Le texte ci-dessous raconte l'histoire de Fati, qui rencontre Mbarga lors d'une soirée et tombe amoureuse de lui. Ils se marient, mais Fati réalise que Mbarga a des intentions troubles lorsqu'il invite un homme à participer à leur nuit de noces. Elle se rend compte qu'il a d'autres désirs et elle se retrouve dans une situation difficile. Fati est alors là confronté à un problème. Elle a affaire à un amoureux de la s0domie.
voici l'histoire:
"Je regarde par la fenêtre et puis je me souviens. Il fait beau. Un temps en contraste avec mon humeur maussade. Les arbres portent encore leurs feuilles vertes. Et moi ? Je porte mon secret !
Cette histoire mérite d'être relatée. Je présenterai les faits, juste les faits.
Lisez-moi jusqu'au bout et ne me jugez pas.
Mon âme sera probablement damnée à jamais. Je reviens de l'enfer. J'y retourne bientôt !
J'avais rencontré Mbarga lors d'une soirée de bienfaisance. C'était le fils aîné de l'ex-ami de mon père. Après avoir été à l'Université ensemble, le chemin des deux hommes s'était séparé.
Tandis que mon père rentrait dans sa ville natale pour essayer d'y implanter son entreprise, son ami s'était envolé sous d'autres cieux d'où il était revenu plein aux as et célèbre.
Mon père m'avait toujours conté cette période de sa vie avec amertume.
Son entreprise n'avait pas eu la réussite escomptée. Il s'était endetté et n'avait évité la prison que grâce à ma mère qui avait pu renflouer ses caisses.
Deux ans plus tard, il déposait le bilan et retournait dans ses plantations.
Mon père m'avait toujours parlé de son ancien ami d'un ton las.
Il aimait me raconter leurs frasques et me disait combien son ami Passi était bon. Je lui avais demandé un jour :
"Et pourquoi ne le recherches-tu pas ? Tu sais papa, avec Internet, c'est facile de le retrouver."
Mon père était sceptique mais à force de persuasion, je pus le convaincre. Je fus celle qui put remettre les deux hommes en contact.
Son riche ami était content d'avoir de ses nouvelles. Ce fût ainsi que l'amitié entre les deux hommes repris.
J'étais contente pour mon père. Au moins, il pouvait se remémorer ses années d'université.
Mon père ne m'en parlait plus. Je ne m'intéressais plus à cette amitié vieille de trente ans.
Un jour, il m'avait dit :
— Fati, j'ai été invité à une soirée de bienfaisance par mon ami George. Tu te rappelles ? J'aimerais que tu m'y accompagnes. Ta mère dit qu'elle ne pourra pas s'y sentir à son aise.
Je comprenais ma mère. C'était une femme simple qui n'aimait pas tout ce qui était compliqué. Elle détestait les rassemblements et les foules. Elle n'aurait pas pu se retrouver dans une soirée animée. Je pris sur moi d'être au bras de mon père.
Ce que je ne savais pas était que j'allais faire la connaissance de Mbarga. Il m'avait regardée en souriant comme un prédateur ayant aperçu sa proie.
"Enchanté ! Jules Mbarga. Mes amis et ma famille m'appellent Mbarga. Vous êtes magnifique."
J'étais embarrassée. Je me mis à rougir malgré ma teinte noire.
"Je ne voudrais pas vous embarrasser, votre beauté est époustouflante. Vous êtes comme une goutte d'eau recueillie en plein désert. Votre senteur est similaire à celle des fleurs du jardin d'Éden. Vous êtes la plus belle créature terrestre que j'aie jamais vue."
Aucune femme n'aurait pu résister à ses paroles mielleuses. Elles étaient parfaites et taillées pour moi.
Il flattait mon égo et me mettait en confiance.
J'étais un beau brin de fille mais sans plus. Mbarga me fit comprendre que j'étais une reine.
Je ne savais même pas qu'il était le fils de notre hôte.
Je rentrais de cette soirée en nageant sur un nuage de bonheur. J'avais déjà commencé à me faire mon film dans la tête.
La soirée avait été au-dessus de mon espérance. Mon père avait revu son ami et j'avais rencontré l'amour de ma vie.
J'étais alors si heureuse.
Je ne savais pas que les choses venaient de commencer.
Trois semaines après la soirée, Mbarga ne m'avait toujours pas appelé. Je trépignais d'impatience. J'avais envie de le revoir. Son image était restée gravée dans mon esprit. Je n'arrivais même plus à dormir.
Je pensais à lui et j'imaginais ses mains parcourant mon corps. Je me demandais quelle sensation allait être mienne lorsqu'il me prendrait. J'arrivais même à mouiller toute seule.
Et puis, je me réveillais.
Non, je ne pouvais pas avoir de telles pensées libidineuses. Je n'avais pas été élevée ainsi. Je n'avais pas à avoir ces envies.
Élevée par une mère prude, je n'arrivais même pas à prononcer le mot sexe sans rougir.
J'avais vingt-deux ans et je vivais encore à la maison. Je n'avais jamais eu de petit ami, pas parce que je n’intéressais pas les garçons. Ma mère avait toujours créé un mur entre la gente masculine et moi.
Elle disait que c'était de la mauvaise graine, qu'il fallait l’éviter. Mon père ne la contredisait jamais. Je m'étais dit qu'elle avait raison.
J'avais depuis quelques mois commencé un travail comme secrétaire stagiaire dans une petite boîte de la ville.
Je passais ma journée à rêver de Mbarga. C'était la première fois.
Le jour où il me fit enfin signe, je crus que c'était le plus beau jour de ma vie.
Je lui avais donné le numéro de mon père car j'avais égaré mon téléphone depuis des semaines.
Chaque soir, je ne cessais de demander à mon père :
"As-tu reçu un coup de fil pour moi ?"
Mon père avait fini par croire que j'attendais le coup de fil du Messi. Il avait cessé de me répondre "Non".
Ce soir-là, lorsque je revins après une journée harassante, Il m'attendait à la porte.
"Un certain Mbarga a appelé. Il dit qu'il le refera ce soir !"
J'eus l'impression que la terre s'illuminait. Tout à coup, je me sentis revivre. Envolée ma journée de merde. Cette nouvelle venait de tout balayer.
— Pourquoi ne l'as-tu pas retenu au téléphone papa ?
Criais-je lorsque la nuit tombée, Mbarga n'avait pas toujours rappelé.
Mon père effaré, balbutia :
— Mais c'était le matin...
— Ce n'est pas une raison papa...
J'étais consciente de devenir hystérique mais je n'y pouvais rien. Je maudis ma stupidité. J'aurais dû avoir un autre téléphone.
Ma mère m'avait regardée, surprise :
— Pourquoi te mets-tu dans cet état ?
Elle ne comprenait pas que je venais de perdre l'amour de ma vie.
Mais peut-on perdre ce qu'on n'a jamais possédé ?
Je ne me posais même plus la question.
Je pleurais Mbarga qui refusait de m'appeler.
Il le fit deux jours plus tard. Cette fois-ci, j'avais gardé le téléphone de mon père avec moi. Il s'était exclamé :
— Et mes clients ?
— C'est un appel important que j'attends papa. Tes clients vont devoir attendre.
J'avais toujours le téléphone sur moi.
Lorsqu' il sonna, je décrochai discrètement. J'étais au bureau entrain de ranger un dossier.
— Allô !
— Puis-je parler à Fati ? C'est Mbarga !
J'étais restée figée quelques secondes. Il avait sûrement pensé que j'avais raccroché.
— Oui... oui... c'est Fati... attends !
Et j'avais lancé à ma collègue qui m'observait.
— Je vais aux toilettes"
Je voulais être seule avec lui, à l'abri des regards indiscrets.
— Désolé Fati, c'est un homme qui a répondu la dernière fois. Avait-il déclaré une fois la porte des toilettes fermée derrière moi.
— C'était mon père !
— Ton père ? Comment ça se fait ?!
Je ne savais plus quoi dire. Comment lui avouer que je n'avais pas un téléphone ? Il avait senti mon embarras. Il passa à un sujet plus plaisant.
Notre aventure démarra ainsi sur des chapeaux de roues.
Aujourd'hui, j'essaie de me remémorer le passé, j'essaie de me relever mais c'est impossible.
Comment aurais-je pu savoir que j'ouvrais ainsi la boîte de Pandore ?
Comment aurais-je pu comprendre que ce n'est pas tout ce qu'on désire qu'on doit obtenir ?
Parfois, nous devons nous éloigner de certaines personnes afin de nous sauver nous-mêmes.
J'avais fait entrer Mbarga dans ma vie.
J'avais fait entrer cet homme qui allait chambouler le cours de ma vie.
Mbarga s'était révélé être un homme calme, char-mant, souriant et respectueux. Jamais un geste déplacé, il était toujours soucieux de mon bien-être.
Il n'avait jamais eu des gestes déplacés envers moi.
Il se comportait comme un protecteur et parfois comme un père. Il n'avait que vingt-huit ans et était déjà très mûr pour son âge.
Lorsque mon père sut qu'il était le fils de son ami, il voulut me dissuader de le fréquenter.
— Mais Mbarga est bon !
— Je sais Fati, mais il n'est pas de notre milieu !
J'avais éclaté de rire :
— Papa, je rêve ou c'est le snobisme à l'envers ?
Mon père avait secoué la tête.
— Ne le laisse pas t'approcher.
J'avais sollicité l'aide de ma mère. C'était le premier homme que je leur présentais. Mbarga avait des intentions pures.
Il voulait construire sa vie avec moi.
Ma mère m'avait répondu.
— Fati, ton père a sûrement ses raisons. Tu devrais lui obéir !
Je ne pouvais pas. J'étais déjà engagée dans cette re-lation. Le laisser aller aurait été similaire à détruire ma vie. À cette époque-là, je l'avais dans la peau.
Mbarga se montrait sur son bon jour. Petit à petit, mon père cessa de me mettre en garde contre lui.
Mbarga avait prouvé qu'il était digne de confiance. Lorsqu'il demanda ma main, mon père m'interrogea du re-gard.
J'aurais pu clamer "OUI " un million de fois.
Je voulais de lui.
Je voulais de cet homme qui m'était déjà ancré dans la chair.
Je rêvais de notre première nuit d'amour. Je rêvais de ce jour où il allait me prendre enfin. Je me disais que ce se-rait la plus belle nuit de toute ma vie.
Je m'étais déjà projetée dans le futur.
Avec ma sœur, je me mis à organiser mon mariage.
Mbarga m'avait offert un téléphone dernier c**ri et une carte bancaire.
— Utilise-la !
J'avais le droit de prendre autant d'argent que je dési-rais. Mais je n'utilisais que le strict nécessaire pour mes courses. Habituée à vivre à la dure avec une mère économe, je ne jetais par l'argent par les fenêtres. Il avait même mis un chauffeur à ma disposition, mais j'avais refusé. C'était em-bar**rassant et insultant vis à vis de mes parents.
Je vivais un conte de mille et une nuits.
Mon mariage fût à l'image de mes rêves de petite fille.
J'étais une princesse qui épousait son prince.
Mon beau-père, l'ami de mon père, m'avait acceptée comme sa fille.
Il m'avait embrassée en disant :
"Ton père a été mon meilleur ami. Que sa fille épouse aujourd'hui mon fils prouve que nous étions faits pour termi-ner ensemble. Bienvenue dans la famille Fati. Je compte une fille de plus."
Contrairement à mon père, il avait crié de joie lors-qu'il avait su que son fils me fréquentait.
Il n'avait pas parlé de différence de classe sociale et tout ce que cela impliquait.
J'allais avoir un mari beau, jeune, riche et amoureux. Tout ce que les filles dés**iraient. J'avais décroché le jackpot.
Ma vie allait être très belle.
J'attendais ma nuit de noces impatiemment.
Je m'interromps pour regarder en face de moi.
J'ai si mal. Comment n'avais-je rien vu venir ? Com-ment avais-je fait pour être si naïve et aveugle ?
Avais-je seulement voulu voir ?
L’évidence était là.
Mais parfois, nous refusons de voir ce qui est visible.
Je pousse un soupir et je quitte la fenêtre.
J'ai de la peine à me déplacer. Je dois fournir un ef-fort surhumain pour aller au bout de toute cette confession.
Je dois le faire si je veux remettre les choses à leur place !
Tout de suite après le mariage, j'attendais impatiem-ment le moment où je serais seule avec mon mari.
Je n'étais pas inquiète de quitter ma famille pour aller vivre dans une ville étran**gère. Je me disais qu’avec Mbarga, j'étais prête à vivre au bout de la terre, même sur la lune.
Seuls l'amour et le désir me guidaient.
Je n'étais plus consciente de rien.
J'avais susurré à l'oreille de mon mari.
— Mon amour, je crois que nous pouvons laisser les invités. J'ai hâte d'être seule avec toi !
Il fit celui qui n'avait pas entendu. J'avais plusieurs fois essayé de lui demander quel genre d'amant il était. Il ne m'avait jamais répondu. Il sera mon premier homme. J'étais à la fois impatiente et nerveuse. J'appréhendais cette première fois. Je n'étais pas si bornée. Je lisais et j'avais des amies avec qui nous parlions de sexe. Mais parfois, la réalité est loin de la fiction. Après dix mois, j'allais enfin l'avoir à moi.
Il était quatre heures du matin lorsque Mbarga décida que nous devions quitter la soirée. J'étais épuisée et je ne demandais qu'à dormir.
Mon mari ne me toucha pas. Il m'avait dit :
— Fati, tu t'es tellement donnée pour la réussite de ce mariage. Tu devrais te reposer. Nous avons toute notre vie pour être ensemble...
Je me mis à pleurer de joie. J'avais un mari en or. Il faisait toujours passer mon bonheur avant le sien.
Les heures qui suivirent, il me fit comprendre qu'il avait réservé un vol pour notre lune de miel. Il voulait me faire la surprise.
Mais je devais y aller sans lui. Il allait me rejoindre dans quelques jours. Il devait clôturer un dossier.
Je ne comprenais pas. Une lune de miel était censée se passer deux.
Mbarga fût si persuasif que je me retrouvai entrain de m'envoler à l'autre bout du monde toute seule.
Cet endroit paradisiaque ne me faisait ni chaud, ni froid. J'y étais seule.
Je pensais à mon mari. Il m'appelait régulièrement et me disait combien il était impatient de me rejoindre. Mais les jours passaient inlassablement sans que je ne puisse le voir apparaître.
Une semaine plus tard, lasse, je lui avais dit au téléphone :
— Je rentre. Je ne peux pas être en lune de miel seule. Je viens te retrouver.
Mon mari avait crié au téléphone :
— Non Fati ! Ne bouge pas. Nous serons là ce soir !
J'étais enfin si heureuse avant de me rappeler qu'il avait dit "nous".
Qui était ce "nous" !
Je ne tardai pas à le savoir.
Mbarga était apparu avec ce monsieur que j'avais toujours aperçu marchant discrètement derrière lui. Il m'avait toujours dit que c'était son garde du corps.
Je m'étais demandé pourquoi il avait besoin de lui.
Je me mis à embrasser mon mari, toute heureuse pour cette retrouvaille.
Mbarga était aussi content. J'avais préparé le dîner.
Mais je mourais d'envie que ce mariage soit enfin consommé.
J'avais allumé les bougies… l'ambiance invitait à la célébration de l'amour et à l'explosion des sens.
Dès que la porte de la chambre se referma derrière nous, je m'étais accrochée au cou de mon mari en murmurant :
— Enfin !
Mon mari m'avait poussée sur le lit. J'étais contente. Je minaudais. J'avais trop attendu.
Soudain, je le vis faire un signe, son garde du corps apparut.
J'ouvris les yeux :
— Mais...
— S'il te plaît Fati, si tu m'aimes réellement, tu vas m'accepter comme je suis. J'ai besoin de toi et je t'aime. Je vais laisser Ralph te prendre. Je vais m'asseoir là et observer.
Ralph, vas-y !
Je ne comprenais pas. Ce Raph était nu. Il s’avançait vers moi.
Je me mis à hurler…"