C'est la question que j'ai envie de poser à Paul Biya ce matin. S'il considère que c'est leur punition comme ça, pour avoir osé marcher PACIFIQUEMENT derrière Kamto et refuser d'être complices d'un système qui nous dénie le droit de refuser, s'il est persuadé de "punir" ses enfants pour avoir commis une "bêtise", la "punition" là n'est pas encore finie ?
Sauf que ce que Paul Biya attend en fait, c'est qu'en bon Dictateur, il veut qu'on s'humilie devant lui, qu'on s'agenouille devant lui, qu'on s'excuse d'avoir un jour envisagé autre chose que ce régime écrasant, étouffant, qu'on s'excuse d'avoir soulevé le tapis des forfaitures de ce système, qu'on s'excuse d'avoir usé de notre droit de manifester pacifiquement, voilà ce que veut celui qui se prend pour Dieu sur terre, incapable lui-même de conjurer l'inévitable échéance de sa propre vie, lui qui n'est même plus capable de faire un pas en avant sans être rattrapé in extremis par son infirmière.
Lorsqu'un homme, visiblement arrivé au crépuscule de sa vie, qui a bien vécu, s'est fait du bien et s'est généreusement servi, sent sa fin proche, en général, ce qui devrait le préoccuper c'est d'ARRANGER SES AFFAIRES avant la Rencontre avec Celui Qui donne et Qui reprend. Et arranger ses affaires implique entre autres de libérer les enfants des gens, de pauvres innocents jetés en prison pour rien.
Paul Biya n'a pas la maîtrise de l'Après, quand tout se sera tu, sur terre, et c'est dans la tombe qu'il aura besoin des prières de ceux qui sont restés, tant la Balance de ses actes à la tête de l'Etat Cameroun penche plus d'un côté que de l'autre.