À Etoudi tout est fait pour vous rapeller que la garde presidentielle est maitresse des lieux. Le détachement de cette force délite est ostensiblement présent. Trois kilomètres avant l'entrée de la présidence des engins blindés rutilants sont postés et des hommes lourdement armés patrouillent. C'est là qu'à lieu le premier contrôle. Votre véhicule est annoncé par radio au poste suivant, votre identité rapidement vérifiée et les différents coffres inspectés.

Ce contrôle n'a rien d'extraordinaire, la seule présence des armes vous hôte toute intention hostile à l'égard des lieux. Le désir d'intimider est évident, c'est une technique de dissuasion militaire américaine appelée " Exhibition Of Firepower " E.O.F et la plupart de habitants de Yaoundé n'osent s'aventurer vers cet endroit. Cette première étape franchie, il vous faut parcourir environ deux kilomètres dans un chemin boisé parsemé d'hommes en armes pour arriver au second poste de contrôle.

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À ce niveau les choses sérieuses commencent. Après avoir encore vérifié identité et immatriculation, c'est le véhicule tout entier qui passe au scanner. Vous êtes conduit à diriger la voiture à l'intérieur d'un appareil, qui va détecter si vous êtes porteur d'engins explosifs ou d'armes voir de produits chimiques dangereux. L'inspection est méticuleuse et peut durer plusieurs minutes.

Ces deux controles ont lieux à trois ou quatre kilomètres du bâtiment central qui trône en haut d'une côte. Si vous les franchissez avec succès vous arrivez à un troisième et dernier contrôle physique, celui-ci à l'entrée du palais. Les visiteurs passent au scanner humain, leurs téléphones portables leur sont retirés et on s'assure que votre montre n'est une smartwatch. Pour tout ce qui est tablette et ordinateur, c'est un officier supérieur qui au cas par cas, décidera de leur sort.

Enfin le palais ! " waoooo " ici, tout rappelle au visiteur qu’il se trouve dans un lieu de pouvoir. Le bâtiment est majestueux. Mais à peine le temps de lever les yeux pour admirer qu'on vous tend la fameuse fiche sur laquelle vous devez indiquer votre identité ainsi que tout un tas de questions très précises. C'est ce qui est fait à Étoudi, et cette formalité est purement psychologique, l'intention inavouée est encore la dissuasion :" attention on sait tout de toi..."

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Apres ce parcours du combattant tout se passe comme dans tous les palais du monde, l'ambiance est feutrée, studieuse; mais attention accès interdit à ceux qui ne respectent pas la conduite vestimentaire exigée et tout contrevenant est reconduit à la porte par le service protocolaire : costume-cravate ou tenue traditionnelle d’apparat pour les hommes, robe ou jupe qui descend au dessous des genoux et interdiction de pantalon moulant pour les femmes sauf pour ...madame Biya qui aurait institué ce règlement. Comme on disent les ivoiriens " Qui est fou " ...