Le troisième match de groupe de la Coupe du monde de football au Qatar a souri aux Lions indomptables. Et de quelle manière. Ils ont battu le favori de la compétition, le grand Brésil sur le plus petit des scores (1-0) grâce à un but de Vincent Aboubakar.
L’avocat Me Joseph Luc Mayo a fait une analyse des trois (03) matchs de l’équipe nationale camerounaise et de toutes les actualités qui l’ont entourées depuis ces derniers jours.
Une équipe qui en son temps avait atteint les quarts de finale d’une compétition se gargarise aujourd’hui d’avoir battu le Brésil B et de sortir au premier tour.
J’entends des gens exulter, on a le niveau. Mais qui a dit le contraire ? Qui n’avait pas le niveau a cette Coupe du monde ? La Tunisie qui a battu la France ou alors l’Arabie saoudite qui a battu l’Argentine ?
Ça me rappelle ces compatriotes qui jubilent à chaque fois après le retour de l’électricité suite à une coupure d’une longue durée. Comme si leur donner de l’électricité était une faveur.
Allions-nous à la Coupe du monde pour faire mieux qu’en 1990 ou alors allions-nous battre le Brésil B et faire nos valises le lendemain ?
Dire qu’on a le niveau et s’en contenter nous empêchera à coup sûr de tirer les leçons de cette élimination précoce qui a mon avis est survenue depuis la défaite contre la Suisse et s’est poursuivie avec le match nul contre la Serbie.
Des errements tactiques, de l’amplification d’un cas d’indiscipline. La non maitrise des joueurs par le coach, etc. Pourquoi Vincent Aboubakar et Choupo-Moting n’ont pas été alignés ensemble depuis le premier match ?
Que faisait Ngamaleu et Wooh au banc de touche ? Pourquoi Ntiam n’a pas débuté la partie face au Brésil, pourtant le meilleur à mon avis. Nous avons une belle équipe. Ce Brésil n’était pas une foudre de guerre.
Nous sommes responsables de notre élimination. Il faut en tirer les enseignements ici et maintenant. Arrêtons de dire que nous sommes sortis la tête haute. C’est une consolation puérile et irresponsable.
Une telle consolation est irrespectueuse pour la génération de 1990 qui avait battu l’Argentine et est arrivée jusqu’en quarts de finale. Depuis cette époque, notre objectif en Coupe du monde a toujours été de faire mieux.
D’ailleurs le président de la Fecafoot avait promis la victoire finale aux Camerounais et non une victoire contre le Brésil et s’en enorgueillir.
C’est le cas ici de tirer un coup de chapeau à Vincent Aboubakar. Une vraie star, un garçon humble et dans son humilité avait dit qu’il n’a pas peur du Brésil.
Voilà au moins un qui sait passer des déclarations aux actes. Tu es la nouvelle star du Cameroun. Deux buts en Coupe du monde, seul Roger Milla a fait mieux. Tu es rentré dans l’histoire. Bravo Abouchou.