Opinions of Sunday, 3 September 2017

Auteur: Dr. David Makongo

Rentrée scolaire 2017: l'Ambazonia veut défier Paul Biya

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Vous avez été trompé de nouveau Monsieur le Président. Les écoles ne reprendront pas dans le sud du Cameroun avec la libération de «certains» détenus anglophones!

 
Cher Monsieur le Président, votre décision d'entrer dans un "nolle prosegui" (nous ne poursuivrons plus) contre "certains" dans le cadre de la lutte du Cameroun du Sud a été perçue comme des sentiments mitigés.

Une majorité écrasante ne considère pas votre décision comme un geste authentique destiné à lancer le dialogue comme l'a recommandé l'ONU. Il est perçu comme une tentative calculée pour assurer la reprise de l'école et pour déclencher une bataille de leadership au sein de la lutte du Cameroun méridionale par le fédéralisme et les sentiments du nationalisme. Laissez-moi vous dire pourquoi?

1. Les gens disent que les détenus anglophones n'ont commis aucun crime qui justifiait leur arrestation, leur détention et leurs procès en premier lieu. Parce que les preuves contre eux étaient mortellement fausses à la lumière des revendications, un acquis absolu est ce que les gens attendaient depuis longtemps.

2. Les gens disent aussi que les acquittements sélectifs ont seulement ajouté plus de sel aux blessures. Et ils sont maintenant en colère exigeant la relâche inconditionnelle de tous les détenus, en particulier Mancho Bibixy avant tout. Ils interprètent cette décision comme un schéma conçu pour couvrir certains détenus dont on craint de disparaître ou d'éliminer de façon absolue. Pour cette raison, ils ne permettront pas à quiconque de jouer sur leur intelligence. Et, par conséquent, on instistera pour que les écoles ne se poursuivent pas dans le sud du Cameroun jusqu'à ce que leurs demandes soient pleinement et complètement satisfaites.

3. Pourtant, d'autres personnes voient votre décision de libérer quelques leaders clés comme un schéma pour inciter à la division dans la lutte du Cameroun méridional afin que vous puissiez continuer votre règne. Monsieur, il est un secret que, avant leur arrestation, les dirigeants du consortium que vous venez de publier étaient pro-fédéralistes (pour la fédération 2) alors que le Conseil de direction du Cameroun du Sud est une restauration (État indépendant du Cameroun du Sud).

Bien que la libération de nos dirigeants soit la bienvenue, le moment qui a coïncidé avec la reprise de l'école, l'offensive diplomatique du SCACUF est considéré comme une tentative délibérée de diviser la lutte en deux groupes faibles avec l'intention de reconquérir et de continuer l'annexion de l'Ambazonia.


Cher Monsieur le Président, s'il s'agit de l'agenda caché derrière votre décision de libérer quelques dirigeants par opposition à laisser aller tout le monde et à essayer de trouver des solutions durables aux causes profondes de la crise, alors, je suis persuadé que cette stratégie échouera et un échec.
- Les gens de SC ont enterré toutes les différences qu'ils peuvent consommer entre eux pour lutter ensemble pour la libération de la patrie.
- Les gens de SC sont fatigués de vivre dans la peur du harcèlement, des arrestations, de la torture, de l'élimination, de la fausse prison et de la marginalisation.

- Les gens de SC croient que leurs libertés fondamentales ne peuvent être appréciées que par la séparation et la restauration et jamais par la continuation d'une union impie.

- Les habitants du Cameroun du Sud ne font plus confiance à votre régime parce qu'il ne possède pas ses propres locaux ni respecte la plus haute loi de la terre. Par exemple, les clauses de décentralisation et de déclaration des actifs de la constitution de 1996 n'ont pas été mises en œuvre. Et cela n'a aidé et abattu que la marginalisation et la corruption au détriment de nos ressources naturelles rares et de notre vieillesse chez les jeunes.

Pour conclure Monsieur le Président, mon objectif est de vous dire la vérité si cela peut vous aider à résoudre les causes profondes de ce problème et à sauver le Cameroun.

1. Les écoles ne reprendront pas jusqu'à ce que toutes les personnes arrêtées soient totalement libérées ou dûment comptabilisées.

2. Les écoles ne reprendront pas dans SC jusqu'à ce que les deux côtés du problème puissent se rencontrer en présence d'un tiers, comme l'U.N., afin de définir les fondements d'un référendum à effectuer dans SC.

3. Les écoles ne reprendront pas à SC, sauf si vous retirez votre armée des campus scolaires. Les étudiants et les élèves craignent que l'armée ne porte des armes et des balles dans les écoles et non pas les "militants Facebook de la diaspora assis derrière les claviers".