Opinions of Tuesday, 17 October 2017

Auteur: cameroonvoice.com

Quel crédit accordé à la plainte portée contre Paul Biya à la CPI?

Ce n'est pas la première fois qu'on évoque une telle plainte Ce n'est pas la première fois qu'on évoque une telle plainte

Ce n'est pas la première fois qu'est évoquée l'éventualité d'un procès international pour génocide et crime contre l'humanité.

En mars dernier, sous la direction de Karim Khan, ancien procureur principal de la Couronne à la Commission du droit de l'Angleterre et du Pays de Galles et au Bureau du Procureur du TPI pour l'ex-Yougoslavie et au Rwanda, un groupe d'avocats anglais et camerounais avaient engagé une démarche similaire sans avoir été contactés par les sécessionnistes du SCACUF, en concoctant un dossier de plainte contre le Cameroun à la CPI, pour « actes génocidaires ».

A l'époque, l'ancien Bâtonnier camerounais, Bernard Muna (frère ainé du candidat à l'élection présidentielle de 2018, l'anglophone Akere Muna), fort de son expérience d'ancien Procureur du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, s'était certes refusé à faire le parallèle entre la situation prévalant au Cameroun anglophone et le génocide rwandais, en affirmant « Le génocide camerounais n'est pas similaire au génocide rwandais où on a connu les massacres de familles entières ». Mais il avait estimé « que les actions menées dans ces régions peuvent être qualifiées ainsi ».

Puis, témoignant de la situation dans les régions du Nord-ouest et du sud-ouest, il confiera à nos confrères du quotidien "La Nouvelle Expression" : « Nous avons vu des hommes en tenue enfoncer les portes des domiciles ou des cités universitaires, pour sortir les étudiants, les amener dans la rue, et les traîner dans la boue. Nous vivons dans les tribunaux des atteintes graves à la culture anglo-saxonne, dans les universités et les écoles. Ajouté à cela la connexion internet coupée depuis plusieurs mois ».