Dans son propos liminaire le président de la Conférence épiscopale du Cameroun précise qu’il n’est pour aucune chapelle politique.
«Il doit être clair que je ne fais allégeance à aucun parti politique auquel appartiendrait M. Urbain Olanguena Awono», écrit Mgr Samuel Kleda. Il ne signe que pour «Urgence d’un Nouveau Pacte Républicain et Social», ouvrage récemment commis par l’ancien ministre de la Santé publique Urbain Olanguena Awono. De plus en plus indépendant d’esprit, l’homme de Dieu pour certains a pris un risque en préfaçant un ouvrage d’une ancienne ponte du régime Biya et qui porte le fer audit régime.
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Toutefois même si on sait que le président de la Conférence épiscopale du Cameroun est plutôt fin d’esprit, on est forcé d’admettre que dans sa préface, c’est le parti au pouvoir qu’il passe à la moulinette même s’il dit ne faire allégeance à aucune formation politique.
Quelques morceaux choisis de la préface en question. «Il n’est pas courant pour un évêque même s’il existe des précédents d’assumer la délicate responsabilité de préfacer un ouvrage écrit par une personnalité du monde politique», écrit le prélat qui affirme que c’est au nom de «l’actualité de la thématique et de la pertinence des analyses et des solutions qui sont proposées» qu’il signe cette préface.
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«Qui saurait ne pas voir que les injustices et les inégalités prolifèrent ? Que la corruption demeure le cancer qui gangrène tout le corps social ? Que les réseaux népotistes et ethno-politiques accaparent le pouvoir et les richesses ? Que la pauvreté s’aggrave, affecte de millions de jeunes sans emploi et de nombreuses familles sans appui ? Que le sentiment de déclassement et de déclin, le désenchantement et l’exaspération s’emparent des esprits ? Que la désagrégation du sentiment national s’amplifie avec la crise anglophone qui chaque jour s’aggrave et dégénère dans la violence ?», s’interroge le prélat.
«Le message de cette personnalité privée de liberté depuis une dizaine d’années déjà, comme un cri émergeant de l’aridité du désert de la prison, interpelle et inspire. Malgré sa condition, l’homme témoigne de sa volonté orientée vers l’amour du pays, l’amour du prochain et de la justice», écrit Mgr Samuel Kleda. Il affirme que «le changement est une espérance, nous ne devrions pas en avoir peur».