Des histoires sordides, à la limite démentielles, ont été racontées sur notre très cher Ngoh Ngoh Ferdinand, secrétaire général de la présidence de la République (Sg/Pr). Il se disait que ce dernier s’était beaucoup enrichi depuis sa nomination en se servant de sa fonction.
Il aurait prévu d’augmenter ses richesses en développant un axe logistique concurrent de l’actuel qui part de Douala et Kribi vers Bertoua puis la RCA, le Tchad et le Nigéria. Ce nouvel axe passera par Obala et lui rapporterait de nouveaux gains. Son développement se fera en même temps que celui d’un port sec à Obala pour stocker les marchandises et les taxer localement avant la poursuite de leur transit diminué de 100 kilomètres.
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Les terrains achetés bon marché à Obala et le long de l’axe prendront une très grande valeur une fois ce nouveau circuit en fonction. Ce nouveau tracé favorisera les Etons et les Manguissas qui sont très proches des Nangas mais appauvrira l’Est, dont Bertoua. Le Sg/Pr aurait aussi acheté à très bas prix des parcelles à Nyom où il aurait construit une très belle villa, ses jardins comptant plusieurs lacs. Il aurait ordonné que des routes soient goudronnées de Yaoundé à son village.
Par ailleurs, il se dit que des consignes auraient été données à la presse (sans autres précisions) pour ne pas diffuser d’informations sur les opérations des forces armées dans les régions anglophones. La CRTV auraient par exemple reçu consigne de ne diffuser que des émissions parlant des activités économiques et administratives dans ces régions.
Vraie ou faux ? Toujours est-il que des histoires féroces circulent ces derniers temps sur des personnalités. Nous sommes à l’heure des grands bouleversements annoncés. L’histoire raconte même que Paul Biya aurait nuitamment visité certaines acquisitions de son Sg. C’est d’ailleurs depuis le dernier remaniement ministériel que le Kongossa va bon train.
Il se raconte par exemple que du fait de son maintien au dernier gouvernement, Mama Fouda de retour d’un voyage en hexagone avait affronté depuis l’aéroport la colère des rien-du-tout faisant dans les petits métiers. Et qu’en attendant l’avènement un jour de la République exemplaire tant évoquée par Paul Biya dans ses discours et qui à coup sûr pourrait réconcilier les Camerounais du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, l’avantage Nanga s’était précisé dans le nouveau gouvernement par rapport à la succession annoncée de l’homme du Renouveau.
Bien qu’il s’accroche au pouvoir, sa beau-frerie de la haute Sanaga sous le parrainage actif, semble-t-il, de leur sœur, laquelle chaque jour, donne l’impression, comme Jadis Grace Mugabe, de peser pour beaucoup dans la gestion du pouvoir actuel au point d’avoir son mot à dire au sujet de la succession de son mari.
Cette situation relativise la thèse défendue par notre confrère de Jeune Afrique, qui qualifie le président Biya de maitre des horloges.
Faut-il le dire, le groupe Nanga dont est issu la première dame, dans la mythologie des peuples de la forêt, n’a pas toujours fait forte impression en dehors des prouesses qu’on leur reconnait dans les pratiques de la sorcellerie. C’est dire que leur odyssée politique a quelques liens avec le mariage de leur fille.
Dès les premières années de cette union, ce groupe n’a pas pris très tôt la mesure de son importance. Le basculement s’est opéré avec la visite pour la première fois de la première dame dans sa haute Sanaga natale. Et c’est Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt qui a eu l’insigne honneur de sonner les carillons de la prise de la bastille, à travers cette phrase restée mémorable contenu dans son discours de circonstance : « Vous êtes au pouvoir. Vous avez le pouvoir. Vous êtes le pouvoir… ». Il restait alors à ceux-ci un leader pour porter ce projet de prise de pouvoir.
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C’est peut-être chose faite avec la nomination de Ferdinand Ngoh Ngoh comme secrétaire général de la présidence en décembre 2011 et son maintien récemment. Comme ses concurrents d’autres régions, aujourd’hui aux prises avec la justice, il se serait taillé, d’après des rumeurs, un domicile féerique sur une superficie de près de 4ha, environ.
Aussi, certains réseaux lui attribuent-ils un important patrimoine foncier dans la capitale et aux alentours. Le parrainage de Potamac, entreprise ayant déjà engrangé plusieurs milliards dans la construction de certains stades devant abrité la Can Total 2019, malgré un état d’avancement des travaux pas toujours satisfaisant.
L’envergure prise par ce clan pouvoiriste n’est plus à démontrer. Aujourd’hui, s’attaquer à leurs appétits multiples, c’est risqué sa vie.
Minkoa She, intellectuel de haut vol, sans la vigilance des juges risque de faire les frais de son refus d’attribuer des doctorats déshonorants pour l’université au bénéfice des membres très influents du groupe.
Des histoires à dormir debout. Comme celles qui circulent dans les chaumières sur l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC) où il se dit que les délibérations se sont déroulées dans un cafouillage indescriptible. Des centaines de noms absents sur les procès-verbaux (PV) de délibération, de multiples doublons, des noms des candidats inscrits au probatoire apparaissant sur les PV du baccalauréat. Et quoi encore…