La menace est sérieuse. Les révélations sont troublantes. C’est un enregistrement téléphonique entre les mains du CCT l’enregistrement téléphonique d’un ancien élément de la garde présidentielle qui se présente comme étant à la tête d’un groupe de jeunes sous-officiers décidés décidés de régler les comptes au Conseiller spécial du chef d’État camerounais , le contre amiral Joseph Fouda.
De ce long entretien téléphonique riche en confessions et révélations , il ressort clairement que ces jeunes sous- officiers et anciens éléments de la Garde présidentielle mijotent d’éliminer les enfants du contre amiral Joseph Fouda, en représailles à tout ce que ce dernier les a contraint de faire et subir. Dans cet enregistrement, l’on découvre que le contre amiral Joseph Fouda est en réalité un grand chef de la mafia de la Présidence de la République du Cameroun. Il est à la tête d’un vaste réseau au sein de l’armée camerounaise qui organise des assassinats, des vols et des braquages simulés dans les domiciles de certains pontes du régime pour soustraire des documents confidentiels, intimider et user du trafic d’influence.
Concernant les braquages simulés dans les domiciles ciblés de quelques responsables de la république, il ressort que Joseph Fouda à plusieurs reprises, a envoyé ces jeunes dans ces domiciles pour extraire des documents souvent compromettants pour lui et pour ses réseaux, afin qu’ils ne parviennent pas jusqu’au chef de l’État. Ils ont souvent été envoyés chez certaines personnalités pour exiger des signatures au forceps sur certains documents, ou alors pour les amener à signer des engagements à contre-coeur, pour les intérêts de Joseph Fouda.
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On retrouve aussi parmi les comportements que ces jeunes soldats reprochent au contre amiral Joseph Fouda, la falsification des actes du Président. Selon leurs assertions, Joseph Fouda a souvent imité la signature du président de la République pour faire passer certaines décisions, mais également pour exercer du trafic d’influence dans une administration en faisant croire que la décision est du chef de l’État.
C’est ainsi que le contre-amiral Fouda avait imposé la réinsertion d’une jeune dame dans le corps de la gendarmerie, alors que celle-ci avait préalablement été radiée après qu’on ait découvert qu’elle avait contractée une grossesse durant la formation. L’auteur de la grossesse qui n’était autre que Awono Tsa, un proche de Joseph Fouda, avait sollicité le contre-amiral afin qu’il use de tout son poids pour faire réintégrer la fille.
La fille fut réintégrée après que Joseph Fouda ait fait parvenir au Secrétaire d’Etat à la Défense une instruction du président de la république le sommant de reprendre la fille, qui est aujourd’hui en service à la Gendarmerie Nationale. Bien entendu, cette instruction était montée de toutes pièces, portant une fausse signature de Paul Biya.
Beaucoup de hauts cadres de la république ont ainsi, par ce stratagème subtil, perdu leurs fonctions à travers de faux décrets présidentiels et fausses décisions du palais d’Étoudi . Parmi les éléments clés du contre amiral Joseph Fouda dans l’exécution du sale boulot (intimidations, assassinats, menaces, etc.), il y’a deux éléments principaux à son service: les adjudants chefs Awono Tsa et Menye Pinse. Ce sont ces derniers qui sont en ce moment chargés de convoyer certains courriers et d’exécuter les sales missions du contre amiral Joseph Fouda.
Les sous-officiers mécontents et révoltés, anciens éléments, disent avoir toutes les informations sur le contre amiral Joseph Fouda, qui faciliteront leur tâche bientôt. À titre d’exemple, ils envoient un message à l’attention de Joseph Fouda qu’ils sont bien informés qu’il utilise encore pour son service à domicile , plusieurs éléments subdivisés en deux groupes, et un élément de réserve. Joseph Fouda a ainsi à sa disposition un porte fanion, le capitaine Ze Somoto qui habite le Mont G2 à la présidence, un blanchisseur du nom d’Andela, un jaardinier, deux cusiniers, Meve Molière et Alima, plusieurs chauffeurs dont Ayissi, Megamba, Manga Manga, Fouda, Atangana, et le chauffeur de son épouse, Akono.
Pour que Joseph Fouda ne prenne pas ceci pour du bluff, ils donnent plus de précisions sur eux, afin qu’il sache parfaitement de qui il s’agit. Ils confirment relever de la promotion du 01 avril 2011 de la GP et du BIR. La formation a eu lieu à Obala /Minkama. Le commandant de la 6 ème compagnie des sentinelles à cette époque était le nommé Ebola de Gando.
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Bien plus, ils révèlent s’être souvent retrouvés de temps en temps chez le contre-amiral Joesph Fouda à Ekoumdoum, en face du bar Langa Lang, sis à côté de l’école CEFORES appartenant à la femme d’un magistrat en poste à Bertoua. Plusieurs fois, ils sont allés prendre des instructions sur la route de Nsimalen où Joseph Fouda construit un véritable Bunker avec des miradors.
Pour finir, ils tiennent à dire au contre amiral Fouda qu’il semble n’avoir pas pris au sérieux la menace et l’avertissement qui avait abouti à l’assassinat de son fils, le sergent William Fouda, dont le corps avait été amputé et jeté aux rails. Il sait pourtant qui a fait cela. Des autres enfants de Joseph Fouda qui sont leurs cibles en ce moment, il y’a :
– Ingrid Fouda, qui travaille à la SNH
– Wilfried Fouda, un lieutenant formé au Maroc, actuellement en service à Limbe
– Fouda Loïc , étudiant à l’étranger
– Fouda Steffi, actuellement en formation à Ebolowa, et qui sera bientôt Trésorier Payeur Général
– Fouda Joe, le tout dernier, qui vit au Cameroun
– Zanga, son fils adoptif, capitaine à l’État major de la marine nationale, qui habite à Mimboman.
Le 3 avril 2015, le cadavre du fils aîné du contre -amiral du nom de Willian Fouda a été découvert sur les rails à Yaoundé avec les mains et les oreilles tailladées. Un de ses pied était coupé. C’était donc déjà un premier règlement de comptes. Mais pour le masquer, le contre amiral avait fait arrêter deux jeunes de 21 ans et 22 ans pour leur attribuer ce crime. Et jusqu’à ce jour, ils sont en prison, sans jugement. Paul Eddy Tsoungui et son frère Melchior Boittiaux Manga ont été présentés comme les assassins de Willian Fouda, commando antiterroriste du Bataillon Mobile d’Intervention, chargé de la sécurité du chef de l’État, alors qu’ils étaient des enfants impuissants, sans armes, ni formation militaire. Ils ont été torturés et enfermés dans l’obscurité, durant un mois au sous-sol de la gendarmerie. Ils étaient menottés aux bras et portaient des lourdes chaînes avec les cadenas aux pieds. Ils faisaient les besoins sur place et dormaient au milieu d’excréments par terre, sans matelas, ni draps, dans le seul but que les tortionnaires du contre amiral Joseph Fouda voulaient extorquer leurs aveux.
Le contre amiral Joseph Fouda est l’œil et les oreilles du Président Biya , mais les actes qu’il pose au palais d’Étoudi font du mal aux innocentes personnes . Maintenant, il va falloir mettre un militaire en arme derrière chaque membre de sa famille. Sans tarder, ces soldats promettent que l’un des fils de Joseph Fouda recevra leur visite pour qu’il sache qu’ils sont loin de s’amuser,et sont décidés à se venger.
Voici donc comment les proches collaborateurs de Paul Biya servent ce dernier. Le petit peuple ne le sait qu’au moment où ça capote, comme c’est le cas entre ce contre-amiral Joseph Fouda et ses anciens éléments sous-officiers de la Garde présidentielle. Le CCT détient en sa possession, les preuves de cette publication et se tient prêt de répondre devant n’importe quelle juridiction.