Opinions of Thursday, 2 February 2023

Auteur: Elong Ndame

Révélations Exclusives : Danwe Justin raconte le film des événements ayant conduit à l’assassinat de Martinez Zogo

Danwe et Martinez Zogo Danwe et Martinez Zogo

Hier nous révélions déjà aux Camerounais que Danwe était en garde à vue dans les cachots du Sed et aussi que son patron Eko Eko s’y trouvait. Ce matin, une source très proche du dossier vient de nous livrer les premiers éléments croustillants de l’audition de Danwe. Que s’est il donc passé ?


- Acte 1: L’accusation

Amougou Belinga contacte Danwe pour lui demander s’il ne suit pas l’actualité brûlante où Martinez est en train de le finir. Il demande par la suite, de lui donner une bonne leçon. Le puissant directeur des opérations promet de gérer le cas du journaliste avec ses hommes de confiance et d’informer Amougou Belinga.


- Acte 2: La filature et l’enlèvement

Une fois la promesse faite, l’équipe de Danwe va étudier les habitudes du Martinez pendant une semaine avant de lui mettre le grappin dessus ce jour fatidique que nous connaissons tous. Une fois enlever, Danwe ordonne qu’on le moleste, l’effraie et le torture pour qu’il retienne la leçon. A l’issue, il contacte le "Zomloa des Zomloa" qui demande, pour satisfaire son orgueil démesuré, qu’on l’emmène au sous sol de l’immeuble Ekang. "Il m’a dit qu’il voulait lui foutre un coup de pied dans la gueule, déclare Danwe" .

Acte 3: La torture et la sentence de mise à mort

Sur les lieux du rendez vous, qu’on ne sait pas encore funèbre, Amougou Belinga assène effectivement un coup de pied à Martinez Zogo accompagné de deux coups sur la tête avec une barre de fer en demandant : « tu vas encore t’en prendre à nous ? Tu voulais me voir à la poste non ? Me voici. Idiot » On a demandé à Martinez de s’excuser mais il a refusé déclare Danwe très calme. Pas satisfait, le patron du groupe l'Anecdote ordonne à ses complices de le torturer jusqu’à ce qu’il se fasse dessus comme ça on saura qui est le plus fort. Par décence je ne vais pas vous dire ce qu’on lui a fait (c’est inhumain). Martinez s’est donc fait dessus, Amougou Belinga est satisfait et lance un appel. Il a appelé le Ministre Laurent Esso pour dire que c’était bon, et qu’il pensait que plus jamais Zogo n’allait s’en prendre à eux. A ce stade, Martinez aurait peut être eu la vie sauve.
Mais impassible à l’autre bout du fil, Esso demande si on ne se souvient pas de Paul Chouta ? Avant de conclure, fais le taire à jamais. Martinez venait d’être condamné à mort sans procès.

Acte 4: Mort et abandon du corps à Ebogo

Après la sentence, Amougou Belinga se tourne vers Danwe et lui dit froidement : "Finis le travail" . Le pauvre directeur des opérations est gêné et embarrassé mais promet quand même de le faire après le départ du Zomloa. "Je préfère que tu partes parce qu’on va faire du sale, tu ne dois pas voir ça" . Amougou Belinga parti, Danwe ordonne quelques supplices supplémentaires en pensant : je vais le laisser pour mort quelque part, qui sait peut être on pourra le récupérer et le soigner. Hélas, la barre de fer qu’on lui introduit très profond par le derrière à plusieurs reprises lui perfore sans doute plusieurs organes. La torture d’avant et les coups du Zomloa n’ont pas aidé, Martinez lâché et entre en état de choc profond. "Réanimez le réanimez" le crie Danwe. Il est mort boss, il n’a plus de pouls. Il est mort boss" , répond le chauffeur maître de la torture.

Martinez Zogo est mort dans le sous sol froid de cet immeuble.
Déçu, Danwe demande qu’on se débarrasse du corps, rend compte au Zomloa et rentre chez lui alors que ses éléments prennent la route de Soa pour aller livrer le corps sans vie aux corbeaux sur un site nue d’Ebogo 3.


Acte 5: L’intervention de Paul Biya et l’arrestation d’Eko Eko

Une semaine après que le scandale ait éclaté, voyant que ca va dans tous les sens, un sergent du commando qui a assassiné Martinez dépose une lettre à des gens réputés très proches de Paul Biya. Cette fois, le vieux lion réalise que sa justice est en otage et veut prendre en otage l’enquête. Il donne donc de hautes instructions pour que la gendarmerie et la police qui sont encore indépendantes entendent le directeur des opérations Danwe que la lettre du sergent dénonçait clairement. Danwe est entendu vendredi 27, et déclare le lendemain, mon chef était au courant de tout. Il m’a demandé de continuer. Voilà la dénonciation qui met EKO dans la sauce bouillon de la tourmente.

Quant au Sergent qui a vendu tout le monde, il donne les noms d’autres personnels de la DGRE qui ont participé à l’affaire, et obtient des garantis pour être affecté en Europe et recommencer sa vie.