Le RDPC a fait des cadres heureux, mais aussi des mécontents. Dans le lot des mécontents se trouve Saint-Eloi Bidoung, un cadre du parti suspendu il y a plusieurs mois pour ses sorties jugées trop critiques envers le parti politique. Plusieurs mois après, Bidoung n'a pas perdu son franc parler. Dans une tribune publiée il y a quelques heures, il dit ses 4 vérités en ce qui concerne le Grand Dialogue National (GDN), la crise dans le Noso et les 37 années d'existence du RDPC.
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"La grande Messe œcuménique et pontificale, du « Grand Dialogue National » (GDN) avait été dite à la cathédrale « saint palais des congrès » de « nkol-yada » ; messe, célébrée par son Eminence le « Cardinal » Dion Ngutte, représentant personnel de « sa Sainteté le pape » « Paul 1er » empêché.
Le cardinal était assisté au cours de cette célébration par Son Excellence «Archevêque métropolitain» René Emmanuel Sadi; tout ceci, sous le regard bien veillant de Son Excellence le « Nonce Apostolique » Peter Mafani Mussongue et de Son Excellence Monseigneur Gilbert Tsimi Evouna, vicaire épiscopal et ordinaire de lieux.
Prenaient également part à ces assises à l’allure de conférence épiscopale et en bonne place, une forte délégation de fidèles du consistoire politique du comité centrale de la grande mosquée (RDPC), sous la conduite de son « Imam » le Grand Recteur Check el adj jean Kuette .
On se serait cru dans un film de Woody Allen avec pour titre : « Le bal des sorciers », film ayant pour Producteur exclusif « dieu le père » Paul Biya, mise en scène par le très célèbre Dion Ngutte, sous la réalisation du vice-dieu Ngo’o Ngo’o Ferdinand avec pour Acteurs majeurs : Son Eminence le cardinal Chritian Tumi, son Excellence Monsieur le Ministre Paul Atanga Nji, Monsieur le Président Ni john Ni Fru ndi ; trois personnages qui nous rappellent des acteurs d’un autre film tout aussi célèbre: « Le bon, la Brute et le Truand ».
Le Grand Dialogue Nationale après un accouchement difficile de 5 résolutions par césarienne, combiné des forceps, avec l’assistance médicale de la communauté internationale, va perdre tous ses enfants des suites de mort subite à kumba le 24 Octobre 2020, lors d’une attaque armée dans une école par des brigands plus bêtes que méchants.
Aux nombres des enfants, il y a : 1° Le Grand dialogue national, 2° Les DDR, 3° la militarisation du Noso, 4° les pressions de la communauté internationale pour un dialogue, 5° la volonté de paix de Paul Biya.
Le Grand Dialogue National : danse des sorciers ou vaudou politique
Annoncé comme la grande messe d’exorcisme, qui allait délivrer le Cameroun de toutes les oppressions sataniques qui troublent la paix et la sécurité collective, cette séance n’aura été finalement qu’une escroquerie, une mascarade. Une séance de prestidigitation ubuesque ; sans plus.
Du charlatanisme organisé pour nous hypnotiser, qui aura eu son effet. Ces « ex sécessionnistes » qui avouaient et juraient la main sur le cœur avoir renoncé aux bains de sang, aux décapitations d’innocents, aux viols de femmes et aux incendies de dispensaires n’étaient que des acteurs d’un film de science-fiction. On les a trié au volet après répétitions et exhibé à la télévision comme des trophées.
Pourtant, qu’ils faisaient la fête dans les boîtes de nuit de Yaoundé sitôt sortis du Palais des Congrès, avec l’argent reçu pour jouer leurs macabres rôles, une dame était violée et égorgée, des villages incendiés à Bamenda. Il ne fallait pas plus pour comprendre que nous étions en plein vaudou au Palais des Congrès.
Le sang n’a jamais cessé de couler, le sang n’a jamais autant coulé, les pleurs n’ont jamais cessé de nous bercer ; le feu et les incendies ne se sont jamais éteints et la paix n’est jamais revenue au Noso.
Le grand dialogue national fut programmé pour échouer, né pour mourir et mort-né avec du sang des enfants versé à kumba. On avait pourtant cru au retour de cette paix tant recherchée, on avait placé beaucoup d’espoir de voir la crise dans le Noso s’arrêter, il n’en a rien été. On a assisté à une mascarade habilement organisée des mains de maitre et savamment orchestrée, réglée au détail près. On les a vus à la fin du (GDN) s’embrasser, se congratuler, se féliciter ; sans se regarder dans les yeux de peur de dévoiler l’attitude coupable qui se cachait derrière le sourire jaune. Toujours est-il, que nul n’était convaincu du succès de ces assises et chacun s’est pourtant dirigé vers la caisse pour décaisser les frais de participation à l’enterrement du Grand Dialogue National. Mimant dans son cœur cette phrase en anglais « Every one is guilty », traduction : « tout le monde est coupable »
A quoi aura donc finalement servi cette « messe mobilisante» et « ruineuse » ?
Qui a massacré la paix et la sécurité au Palais des Congrès ?
Chacun est venu jouer son rôle : les politiques, les églises, les diplomates, la diaspora, les partis politiques, les ONG, les NU, l’UE, l’UA….
Chacun par sa présence a apporté et s’est porté caution morale aux yeux de la communauté internationale atteinte de presbytie politique.
L’objectif poursuivi étant, l’illusion collective d’avoir participé à la grande palabre pour commémorer la volonté de Paul Biya à réconcilier les siens.
Du pain béni pour la communauté internationale pour ne pas envoyer une force d’interposition entre l’armée nationale et les sécessionnistes au NOSO.
Tous les participants, sans exception, sont repartis Les poches pleines d’argent, les mains couvertes de sang, sans honte ni pudeur et conscient de ce que la machine (RDPC) venait de réussir le plus grand casse du siècle en matière de corruption à ciel ouvert à l’échelle mondiale. Ainsi justifier son rang de pays le plus corrompu.
Tous ces beaux discours d’intellectuels, d’hommes d’église, de politiciens et d’activistes de société civile n’auront été qu’une danse de sorciers et d’illusionnistes. De faux repentirs, de faux rebelles, de faux discours et de fausses scènes, réalisés avec l’argent du contribuable et des amis du Cameroun.
Pendant ce temps, Les enfants innocents meurent à Bamenda, on s’en fout de l’identité que procurent des corps ensanglantés, inertes à l’international. Ce sont des expressions vivantes, des images parlantes, des preuves palpables et convaincantes de la bêtise des adultes et surtout d’un échec collectif ; qui font du Cameroun une curiosité géographique internationale et une honte politique. Personne ne peut se dédouaner des causes de ce malheur car nous sommes tous coupables.
Le Grand dialogue national, longtemps à l’agonie, a finalement succombé à ses blessures le 24 octobre 2020 à Kumba.
Les DDR : le macabre échec
Annoncé et présenté comme un miracle, ce fût finalement un leurre. Cela relèverait de l’exploit d’avoir pu désarmer des sanguinaires éparpillées dans la forêt, d’avoir démobilisé des tueurs parfois invisibles et de réinsérer dans la société des coupeurs de têtes de villageois. C’était une fausse victoire. Un crime contre l’espoir de sécurité auxquelles aspirent les populations du Noso.
Quelques séparatistes douteux ont été présentés au public. On les a vu réciter des textes bien écrits on ne sait par quel bon cerveau, clamant leurs repentirs et demandant pardon à tous pour toutes leurs horribles méfaits. Pourtant, des informations contraires affirment que c’étaient des figurants d’un film comique.
D’ailleurs les tueurs embusqués derrière les villages du Noso ne les ont pas reconnus comme des anciens « frères d’armes ». C’était donc qui ? Les décapitations ont continué, le sang n’a pas cessé de couler et la peur est la gouvernante du Noso.
Le 24 octobre 2020, le Cameroun apprenait la confirmation de la mort des DDR. Les rumeurs sur leurs morts circulaient depuis leurs créations.
La militarisation du Noso : Les armes se sont tuées
Les forces de défense camerounaise ont sorti toutes leurs puissances de feux pour la sécurité des biens et des personnes dans le Noso. Mais hélas ! L’ennemi se cache partout et nul part. L’ennemi est dans les troupes, dans la population, dans la rue et dans les champs en brousse. L’ennemi de l’armée camerounaise au Noso n’a pas de visage, si oui celui de tout le monde. Il est nourri par les populations qu’il terrorise, il est protégé par ceux qu’il décapite et viole. Impossible pour l’armée camerounaise de placé un militaire, fût-il armé comme une caserne, devant chaque caféier ou derrière chaque case au Noso.
En face, l’ennemi s’est curieusement développé en équipement militaire, les tueurs ont changé de stratégies et ne sont plus les petits lanceurs de pierres d’il y a quatre ans. Le 14 octobre 2020, ce fût le décès de la militarisation du Noso. Décès survenu au cours d’un massacre d’élève dans une salle de classe de Kumba.
L’engagement au retour de paix : le commandant en chef trahi
D’une obstination digne de Ponce Pilate, Paul Biya avait pris l’engagement solennel de faire la guerre à ceux qui font la guerre au Cameroun dans la zone anglophone. Cet engagement est tombé sous les balles de tueurs bêtes et méchants, dans une salle de classe d’une école de Kumba. Par peur de représailles, par respect pour ce que fût cet engagement de Paul Biya, restons dans le recueillement malgré la douleur.
Les pressions de la Communauté internationale : le soldat inconnu
Paix à leurs âmes et regrets éternelles. Elles étaient toute notre espérance, avant d’être abattues le 20 octobre 2020 à Kumba.
Que le Seigneur nous donne la force d’espérer toujours la paix. Pour la mémoire des six morts de Kumba./.
Kumba : « 6 pour sang »
A Kumba, nous avions tous un poignard ou une machette, un pistolet artisanal ou une arme automatique, pour tuer. Sur le sol de la salle de classe, on a relevé six morts dans une mare de sang. Une odeur de sang, la peur plane dans les villes, les pleurs taisent le chant des oiseaux, on se fuit du regard pour ne pas regarder le crime en face. On regarde le sang des enfants que les adultes ont fait couler. On compte les morts avec hypocrisie, comme si ce n’était pas notre faute, notre bêtise et notre méchanceté. Regardons en face les morts de Kumba.
Le Grand Dialogue est bel et bien mort de sa belle mort à Kumba ; mort prophétisée par son inspirateur inconnu Saint-Eloi Bidoung.
Cardinal Chritian Tumi : 2ème mort du Grand Dialogue National
Le baobab est tombé sur la toiture du (GDN) le soldat de la paix est tombé les armes en main Comme Saint Ambroise un samedi Saint. Peut-on mieux mourir dit-on à l’église catholique ? l’Acteur majeur aux assises du (GDN) s’en est allé après avoir pesé de son poids pour une participation massive des anglophones.
Cette mort remet au goût du jour la pertinente question qu’on pose souvent au (RDPC) oui au dialogue mais avec qui ?
En attendant un interlocuteur, le sang coule à flot et continu de couler sans arrêt.
Seul dieu peut arrêter ces entrepreneurs de la guerre et ces officiers sans réserve. « yes God, you can do it ».