Au lendemain des résultats sanctionnant les chocs divers en vue des opérations de renouvellement des organes de base du RDPC, on se rend compte spectaculairement que les miracles attendus n’ont pas eût lieu. Les mêmes ont été reconduits, preuve d’un lien direct entre le président national et ses camarades dans la longévité aux affaires.
Le comité ad hoc chargé de discipline du RDPC que préside Peter Mafany Mussongue devrait se préparer à rentrer dans une nouvelle phase pour infliger des sanctions à l’encontre des récalcitrants du parti du flambeau. Le vacarme et le vrombissement observés dans toutes les circonscriptions politiques du Rdpc démontrent que le désordre et la désobéissance semblent être le leitmotiv du parti de Paul Biya. Alors que toutes les dispositions ont été prises par le président national pour que ces opérations se déroulent dans la dignité et le respect strict des règlements du parti, le contraire est la grande désolation observée tout au long du processus et qui fait du Rdpc en ce jour un parti à problème. En procédant même à la convocation des militants indisciplinés au conseil de discipline, le comité ad hoc chargé de la discipline aura en face de lui des camarades fustigés, crispés, marginalisés, déçus et prêts à claquer les portes du grand rassemblement qu’est le Rdpc. Loin s’en faut, la réalité reste que le problème de longévité aux postes électifs dans notre démocratie Africaine est évident.
Le Rdpc est le parti au pouvoir, par conséquent ses militants contrôlent les ressources du pays et cela les éloigne de tout manquement. A la fin des opérations de renouvellement des organes de base dont la date butoir est le 10 décembre 2015, on a comme l’impression que la majorité des candidats sortants ont été reconduit. L’enthousiasme des nouveaux venus n’a pas prospéré. Les uns dénoncent la mascarade, l’achat des consciences pendant que d’autres vantent leur dynamisme, leur expérience et leur savoir-faire. Finalement qui a raison ? Devant ces tas de mécontents enregistrés, seul le nom du parti subit, le Rdpc selon ses propres enfants se veut un parti monotone, qui prônerait la longévité dans l’incompétence.
Tout commence lors du processus de distributions et les modalités d’éligibilités recommandées par le comité central du parti. Le Rdpc derrière son président national ne voudrait pas les militants de façade ni les opportunistes politiques encore moins les imposteurs à la recherche des carnets d’adresse. La fidélité aux idéaux du parti est prioritaire raison pour laquelle les mêmes ont été plébiscités et reconduits. L’amateurisme n’a pas été au rendez-vous, ceux qui ont brillé par la ruse dans la vente et la distribution des cartes du parti ont été rattrapés et les vrais cultivateurs ont connu des bonnes récoltes. A chaque échéance politique au Cameroun, on a remarqué que les loups sortent des bois pour s’accaparer des privilèges accordés par le gouvernement aux regroupements politiques. Cet esprit d’avarisme et des calculs arithmétique des candidats de l’opposition a plusieurs fois montré l’incapacité de leaders politiques de notre pays. On comprend que le pouvoir a tout confisqué pour tout contrôler et par conséquent aucune alternance politique dans notre pays ne pourra passer par l’opposition.
Au moment où l’on parle, le RDPC serait entrain de mettre sur pied une machine de la dynastie politique qui prévoit que les produits de Paul Biya assurent la succession et non un opposant fût-il appuyé par l’occident. Comme pour dire qu’après ce régime, c’est les mêmes qui reviendront.
Le temps de profiter du RDPC interpelle l’opposition dynamique
Après les cris, les pleurs et les revendications improductives des mécontents du RDPC, leur réaction attendue est certainement l’adhésion lâche et temporaire vers l’opposition et les partis naturels du Nord et de l’Ouest. Depuis quelques jours, le RDPC perd ses militants au profit de l’UDC, l’UNDP et MRC. Pour combien de temps ?