Opinions of Thursday, 28 December 2023

Auteur: Muambo E Lyonga

Salaires à la Fécafoot: une analyse de Muambo Lyonga dénude complètement 'le messi' Eto'o

Samuel Eto'o Samuel Eto'o

Des accusations de fixation de match, aux menaces de jeter hors du football quiconque remettait en question ses habitudes, en passant par le tabas d'un journaliste au Qatar et une promotion bien établie de 1XBET, la CAF et la FIFA continuent à regarder le football camerounais de jour en jour sous sans doute le pire leadership de tous les temps, probablement pour protéger les intérêts électoraux voisins.

Un baiser a suffi pour pousser Luis Rubiales de la FA espagnole avec la FIFA montrant tout leur muscle de pression, mais un coup de pied à un journaliste algérien au Qatar a été jugé pas assez fort comparé à un baiser. Alors les codes déontologiques des paris sont ouvertement violés et la CAF et la FIFA donnent un autre œil.

Il va donc sans dire que ce qui semble scandaleux aux yeux de beaucoup, après la libération des inexplicables salaires astronomiques, qui est en effet une affaire intérieure, n'a aucun rapport.

Cependant, Fecafoot - Officiel est dans la tourmente depuis la publication des salaires inexplicablement exorbitants de leurs employés sous la tutelle du supposant messie annoncé du football camerounais. Même certains des travailleurs de la Fecafoot eux-mêmes n'ont pas encore accepté ce que certains de leurs collègues gagnent mensuellement comparé aux leurs pour des services bien moins importants rendus.

Selon le rapport, le Directeur Technique National, Engelbert Mbarga, gagne 3,7 millions FCFA mensuellement, soit 44, 400.000frs chaque année, soit plus de trois fois le salaire de son prédécesseur Serge Noah (1,2 millions par mois, 14 400.000frs par an). Il est difficile de justifier ce salaire dans un contexte où on ne voit jamais peu ou rien ni tête d'un directeur technique qui est plus ou moins un dressing.

Son salaire annuel est de beaucoup plus élevé que la subvention annuelle qu'un club de haut vol du Cameroun a jamais reçue.
Il est difficile de comprendre sinon impossible de comprendre qu'un certain Tegomo Emeric gagne 1 169 000 FCFA mensuellement, un simple chef de service qui gagne plus que les chefs de départements entiers de la Fédération dont son chef de département direct.

Le Chief Protocol Officer, Étienne TAMO, touche un salaire de 997 000 FCFA, presque un million de francs juste pour porter le parapluie ou la mallette et peut-être essuyer la sueur qui coule sur le front du patron omnipotent. Il convient de noter qu'avant que l'équipe actuelle ne prenne le contrôle de la Fecafoot, son salaire était de 400 000 FCFA, ce que beaucoup jugent déjà supérieur aux services rendus.

Tous les hauts employés de la direction arrivés avec le changement de direction à la FA gagnent au moins un million de FCFA par mois comme salaire : Directeur de cabinet Camille LOE, Directeur du Marketing Benjamin Pondy, Porte-parole Ernest Obama, Directeur du développement du football Frank Happi, Officier des missions spéciales Maboang Kessack, etc.

Ils ont tous un salaire qu'aucun de leurs prédécesseurs n'avait jamais reçu. Pour compléter leurs prestations, ce sont les mêmes personnes toujours en mission hautement rémunérée à l'étranger.

Le Conseil Transitionnel du Football Professionnel (CTFP) qui est un organe ad hoc formé pour remplacer le comité Technique de Transition (CTT) créé par l'ancien président de la FA Seidou Mbombo NJOYA pour gérer le football professionnel, a été présidé par l'ancien premier vice-président de la Fecafoot ABOUBAKAR Alim Konate et ses membres n'avaient pas salaires, ils n'avaient des frais de session que lorsqu'ils se sont rencontrés.

Le CTFP mis en place par Samuel Eto'o coûte sept millions de FCFA mensuellement à la FECAFOOT. Son président gagne deux millions de FCFA mensuellement, bien plus que ce que gagne le secrétaire général de la FECAFOOT. Parmi les récipiendaires d'un salaire mensuel de 500.000fcfa dans cette instance de transition éternelle se trouve Abdoulkarimou qui double comme deuxième vice-président de la FECAFOOT, avec un salaire de 800.000frs par mois déjà. Cela porte son salaire mensuel total à 1,3 millions de FCFA que beaucoup jugent illégal.

La Fecafoot sert désormais d'organisation caritative pour installer les amis et alliés du président de la FA. Bertrand Tankeu, un ami du patron pendant ses jours de Barcelone, touche un salaire de 500.000 FCFA par mois en tant que consultant. Un consultant sur Dieu seul sait quoi surtout compte tenu de la nature tout connue de l'homme à conseiller.

Ce poste et le salaire sont considérés comme un cadeau du patron à son vieil ami d'autant plus qu'il n'a plus les moyens de le maintenir dans un schéma de cadeaux durable. Les coffres de la Fecafoot sont donc le meilleur moyen de régler son ami qui aurait beaucoup à gérer dans sa famille.
Ancien défenseur des Lions Indomptables et maintenant un proche allié du patron, Lucien Mettomo a un salaire mensuel de 900 000 CFA.

Mettomo a créé l'association nationale des footballeurs camerounais et il est président, poste incompatible avec son statut d'employé de la FECAFOOT. Cependant, le patron le garde près de lui comme une contre-force contre le SYNAFOG dirigé par Geremi Njitap, qu'il perçoit comme un corps ennemi non prêt à danser avec son programme, qu'il soit bon ou mauvais. Le salaire de Mettomo est également considéré comme illégal.

Sous Seidou Mbombo NJOYA, la masse salariale de la Fecafoot avait été réduite à 50 millions de FCFA par mois et la FIFA poussait encore pour une réduction pour que le ratio salarié/revenu atteigne un point d'équilibre. Le nouvel exécutif a augmenté la masse salariale à plus de 70 millions de FCFA avec 67 employés de plus, certains sans description de poste, à l'exception des contrats mensuels avec des agences de marketing qui gèrent les influenceurs et autres paiements effectués aux anciens footballeurs et experts pour défendre l'injustifiable sur les plateformes télé et radio.

Il a été établi que le président de la Fecafoot ne reçoit pas directement ses 3.000.000 FCFA d'indemnités mensuelles, ce qui est étrangement inférieur au salaire d'Engelbert Mbarga le directeur technique. Il est allégué que cet argent est toujours versé par la fédération à ses nombreux personnels et à ses appartements dans le quartier bastos à Yaoundé, derrière l'ambassade de Belgique.

Tout cela à un moment où les subventions de l'État aux clubs et leur droit de part du nom et des sponsors des ligues restent un cri lointain, sans parler même de l'argent envoyé aux clubs par la FIFA pour leurs joueurs qui ont participé à la Coupe du monde de la FIFA 2022.

La fontaine de lait et de miel est vraiment fermée à la FA pas étonnant qu'il y ait autant d'énergie négative contre le patron. Que Dieu bénisse la CAF et la FIFA pour avoir protégé notre président envoyé par Dieu, ou peut-être envoyé par Dieu…