Non. Une quarantaine de Camerounais viennent d'être exécutés devant nous tous, sous les applaudissements d'autres Camerounais qui croient dans leur illusion que leur vie à eux vaut plus que celle des Ambazoniens - parce qu'ils parlent français. Il faut leur rappeler que la chute de Wade n'a pas couté autant de sang au Sénégal, et que même la chute de Compaoré n'a pas couté autant de sang. Et de ma propre mémoire, ces quelques gouttelettes de sang sénégalais ou burkinabè avaient alors réveille le tôlé du monde - oui, de la communauté internationale.
Pour ce qui est du Cameroun, son président qui est toujours pressé à envoyer des lettres de condoléances quand les blancs, Français surtout, sont tués, n'est même pas là. Oui, il n'est même pas là pour voir les gens marcher pour lui, et je veux par la dire qu'il se fiche de la vie de tous ces gens-là qui hurlent contre et même exécutent leurs propres compatriotes, parce qu'ils ne parlent pas français, ou parce qu'ils ne sont pas de leur tribu. Chacun peut avec ce qui se passe au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, mesurer de lui-même ce que vaut un Camerounais, au Cameroun, en Afrique et a l'étranger. Cameroun, pays inhabitable.