Moi, Aristide MONO, universitaire broyé, l’une des nombreuses victimes du système BIYA, fils Eton de la LEKIE, Région du Centre, je refuse que ma communauté, mon arrondissement, mon département et ma région soient un jour pointés du doigt par la communauté nationale pour avoir soutenu la ruine du Cameroun à travers le soutien aveugle à l'Ordre de 82.

Et toi, Fils de ta communauté, fils du Sud; Fils de ta communauté, fils du Littoral; Fils de ta communauté, fils de l'Ouest; Fils de ta communauté, fils de l'Extrême Nord; Fils de ta communauté, fils du Nord-Ouest ; Fils de ta communauté, fils de l'Est ; Fils de ta communauté, fils du Nord; Fils de ta communauté fils, du Sud-Ouest ; Fils de ta communauté fils du Centre; fils de ta communauté, fils de la nation, désolidarise toi et demande aussi publiquement à ta communauté de ne pas porter devant l'histoire la terrible responsabilité d'avoir soutenu aveuglément, jusqu'au bout du bout, l'Ordre de 82 dans sa longue œuvre de détricotage de la cohésion nationale et sociale, de ruine morale, civique, sociale, économique, financière, industrielle, sécuritaire (guerre civile au NOSO), de la perte d'influence du Cameroun en Afrique Centrale, en Afrique et dans les instances internationales.

Même si elle a soutenu le régime pour quelque raison que ce soit, fusse-t-elle ethnique ou tribale, au regard du bilan désastreux à tout point de vue des gens du 6 novembre, elle doit se ressaisir.

Nous devons tous invoquer maintenant notre droit d'inventaire. Oui, tous, y compris les militants du RDPC, les groupes ethniques et tribaux soutiens de l'ordre. Si nous sommes encore lucides et honnêtes, nous devons aujourd'hui tous invoquer ce droit. Ce droit d'inventaire commence par le réveil citoyen collectif matérialisé par les inscriptions massives sur les listes électorales malgré les manœuvres politiciennes d'ELECAM, malgré les intimidations honteuses à deux balles du ministre de l'administration territoriale et de ses camarades du parti, malgré le tribalisme des fondamentalistes, membres de toutes nos ethnies et tribus.

Ressortissants et résidents de tous nos villages, villes, arrondissements, départements et région du pays, diaspora, demandons tous à nos frères de transcender le tribalisme et d'aller massivement s'inscrire pour sanctionner, le moment venu, cette forfaiture politique qui court depuis le 06 novembre 1982 et dont nous sommes, toutes les ethnies et tribus confondues, des victimes jusqu'ici consentantes.

Chaque fils de chaque ethnie, chaque tribu, chaque arrondissement, chaque département et chaque région doit, dès maintenant, se désolidariser électoralement, dès maintenant, des gens du 6 novembre en allant s'inscrire sur une liste électorale et en demandant à sa communauté, aux membres de sa communauté d'aller s'inscrire aussi sur les listes électorales.

Je lance un challenge dès aujourd'hui et jusqu'aux prochaines élections. Nous verrons quelle communauté, quel arrondissement, département, région ou même corps social voudra, par sa non/ faible mobilisation pour les inscriptions massives sur les listes électorales, assumer le bilan des gens du 6 novembre devant la communauté nationale et le peuple qui meurent d'envie de Changement et d'Alternance.

Aristide Mono