Depuis plusieurs mois les mercenaires de la plume, des micros et des réseaux sociaux s’efforcent de distraire les Camerounais en les attirant vers le terrain nauséabond du tribalisme. Les vrais enjeux sont ailleurs et les farceurs qui sont candidats doivent nous donner des réponses sur les problèmes suivants auxquels les citoyens sont confrontés.
La forme de l’État : chaque postulant doit nous dire comment et pourquoi, par un fédéralisme à plusieurs Etats, on doit laisser aux régions au moins la moitié des recettes (impôts, minerais, forêts, bétail) qui bien gérées profiteraient aux populations locales. Le dictateur d’Etoudi, même proche de la tombe, fait semblant de décentraliser mais il veut que tout l’argent des Camerounais remonte à Yaoundé pour que lui, son successeur ou ses amis et frères continuent à voler massivement et avec impunité.
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Les candidats pensent-ils même à une séparation des trois pouvoirs (législatif, judiciaire, exécutif) pour que Laurent Esso et Paul Biya n’utilisent plus la justice pour arrêter les voleurs de la République en épargnant leurs amis intouchables (AMOUGOU BELINGA de Vision 4, ATANGA NJI) ou frères Bulu ( MEKULU MVONDO de la CNPS, MEBE NGO’O, NKOTO EMANE de Camtel, MOTAZE des Finances … etc).
Qu’en est-il des accords de coopération avec la France, les Accords A.P.E qui ont asséché les caisses de la douane ? Où est-ce que les prétendants au siège présidentiel trouveront de l’argent pour payer les forces armées et une fonction publique pléthorique ?
La pression fiscale sur les citoyens et les entreprises est insupportable. Que feront les charlatans qui veulent se faire élire ? Des millions de chômeurs diplômés peuplent et sillonnent nos villages. Quel sort leur sera réservé par les présidentiables ?
Beaucoup de chantiers (barrages, autoroutes, stades pour la C.A.N …) sont à l’arrêt soit parce que les emprunts contractés ont été détournés soit parce que les études de conception avaient été mal effectuées.
La dette intérieure et extérieure est colossale et le tyran tribaliste qui veut mourir à Etoudi, après avoir emprunté massivement pour jouir, ne nous dit pas comment il remboursera. Va-t-il faire revenir au Cameroun ce qu’il a volé et caché en 35 ans de règne ? Comment va-t-il aider à reconstruire les zones anglophones où il a envoyé ses forces armées tuer et incendier? Ceux qui veulent le remplacer peuvent-ils nous proposer des solutions ?
Au lieu de détourner notre attention, nous distraire dans les médias avec des insultes tribalisées, les candidats aux élections doivent présenter, expliquer et défendre leurs plans d’action.