Au sénat, le troisième âge et le troisième mandat provoquent une profonde agitation dans la chambre haute du parlement depuis l'annonce des élections pour le 12 mars prochain, en vue du renouvellement de ses effectifs.
Les troisièmes mandats en Afrique, parlons-en!
Que de sang, que de larmes! Que de scandales,
Au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Mali, en Guinée etc. Le Président Sénégalais a fini par dissoudre chez lui cette institution qualifiée de « budgétivore ». La liste des méfaits qui attire l'attention est macabre. L’actualité africaine de ces dernières années à propos nous en donne moults illustrations. Pourtant, cela n'inspire pas les dirigeants africains de se défaire de cette ardoise, de cette addiction hautement salée pour le contribuable.
Au Cameroun en ce moment, pour le sénat, on prend les mêmes, et on recommence.
Comment ne pas évoquer le bilan désolant de cette institution budgétivore et inutile depuis sa création? Le ton unicolore qui s'en dégage n'est-il pas une des causes?
La puissance du parti au pouvoir issue de ses pratiques que nous connaissons bien, portent à nous faire dire que c’est une chambre aménagée pour y loger des grabataires de la République, qui ont occupé des hautes fonctions jadis et surtout ayant servi le Président Biya à l’aveuglette et loyalement.
Au sénat, Ils y entrent, s’y couchent et s’endorment en ronflant comme des moteurs à double injection et à carburation directe ; grassement entretenus par un Etat qui exsangue les « bayamsellam » au profit des inaptes qui ne font plus rien pour le Cameroun. D'ailleurs, le rêve de l’émergence du pays n’est pas le leur, puisque qu’ils ne seront plus là. Conséquences, Ils s’en moquent royalement!
Comment comprendre qu’un sénateur de plus de 80 ans, élu aux forceps grâce aux méthodes antidémocratiques et par la force écrasante de son parti, ou nommé par le président de République ; puisse être candidat à la prochaine législature après avoir bénéficié de deux mandatures ? Deux mandatures dont il ne peut présenter ou afficher un bilan aussi bien sur le plan local que sur le plan international. E quoi profitera le 237 d' un troisième mandat confié à un inapte? A rien! Lui continuera à jouir des moyens, des commodités, des privilèges et des servitudes de l’Etat aménagés pour son statut de sénateur. La jeunesse que l’on gave de discours hypnotiques et de promesses fallacieuses est anesthésiée pour qu’elle s’endorme au retour d’une salle de jeux de paris sportifs!
Le péril vient du sénat!
Résigné le peuple ne désespère pas de voir celui qui a été successeur constitutionnel du Président de la République depuis deux législatures, revenir à son poste. Le contraire serait si inédit qu’il pourrait alors fâcher les camerounais qui ont été habitués à ses longs voyages sanitaires et ses indisponibilités (voire ses indispositions) leur manquer. Remettez-le au perchoir monsieur le Président de la République ! Quite à l’y faire monter en chaise roulante ou sur une civière! C’ést très comique de le voir entrer au sénat en marchant comme s’il allait s’écrouler deux mètres plus loin. On regarde avec attention les efforts qu’il fait non pour faire avancer les choses au Cameroun, mais pour tenir debout lui-même! Lui
et tous les autres du troisième âge qui vont inévitablement revenir le12 mars prochain, pour un troisième mandat. Nous avons pris l'habitude d' aimer les voir pendant les deux dernières législatures, tant l’hémicycle était dispersé et vide. On aimait les voir aussi en France, à lexemple du Secrétaire Général avec des exigences de nature à donner du vertige à un banquier. On comprend que les honorables absents avaient profité de la session parlementaire en cours pour acheter des billets de cession pour y subir des examens médicaux à l’hôpital général de Yaoundé. D’ailleurs, le président de chambre haute, lui-même qui vit dans des cliniques chics en Suisse, ne leur tenait pas rigueur. Il ne se plaignait jamais du fort taux d’absentéisme pendant les sessions. Comme s’il comprenait que lui et ses collègues étaient vieux, malades, fatigués et même inutiles à la République du Cameron qui se veut pourtant moderne et émergente!
Le troisième mandat est une gloutonnerie aberrante
Car, à la dernière législature, la haute chambre à faillit sortir complétement ou à moitié décimée. Ils étaient cent au départ mais largement moins nombreux à la fin du mandat ; ils ont même menacé le quorum requis pour légiférer. Il serait indécent de citer les noms des vénérables qui avaient trouvé l’irrésistible repos. Force est de constater que leur deuxième mandat, était déjà de trop! Curieusement, ceux qui ont survécu à cette hécatombe de la dernière législature et qui ont les mêmes âges (voire plus) que les défunts, avec les mêmes maladies gérontologiques, sont encore candidats à un troisième mandat!
A l’assurance qu’ils seront réélus ceux qui avaient été nommés deux fois déjà, gardent l’espoir que la mémoire du Président de la République (que certains affirment de plus en plus instable) se souviendra d’eux pour une troisième fois! Pour rester cohérent, le Président ayant horreur du changement, on prendra certainement les mêmes, et on recommencera! Comme pour dire, « si je suis debout, c’est grâce à eux », « si je tombe je tombe avec eux ».
Les sénats modernes, dans les pays où il en existe, ne s’apparentent plus à des maisons de retraite, ou des dortoirs, ce ne sont plus des assemblées dites des « sages ». Encore faut-il trouver ce que ces « sages » ont comme sagesse pour que ce pays soit géré avec sagesse pour le bien-être de la population.
Voilà que les injustices se conjuguent au pluriel, L’égalité des chances des jeunes est conditionnée par le déculottage,
la corruption est généralisée, les détournements de fonds publics sont devenu le sport national; la misère et la pauvreté ambiantes sont courantes, le tribalisme exacerbé à souhaits, le népotisme, les sectes et les imoralités sont partout présents sans oublier les crimes rituels. Qu’avez-vous fait, vénérables sages du sénat depuis 10 ans ?
Le temps du Soviet suprême temps de l’Urss, dans lequel le benjamin avait 75 ans, est révolu. Au Cameroun, le sénat doit être une académie où des fortes têtes, comme Saint Eloi Bidoung, Kamto Maurice, Mathias EricOwona Nguini, Michelle Ndoki, Charlemagne Pascal Messanga Nyamding, Valère Bertand Bessala etc.…..travaillent en synergie avec des jeunes, modernes, intellectuels avec des propositions brillantes pour un présent d'une autre narure et un future mieux que ce présent macabre. Mais, trois fois hélas…qui pourrait souffler cette sagesse à ‘oreille du Président Biya ? that is the question.