En recevant un prix au Canal 2 or récemment, il recevait son premier prix au Camerou depuis le début de sa carrière.
Incroyable , lorsqu’on connaît tous les prix qu’il a reçu dans d’autres pays . Décidément, nul n’est prophète chez soi .
Il est l’un des seuls artistes africains à avoir vendu à un disque à plus d'un million d'exemplaires.
Auteur, compositeur, guitariste, percussionniste, arrangeur, technicien de studio (prise de son, mixage, etc), producteur et chanteur surnommé « le tigre noir de New Bell », Sam Fan Thomas, de son vrai nom Samuel Ndonfeng est né en 1952 à Bafoussam au Cameroun.
Il commence sa carrière en 1969 au sein du groupe Les Tigres Noirs (Black Tigers) créé à Bafoussam par André-Marie Tala entre autres. Il a été découvert par Kame Yougaing alias Jean Bosco Kamgaing, co-fondateur et chef d’orchestre des Tigres Noirs lors d’une surprise-party à Bafoussam. Ce dernier acceptera d’intégrer les Tigres Noirs en tant que guitariste, remplaçant ainsi un rythmeur qui avait quitté l'orchestre.
Il a enregistré plusieurs singles avec le groupe dont son premier 45 tours qui contient les deux titres Tavorsi (Ami) et Kalamo (Je Ne Me fâche Avec Personne) au milieu des années 70 (1974-1976).
En 1976, il quitte Les Tigres Noirs pour se lancer dans une carrière solo.
Sam Fan Thomas a travaillé comme tailleur dans les quartiers populaires de Douala afin de gagner assez d'argent pour se produire lui-même et aller en France. Il s'est lancé dans un parcours du combattant qui l'a emmené à sillonner l'Afrique en espérant se rapprocher le plus possible de la France afin de réaliser son rêve. Pendant son aventure musicale, il a joué avec le regretté Sonny Okosun du Nigéria ainsi que le groupe Nigérian The Original Super 5 Of Africa sur leur album Helena paru en 1977 entre autres. Son premier album (Long Play) Funky New Bell enregistré au Bénin paraît en 1977 sur le label Béninois Satel. Il est accompagné sur cet album par l'orchestre Béninois Black Santiago de Cotonou.
Après de dures années de travail acharné, la consécration de Sam Fan Thomas s'est faite avec son quatrième opus qui s'appelle aussi Makassi enregistré en France et publié en 1984 sur le label Tamwo Records. Ce disque produit par le musicien Camerounais Isidore Tamwo contient le tube planétaire African Typic Collection. Cet album a été disque d'or de l'année 1984 et le titre African Typic Collection a atteint des records de vente monstres (plus d'un million d'exemplaires) en France, en Afrique et aux Antilles.
Sam Fan Thomas enchaîne les tubes dans la suite des années 80 dont Olga (1985), Si Tcha (1986), Noa (1986) et Zimo (1988) qui est un hommage à Nelson Mandela entre autres. En effet, l’album Makassi Again est dédié à Fela et à Nelson Mandela. Notons que les chansons de Sam Fan Thomas ont toujours véhiculé un message. Il est le père du Makassi ; un rythme qu’il a largement popularisé à travers le monde.
Notons qu’à ce jour Sam Fan Thomas demeure une vedette fortement adulée dans plusieurs pays africains. Il est presqu’une divinité en Afrique de l’Est. En Tanzanie, au Kenya, en Ouganda etc… ses chansons se transmettent de génération en génération. Et il n’est pas rare d’écouter encore aujourd’hui dans les radios de ces pays les tubes de Sam Fan Thomas tourner en boucle. Des tubes éternels qui traversent toutes les générations mais ne vieillissent pas.
En 1984 lorsque sort le tube « African Typic Collection », Sam Fan Thomas improvise bien après une tournée générale en Afrique de l’Ouest. Lorsqu’il débarque à Abidjan, c’est la folie générale. Au Benin, on voit des gens entrer en transe et s’effondrer dès le vrombissement de la guitare de Sam Fan Thomas ; à Lomé au Togo, c’est la liesse populaire. En Afrique lusophone (Angola, Cap-Vert, Guinée Bissau) , Sam Fan Thomas est aussi très apprécié.
A lui tout seul, Sam Fan Thomas a vendu l’image du Cameroun dans le monde entier. Le Cameroun trônait alors sur le toit musical du continent africain