Opinions of Wednesday, 28 September 2016

Auteur: Jean-Marie NKOUSSA

Réélection d’Ali Bongo: comprendre l’attitude de Biya

Le président camerounais, Paul Biya Le président camerounais, Paul Biya

Paul Biya a félicité Ali Bongo. Dans un message lu le 26 septembre 2016 au poste national de la CRTV, la radio d’État, le Chef de l’État camerounais a souhaité ses «ses vives et chaleureuses félicitations» au Président gabonais, suite à sa réélection lors du scrutin du 27 août.

«Je saisis cette circonstance pour vous réitérer ma disponibilité à consolider toujours davantage les excellentes relations d’amitié et de coopération qui unissent nos États et nos peuples ainsi qu’à œuvrer pour l’émergence de l’Afrique centrale», a écrit le locataire d’Etoudi.

Dans son numéro du 28 septembre, LNE constate que «Paul Biya sort ainsi de sa réserve observée depuis la proclamation des élections le 31 aout dernier». Et pour cause, rappelle le quotidien privé, «le Chef de l’État et ses homologues de la sous-région Afrique centrale n’avaient pas réagi à la courte victoire d’Ali Bongo Ondimba sur Jean Ping».

Paul Biya a gardé la ligne de conduite qui est la sienne. Interrogé par LNE, le politologue Mathias Eric Owona Nguini analyse que «le Chef de l’Etat a conservé sa posture habituelle. Il a pris du temps pour essayer de voir ce qui se passait, et, quand le processus électoral s’est achevé, il a adressé ses félicitations au Président qui a été élu et accepté par la Cour constitutionnelle. C’est sa démarche habituelle. Il observe pour voir le sens que les choses prennent avant de se prononcer», conclut l’universitaire.

Le journal rappelle à la suite de cette analyse que le numéro 1 camerounais avait déjà affichée pareille attitude lors de la présidentielle ivoirienne de 2010. Paul Biya «s’était abstenu de toute déclaration lorsque Alassane Dramane Ouattara avait été déclaré vainqueur par la Commission Electorale Indépendante (CEI) ou encore lorsque Laurent Gbagbo avait été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle par le Conseil Constitutionnel. Paul Biya n’avait dès lors réagi que le 9 mai 2011».