L'insistance de M. John Fru Ndi, pour tenir le congrès du SDF à Bamenda, Ambazonia contre les vœux de ses partisans est la preuve absolue que le septuagénaire n'a aucun intérêt pour les masses pauvres qui se sont tenu à ses côtés et l'ont défendu contre les crocs du régime de Paul Biya pendant 25 ans.
Il est tout à fait prouvé que M. Fu Ndi et ses collaborateurs du SDF, depuis 25 ans, ont utilisé la crédulité politique et les aspirations à la liberté politique du peuple du Southern Cameroons pour construire leur empire politico-économique. Sinon, comment expliquer que le président du SDF défie les appels de son propre peuple qui a créé et défendu le SDF, en tenant le congrès du parti dans la ville politique de Bamenda?
Certes, dans le subconscient de Fru Ndi et de son vieil ami Paul Biya, cela aurait été la chute de Bamenda au profit du mouvement ambazonien si Fru Ndi avait déplacé le congrès de son parti hors de la ville politiquement historique. Bamenda, qui est le lieu de naissance des deux partis politiques capitalistes, (avec le SDF déguisé en parti socialiste), avait déjà rejeté le RDPC le 8 décembre 2017, quand Atanga Nji et ses alliés ont été évacués de la ville par la force.
Fru Ndi a donc voulu prouver qu'il était un combattant. Qui combat-il? M. Paul Biya ou les gens qui l'ont supporté toutes ces années? Le refus des églises catholiques et presbytériennes de donner leurs salles pour ledit congrès (grâce à la pression du peuple), ajouté aux manifestations et à l’atmosphère de fantôme dans laquelle le congrès du SDF a eu lieu est un message à M. Fru Ndi que les populations l’ont vomi parce qu’il a voulu lier leur destinée à celle duy régime sanguinaire de Yaoundé.
Grâce à la pression du peuple, la romance politique entre le SDF et le RDPC a été portée à la lumière des projecteurs, puisqu'ils ont dû tenir un soi-disant congrès de l'opposition au secrétariat du RDPC qu'ils critiquaient. Le président Fru Ndi et sa bande de comploteurs politiques n'avaient donc aucune base pour fustiger le RDPC alors qu'ils étaient assis sous son propre toit.
Ainsi, pendant 25 ans, le SDF n'a pas pu se permettre un lieu propice à ses activités politiques dans le tout puissant Bamenda, qui a défini et dicté la trajectoire politique du Cameroun depuis plus de 56 ans. Mais Fru Ndi et ses cohortes politiques, pour 25 ans de romance secrète avec le RDPC, ont pu mettre des infrastructures personnelles dans tout le Cameroun, alors que les gens qu'ils prétendent défendre, languissent dans la pauvreté et la misère.
En tant que soi-disant parti socialiste, où sont les réalisations du socialisme de M. Fru Ndi et de son parti pendant 25 ans? Combien de jeunes camerounais anglophones le parti socialiste SDF a-t-il pu parrainer grâce à des bourses d'études dans les universités au cours de ses 25 années d'existence ? Le SDF et M. Fru Ndi ne sont-ils pas moins populaires aujourd'hui que lorsque le parti a été créé?
En défiant la volonté du peuple, ceux-là même auxquels le SDF réclame le pouvoir, M. Fru Ndi et son parti capitaliste ont entamé une longue bataille avec les gens qui leur ont donné le pouvoir pendant ces 25 années.
Pour la première fois en 25 ans, Bamenda a observé une ville fantôme en signe de protestation contre Fru Ndi et sa cabale politique. Pour la première fois en 25 ans, les forces coloniales du LRC qui ont souvent molesté Fru Ndi et tiré sans discernement dans sa résidence de Ntarikon pendant les émeutes politiques à Bamenda sont devenues ses amis, lui assurant la sécurité contre son propre peuple.
Pour la première fois en 25 ans, Fru Ndi a tenu le congrès de son propre du parti dans le tout puissant Bamenda politique, dans un secrétariat du RDPC, avec M. Biya comme président invisible. Pour la première fois en 25 ans, Fru Ndi est devenu un ennemi de son propre peuple.
Pour la première fois en 25 ans, les insignes du parti de Fru Ndi ont pris feu en public sous la supervision des partisans de l’Ambazonie. Fru Ndi pendant 25 ans a dit que le pouvoir appartient au peuple, mais maintenant Fru Ndi dit que le pouvoir leur appartient à lui et à Paul Biya. La fierté vient avant une chute, et c'est là que M. Fru Ndi et son SDF se dirigent. De HEROS à ZEROS.
Tant que la révolution anglophone se poursuit, Fru Ndi et sa clique politique égoïste, y compris les démons suceurs de sang appelés le RDPC, sont tous devenus politiquement non pertinents aux yeux du peuple ambazonien.
Tout ce qu'ils essaient de faire maintenant en Ambazonie est ce que l'on pourrait appeler le masquage politique, le somnambulisme et les derniers coups de pied des chevaux mourants. Le peuple triomphera de ses machinations diaboliques qui visent à l'asservir pour vivre dans une République coloniale du Cameroun. La révolution continue !