Opinions of Tuesday, 7 November 2017

Auteur: Via la page Facebook de Michel Biem Tong

Que reserve le tandem Esso-Amougou aux camerounais?

Tout se passe comme si sous Paul Biya, le Cameroun a basculé dans le hors-norme - Jean Marc Ela Tout se passe comme si sous Paul Biya, le Cameroun a basculé dans le hors-norme - Jean Marc Ela

Le 3 novembre dernier, le Tribunal de première instance de Yaoundé-centre administratif a à nouveau reporté la cause des anciens consultants de Vision 4, David Eboutou et Patrick Sapack au 1er décembre prochain. Raison avancée, l’absence de la juge en charge de connaître de l’affaire pour cause de congé pris curieusement la veille ! Un renvoi qui a eu le don de prolonger d’un mois le calvaire carcéral de Sapack et Eboutou qui dure depuis le 17 juin 2016.

Le sociologue camerounais, Jean Marc Ela (de regrettée mémoire) déclarait que « tout se passe comme si sous Paul Biya, le Cameroun a basculé dans le hors-norme, la déraison et la folie ». Comment le pouvoir de Yaoundé qui emmerde les Camerounais avec des histoires à la con de tentative de déstabilisation de l’extérieur à chaque rapport d’une ONG internationale sur l’état des droits de l’homme au Cameroun peut ainsi laisser prospérer un tel pervertissement de la justice camerounaise ?

Où est passé Paul Biya, le garant constitutionnel de l’indépendance de la justice, pour mettre fin à un tel ensauvagement du judiciaire susceptible de susciter une rébellion au Cameroun ? Oui, le PDG du groupe de presse l’Anecdote Amougou Belinga et son ami fidèle Laurent Esso, ministre de la justice, enfouissent les germes d’une rébellion ou d’une révolte populaire au Cameroun.

Disons-le nous, les rébellions, les groupuscules terroristes, les révolutions naissent non seulement de la misère chronique mais aussi de la somme des frustrations accumulées pendant des années du fait du zèle d’un magistrat, de l’homme d’affaires qui fort de ses liens avec de puissants hommes politiques séquestre des innocents en prison.

Que peuvent bien penser Patrick Sapack, David Eboutou, leurs frères, leurs oncles, leurs beaux-frères, leurs cousins, leurs neveux, leurs amis, leurs admirateurs qui se comptent par millions à travers l’Afrique dès lors qu’il apparaît qu’il est impossible d’obtenir justice par des voies institutionnelles ?

Quelle idée peut se faire tout ce beau monde du Cameroun si ce n’est celle d’une prison à ciel ouvert avec laquelle il faut en découdre par tous les moyens et dans laquelle pour un oui ou pour un non, un patron de médias, pour peu qu’il soit milliardaire et ami du tout puissant ministre de la Justice, peut briser la vie à de paisibles pères de famille ? Le Cameroun de « Popol », curiosité planétaire !