Certains esprits malicieux ont tôt fait de prévoir un glissement de la situation sociopolitique et même sécuritaire qui selon eux, pourraient devenir rapidement incontrôlable, si jamais les résultats ne seraient pas en faveur d’un certain candidat, originaire de l’Ouest du pays, en terre Bamiléké.
Nous sommes donc rendus au-delà du 7 octobre au Cameroun.
A bientôt une semaine après la tenue de l’élection présidentielle, et le climat sécuritaire est des plus sains, sur toute l’étendue du territoire national. Du moins, il n’y a rien de particulier jusque-là, surtout venant du peuple Bamiléké que beaucoup ont annoncé comme porteur d’un coup de force. La sortie immature du candidat Kamto, candidat issu du peuple évoqué, qui est réprimée et condamnée par toute la communauté politique nationale, n’a pas eu plus d’effet que de simples commentaires dans les taxis, les bistrots, les chaumières et les cours du village.
Pourtant visiblement, il aurait reposé des espoirs de soulèvement sur cette masse humaine qui d’après lui, serait totalement acquise à sa cause, fort du lien ethnosociologique. Apparemment, les Bamilékés devraient obéir au doigt et à l’œil aux moindres volontés et grimaces de Maurice Kamto, qui voudrait s’imposer comme le nouveau leader de conscience des populations originaires de l’Ouest du pays. Certains mal pensants désigneraient ce candidat à la dernière élection présidentielle comme celui qui « viendrait sortir ce peuple opprimé du ghetto dans lequel l’aurait plongé le pouvoir de Yaoundé. »
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Nous ne sommes donc pas loin d’un mouvement ethno-fasciste qui serait tapis derrière le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Et sans faire de procès d’intention au leader de ce parti politique, on pourrait quand même jeter un regard curieux sur la coloration qu’il donne à son déploiement e son occupation de l’espace, aux couloirs d’influences locaux notamment les très influentes sociétés secrètes Bamilékés. Pourtant, plusieurs observateurs ont accueilli avec un enthousiasme quasi démesuré, son entrée en politique, se basant sur son pedigree d’universitaire éminent.
Comment expliquer que subitement cet suggéré éveilleur de conscience soit celui par qui pourrait venir le chaos, qui voudrait faire croire que dans un pays où l’unité nationale reste l’un des maîtres-mots, la mise en avant de l’appartenance ethnique devienne une base active pour son expansion et son hégémonie, liée à celle de la tribu. Mais que ferait-il dans ce cas de tous ceux originaires de l’Ouest appartenant à d’autres chapelles politiques ? Surtout que ces derniers évoluent très librement et sont très épanouis dans leurs choix.