Le sérail camerounais est une jungle où les plus forts écrasent les faibles sans réseaux. Les ministres et autres proches de Biya considérés comme des requins se bouffent aussi entre eux et se basent sur des médias à leur solde pour descendre les personnalités indésirables contre des enveloppes, les recettes des chantages, les publicités des entreprises publiques ou privées, et par d’autres formes de soumission, dénonce ci dessous l'activiste Semme Afiaire
Paul Biya s’accroche au pouvoir, non pas parce qu’il ne veut pas jouir d’une bonne retraite, mais parce que les requins de son entourage, officiers de l’armée comme ministres, lui demandent: « vous allez nous laisser entre les mains de qui? »
Après avoir commis une multitude de crimes et de détournements de la fortune publique pour leur compte personnel, avec la bénédiction et la protection de Paul Biya, ils craignent qu’une nouvelle personne à la tête de l’État les descendrait du piédestal de prince à celui de prisonnier, de pauvre ou même de décédé. De sorte qu’ils s’épient entre eux, prêts à lâcher les bombes les uns contre les autres. Toute personne qu’ils perçoivent comme bénéficiaire des faveurs du roi de Mvomeka’a, donc potentiel successeur, devient la cible de tous les autres, jusqu’à ce qu’elle soit anéantie.
Les armes préférées par ces pontes du régime sont les journalistes, journaux et média audiovisuels. Chacun cherche à avoir ses journalistes et média sous son contrôle, à qui il glisse à minuit des informations à publier pour descendre telle ou telle autre personnalité, contre des enveloppes, les recettes des chantages, les publicités des entreprises publiques ou privées, et par d’autres formes de soumission. Je dis ceci parce que les membres du gouvernement Biya, de Joseph Owona à Antoine Ntsimi et bien d’autres comme Pierre Eloundou Mani m’avaient fait de telles offres pour que je soumette Le Nouvel Indépendant à leur service. Plusieurs (faux) journalistes camerounais n’ont actuellement pour activité que de servir ces criminels et voleurs à la tête de l’État.
Tel est le cas de Jean Pierre Amougou Belinga, un repris de justice de la prison de Mbalmayo pour escroquerie, que Laurent Esso, ministre de la justice, utilise comme son arme personnelle pour régler les comptes personnels à ses ennemis. L’individu tient une feuille de choux, l’Anecdote, qui, grâce aux enveloppes de corruption, aux recettes des chantages et aux avantages que lui accorde son parrain (et amant) Laurent Esso, se présente comme celui qui « a réussi », un terme que les « souris » du régime aiment bien utiliser.
Voici un individu, Amougou Belinga, qui s’était fait remarquer dans sa feuille de choux par ses dénonciations des homosexuels, mais qui, une fois happé et contrôlé par l’actuel tout puissant Laurent Esso, est devenu l’un de ses épouses (époux) homosexuels, d’après une source proche des deux individus. De sorte que, à l’occasion de tout baptême d’enfant chez Amougou Belinga, à la maison, c’est Laurent Esso qui reçoit les invités. Déjà, Laurent Esso est le parrain de l’un de ses mariages.
Car, en effet, d’après nos sources, Amougou Belinga est officiellement un polygame avec deux femmes: la première est maire de Mbankomo, près de Yaoundé; la deuxième est une magistrate anglophone, qui fut nommée à la cour d’appel du Centre à peine sortie de l’Enam sous le parrainage de Laurent Esso.
Tous les matins, Amougou Belinga va prendre auprès de Laurent Esso les dossiers des personnalités listées par le ministre de la justice pour être abattues par le couperet de son tribunal criminel spécial (Tic). La mission de Amougou Belinga consiste ensuite à aller faire le chantage à ces personnalités victimes, à qui il demande des millions de francs Cfa poucontre son silence. Lui et Laurent Esso se partagent par la suite l’argent collecté.
D’après une source, Martin Belinga Eboutou paya ainsi 30 millions de francs Cfa pour acheter le silence d’Amougou Belinga. Par exemple, le 17 décembre 2012, après des heures passées en conclave avec Laurent Esso, l’Anecdote annonça l’inculpation prochaine par le Tcs d’Elvis Ngole Ngole, ancien ministre des forêts; ce dernier n’avait pas accédé aux demandes de corruption d’Amougou Belinga.