C'est comme une bombinette à retardement balancée en temps opportun pour salir l'image d'un candidat paré des atouts de la candidature de la présidence de la République. Maître Akere Muna, ancien bâtonnier, homme de droit et droit, est convoqué devant le Tribunal de Grande Instance du Mfoundi à Yaoundé ce 23 avril 2018. Il est accusé par sa propre petite soeur Ama Tutu Muna de ? détournement de l'héritage familial ? dont il est administrateur des biens.
Elle est la seule plaignante d'une famille nombreuse composée d'intellectuels qui se dit avoir été flouée, qui miaule qu'elle n'a jamais été conviée à une réunion, et s'étrangle dans les larmes dans une position de persécutée. Mais dès qu'on voit les documents délivrés par la justice, le sac à farces de la malhonnêteté tombe.
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Salomon Tandem Muna, leur père décède le 22 janvier 2002. Daniel Muna l'aîné est désigné par toute la famille administrateur des biens. À la suite du décès de ce dernier en 2009, la famille se réunit à nouveau sur la supervision de Bernard Muna, procureur au Tribunal pénal international pour le Rwanda.
C'est à l'issue de cette réunion que toute la famille choisit Akere Muna administrateur des biens. Un procès verbal est signé par tous les membres , y compris Ama Tutu Muna. La famille Muna saisit le Tribunal de 1er degré de Douala pour le jugement d'hérédité. C'est donc 16 ans après qu' Ama Tutu Muna, ministre de Paul Biya pendant 8 ans, de 2007 à 2015, se réveille de son sommeil éveillé pour devenir chef de l'opposition contre son frère Akere Muna et tous ses frères dix fois plus instruits qu'elle, mais qui ont toujours refusé un poste ministériel dans le régime. Esseulée dans ses contradictions, Ama Tutu Muna, hors-la-loi jusqu'aux bouts de ses faux doigts, ministre qui a fait de l'illégalité son sport roi, court vers le palais de justice. La pauvre est tellement aux abois qu'elle oublie qu'elle a déjà été condamnée plus de dix fois par la même justice, et elle a toujours slalomé toutes les décisions quand elle était ministre des Arts et de la Culture.
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Alors que la loi No 2000/011/ du 19 décembre 2000 relative aux droits d'auteurs et droits voisins stipule dans son article 18 que: ?il ne peut être créé un nouvel organisme de gestion collective que si l'organisme existant a été dissout dans les conditions et suivant les procédures prévues par les lois et règlements?, Ama Tutu Muna s'enfout et crée une société illégale la SOCAM en 2008 alors qu' il y'a déjà la CMC qui est légale. Elle réunit la presse et accuse le PCA Sam Mbende de vol de 100 millions de francs CFA. Elle saisit le Délégué Général à la Sûreté Nationale le 8 mai 2008. Mais elle ne fournit aucun document ni preuves. Sam Mbende l'attaque en justice et gagne le procès. La ministre fait tous les recours possibles et est condamnée à neuf reprises.
Le 29 juillet 2015, la Cour suprême siégeant en section de chambres réunies inflige un dernier revers cinglant à cette ministre qui ne comprend aucun texte. Sur instruction de Paul Biya, le Premier ministre adresse à la ministre déchaînée une correspondance sous le numéro B70/D-6/SG du 24 mai 2015 pour qu'elle respecte les lois. Mais, au lieu de se soumettre aux décisions de justice, elle publie un communiqué pour annoncer la création d'une autre société illégale. C'est elle-même qui supervise le processus électoral. Et dès que Ndedi Eyango gagne l'élection comme PCA, c'est encore elle qui revient le relever sous prétexte qu' il est Américain. Elle est encore traduite en justice et se retrouve convoquée le même jour à la même heure pour deux procès différents. Elle ne se présente même pas. Plus grave, au moment où le gouvernement veut réconcilier les deux sociétés par une fusion, Ama Tutu Muna envoie son lieutenant Roméo Dicka hurler à la radio que le Premier ministre couche avec son ex- femme.
En réalité , c'est plutôt Ama Tutu Muna qui a utilisé ses relations avec Laurent Esso, ministre de la Justice qui lui a offert une immunité contre toute décision de justice. Serial lover, Laurent Esso qui gère une armée de nymphettes, se permettait même de venir faire ses exercices de coups de reins avec Ama Tutu Muna dans la maison familiale sise à Bastos. Sans le moindre respect à ses aînés, la benjamine s'était même autorisée de faire sortir l'un de ses grands frères du domicile de Yaoundé parce qu'elle devait s'offrir une séance de décrassage lascif.
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C'est le même Laurent Esso qui lui avait fait gagner un marché de construction d'un palais de justice au Nord-Ouest.
Piétinant les décisions de justice et méprisant les recommandations du Premier ministre Philemon Yang, Ama Tutu Muna est chassé du gouvernement par Paul Biya le 2 octobre 2015. Mais elle refuse de déménager et confisque la maison de fonction de l'État. Jacqueline Koung à Bessike, ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières confirme que le logement administratif NPA CE 035 occupée par l'ex-ministre appartient à l'État et doit revenir au ministre Lejeune Mbella Mbella ministre des Relations Extérieures. Mais en septembre 2016, Ama Tutu Muna continue à brandir les faux documents attestant que c'est sa maison, défiant la justice.
Ayant frôlé la banqueroute, Ama Tutu Muna a été rappelée dans une commission de promotion de bilinguisme. Mais en réalité, son rôle est de venir discréditer la candidature d'Akere Muna dont Laurent Esso cherche à se débarrasser. Le 24 mars 2017, c'est Laurent Esso qui avait monté la convocation d'Akere Muna au Sécretariat d'État à la Défense en voulant lui faire porter l'étiquette de sécessionniste. Mais les avocats avaient envahi les locaux, et Paul Biya a dû dépêcher Bokam qui se trouvait en France, de rentrer au pays pour aller le plan machiavélique . Pour se débarrasser du docteur Charles Atéba Éyéné qui l'accusait d'avoir tué le journaliste Bibi Ngotta, Laurent Esso s'est servi d'Ama Tutu Muna qui a chassé Atéba Éyéné de son bureau du ministère de la Culture. Quand Charles Atéba a été empoisonné, Ama Tutu Muna et Laurent Esso se sont unis pour refuser son évacuation.
Le 4 septembre 2012, dans l'émission Embouteillage, Atéba Éyéné, après avoir révélé que Laurent Esso voulait le tuer, avait ajouté: ? Ama Tutu Muna a dit à Basseck Ba Khobio que je voulais récupérer sa place au ministère des Arts et de la Culture. Elle dit aux gens qu'elle va m'abattre ?. Atéba Éyéné trouva la mort le 21 février 2014 à l'âge de 42 ans. Les deux personnalités interdites de mettre pieds à son deuil étaient Laurent Esso et Ama Tutu Muna.
Et revoilà le couple diabolique réunit pour un objectif: salir Akere Muna par la dent pourrie de sa famille. Comme l'écrivait J. Dryden dans " La mort d'Antoine et Cléopâtre ": ? Ô femme! Ô sexe fatal! Tout le pouvoir pour faire du bien n'approche point de celui que vous avez pour nuire?.