Dans une tribune l'avocat au barreau du Cameroun et en France a dit tout le bien qu'il pense du chef de l'Etat camerounais à qui, affirme t-il, on ne peut pas reprocher d'avoir favorisé sa famille dans la gestion des affaires publiques


"On peut tout reprocher au président de la République Paul BIYA, mais jamais on ne le prendra en défaut d'avoir favorisé sa famille dans la gestion des affaires publiques et haute administration camerounaise au détriment des autres enfants méritants du Cameroun.

Paul Biya durant ses 40 ans de pouvoir a su préserver sa famille de telles pratiques qui arrachent, subtilisent et volent les destins des faibles, de ceux qui n'ont pas de protection sociale. Qu'il en soit grandement félicité! Dans la famille de Paul Biya, très peu ont accédé aux grandes écoles, alors qu'ils en avaient eux aussi, avec les mêmes méthodes, la possibilité.

De façon éparse on peut par exemple citer les plus en vue:

-Son neveu Monsieur Dieudonné Evou Mekou, l'actuel directeur de la BDEAC, ancien Directeur général de la Caisse Autonome et Vice- gouverneur de la Beac , sorti parmi les majors de l'Enam, reconnu d'ailleurs très brillant dans son parcours académique et universitaire;

- Junior et Brenda Biya sortis brevetés, c'est à dire niveau BAC.

- L'actuel DGA de Camtel qui a évolué des dizaines d'années comme un simple cadre avant d'être promus.

Les membres de la famille de Paul Biya ne se retrouvent pratiquement pas, non plus dans les grandes sociétés d'Etat, sauf quelques rares exceptions , parfois comme de simples agents de maîtrise.

Pourtant ce ne sont pas quelques têtes bien faites et diplômés qui manquent dans cette famille. J'en connais certaines.

Franck Biya, diplômé de Sciences politiques dans une prestigieuse université américaine, aurait pu entrer à l'Enam, faire une grosse carrière boostée par des décrets de son père de président de la république.

Diriez- vous qu'il travaille dans l'ombre. Tout cela est sujet à caution et reste à démontrer.

Ailleurs , les fils des présidents sont de hauts responsables de la République. Ils n'ont pas besoin de se cacher. Ils agissent au vu et au su de tous.
Mais paradoxalement, les ministres de Paul Biya et autres pontes du régime font tout le contraire : admissions prépondérantes et exubérantes, passages en force des membres de leurs familles dans toutes les grandes écoles, des nominations imméritées, des parachutages à d'importants postes dans l'administration , s'ils ne les ont pas fait recruter dans toutes les grandes sociétés d'État (Snh, Camtel, SNI, Sonara, Csph, Crtv...).

À se demander ce que deviendra les enfants "no name", ceux qui n'ont pas de noms, si une de ces pontes venaient à succéder à Paul Biya".