Depuis le samedi 22 septembre dernier, les choses sérieuses ont donc officiellement été lancées. Et après la première grosse semaine d’activités intenses dans l’agressivité même de la campagne, on entre désormais dans la zone réelle de vérité pour les cinq derniers jours qui commencent.
Plus d’une cinquantaine de partis politiques répartis, invariablement selon les alliances autour des neuf candidats en lice pour la prochaine élection présidentielle. Le candidat-président draine à lui tout seul largement plus de la moitié de ces formations politiques, mène la danse sur le terrain et promet un déploiement encore plus percussif pour la semaine qui commence, aux quatre coins du territoire national.
En effet, le RDPC de Paul Biya a réussi mieux que quiconque à mailler tout le pays et grâce à la désormais célèbre stratégie du « porte-à-porte », à s’assurer une proximité réelle avec l’électorat. Il faut être encore plus présent pour convaincre et obtenir les faveurs des électeurs permanemment indécis, jusqu’à la dernière minute de ce samedi 6 octobre 2018, dans le strict respect de la législation.
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Forts des agendas officiels que les différents états-majors ont apprêtés, les uns et les autres devront continuer de couvrir le pays, et battre campagne. Si l’adhésion de Maurice Kamto au projet culturel proposé par un collectif d’artistes frustrés par la prétendue mauvaise gestion de leurs divers droits, Cabral Libii doit continuer de vendre l’idéologie de son parti Univers, au-delà de la précocité politique dont il a fait le cheval de bataille depuis son entrée dans la scène politique camerounaise.
Il en faut certainement plus pour s’arracher définitivement les faveurs du peuple. Tout comme il faudra à Akéré Muna un argumentaire assez étoffé pour vaincre le mauvais voile installé autour de lui par ses démêlés judiciaires actuels. Et que dire de Joshua Osih qui jusque-là à de la peine à élaborer et à brandir un projet de société fort pour un meilleur Cameroun ?
L’équation semble donc bien difficile pour les uns et les autres, surtout qu’au-dessus de la chaine concurrentielle, trône un certain Paul Biya, installé sur toute la forte expérience accumulée pendant une grosse trentaine d’années à la tête de l’Etat, avec des réalisations fortes qui ont transformé et continuer de transformer le quotidien des Camerounais. En ce moment, la pacification totale du pays et son émergence parfaite au bout des grands chantiers en cours de réalisation, demeurent les préoccupations majeures du Chef de l’Etat, que plusieurs observateurs donnent déjà vainqueurs au bout de ce scrutin.