cette chambre haute du Parlement brillent tous par leurs parcours respectifs, respectables et pas moins admirables. «Malheureusement faute d’énergie dû à leurs âges, plusieurs sénateurs laissent les plus jeunes élus faire le travail qui semble reconnu à cette institution», peut-on lire dans le journal Le Soir du vendredi 23 octobre 2015.
Il s’agit bien de cela. Au Sénat, l’âge est une garantie de maturité mais aussi le signe que la fin peut être proche. Tous les décès enregistrés au Sénat ont été déclarés des suites de courtes maladies. Feu sénateur Jikong Stephen Yerima par exemple, est mort à 69 ans.
D’après le journal, ce n’est pas le fait que la majorité des membres du Sénat soient tous vieux qui est la source du problème. La population camerounaise en elle-même est vieillissante.
S’appuyant sur un rapport du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), le journal relève que «les jeunes ayant des âges entre 15 et 35 ans constituent 35% de la population nationale soit un peu plus de 10 millions de personne». lit-on dans les colonnes du journal. Dans cet effectif il pourrait bien y avoir de la matière grise peu grisonnante nous dira-t-on.
Le doyen d’âge au Sénat Chief Victor Mukete a 96 ans, il ne serait pas abusif de dire qu’il est à la porte de la centaine. Le président du Sénat a 81 ans, il y’a prescription sur la fleur de son âge. Son vice-président Michel Meva’a M’Eboutou est âgé de 76 ans. Au vu de ces exemples pris à la volée et en considérant le fait que ce n’est qu’une infime partie des âges de ces personnalité respectables, personne ne dira que les décès du Sénat sont inexplicables.