En ce début du troisième millénaire, tout se passe comme si l’on assistait à une véritable « mort dans l’âme » comme disait Platon, de l’humanité.

L’univers politique camerounais est, dans sa quasi-totalité, dominé par des événements convulsifs et déshumanisants tels que les guerres, celle menée contre les rebelles camerounais du Septentrion baptisée guerre contre Boko Haram et celle contre nos frères d'expression anglaise qui ont commis le crime de revendiquer, dans leur écrasante majorité, un mieux-vivre pour les uns, le Fédéralisme pour les autres.

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L’on serait même en droit de penser que le genre humain traverse une ère dénuée de toute philosophie favorable à l’homme. Ceci au Cameroun de Um et de Ouandie s'illustre ce matin par l'annonce de la CANDIDATURE DE TROP de monsieur Paul Biya.

Malgré son caractère légal, cette candidature est un coup d'État ÉTHIQUE ou contre l'éthique politique. Pourquoi ?

D'abord par ce que lorsque l'homme sincère et responsable échoue, il DOIT rendre son tablier même s'il est entaché par l'incompétence, le mépris, ceci est verifiable dans le monde du sport, du Management des Entreprises, ça devrait l'être en Politique.

Ensuite 56 ans au Pouvoir (36 comme Président de la République, 7 ans comme 1er Ministre et 13 ans successivement comme Chef de cabinet à l'Education Nationale, Secrétaire Général Adjoint, Secrétaire Général à la Présidence de la République et Directeur du Cabinet Civil) suffisent largement à saturer le cerveau le plus efficient. Nous sommes la seule nation au monde où un Chef d'État signe un décret de nomination d'un Préfet décédé 2ans plus tôt et où un Major de l'Enam est un candidat décédé...pour ne citer que ces deux faits ineptes.

Enfin parce qu'aucune démocratie au monde ne comptabilise 43 ans de Pouvoir pour un seul individu, ce qui se dessine puisqu'un Code Électoral bokoharamisé et taillé à la mesure de cet homme lui assure quasi-ineluctablement la victoire si aucun remède de cheval n'est trouvé d'ici Octobre.

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Ne peut être candidat a là Présidence de la République que celui qui rempli les conditions du Code Électoral (c'est pourquoi beaucoup d'aventuriers seront écartés de la course présidentielle jeudi prochain de la liste des prétendants), ne sera déclaré vainqueur que celui que le Conseil Constitutionnel, sur la base Code Électoral, déclarera comme vainqueur. Rassurez-vous le Président du Conseil Constitutionnel, recruté pour les besoins de la cause ne faillira à sa "noble" tâche.

C'est donc l'occasion pour moi de rappeler que le CODE ÉLECTORAL est l'instrument central et puissant de la fraude mais c'est aussi, quand il est consensuellement conçu, l'instrument central et puissant de la transparence électorale.

Pour réussir l'alternance au Cameroun en dépit de ce Code liberticide, il faut une exceptionnelle intervention du douzième homme: le PEUPLE afin d'exiger l'authenticité de son choix.

Tout candidat qui appellera simplement à voter pour lui sans mise en place d'un "commando anti-fraude" est un illuminé qui subira le sort de tous les illuminés: la désillusion et la déchéance.

La participation à une élection présidentielle au Cameroun sous l'ère Biya sans "commando anti-fraude" ne peut ressembler qu’à un cul-de-sac :

Entre l'Alternance dont nous avons tous rêvée sous la tyrannie et le système électoral actuel la frontière entre le vainqueur et le VAINQUEUR PROCLAMÉ est aussi mince qu'une feuille de cigarette. Il faudra donc choisir le soir du 07 octobre entre la nuit noire et l'aurore.

L'oligarchie risquera de se perpétuer si le candidat issu de l'Opposition ne revendique pas sa VICTOIRE.

C'est vrai que beaucoup de nos compatriotes, dévergondés par l'alcool et la misère plus morale qu'économique, manquent de plus en plus de lucidité, mais qui peut croire en la victoire sans tripatouillages d'un homme qui a transformé nos routes en cimetière géants par leur impraticabilité, les hôpitaux en mouroirs et cellules d'arnaque, les Tribunaux en comices permanents de la corruption, le taux de croissance de 11% en 1983 à 3.9% en 2018, la fiscalité en outil de répression pour les non militants ou pour les militants peu généreux du Rdpc, le transport public en royaume du benskin???

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C'est pourquoi, tous les candidats doivent "posséder" les couilles, collecter et publier les résultats authentiques dès 18h le 7 octobre prochain, transgressant ainsi l'inique l'article 115 du Code Électoral qui réclame 15 jours après la clôture des bureaux de vote pour publier les résultats.

Désormais chers candidats, l'effondrement des espérances ancrées sur la démocratisation et l'alternance au Cameroun dépendra de vous trois et de vous trois seulement. Le Peuple est à l'affût....

Il vous revient, plus qu’aux autres, de fendre l'armure et de briser le verre de glace pour retrouver la terre de grâces qu'aurait dû demeurer notre chère nation, le Cameroun .

L'ère de la pure spéculation est révolue, soyez justes et intrépides! L’évolution dans l’espace et le temps des sociétés humaines, de la société camerounaise en particulier, l’action du politique, ne doivent pas entièrement être dénuées de toute éthique humanisante. Le temps des cerises est arrivé.