Opinions of Monday, 20 August 2018

Auteur: cnt.com

Sept chefs traditionnels tués dans le Sud-ouest, la peur monte

Sept chefs traditionnels ont été tués en sept mois Sept chefs traditionnels ont été tués en sept mois

Il est incontestable que de nombreuses vies ont été perdues depuis le début de la crise anglophone il y a près de deux ans, mais la mort de sept chefs en l'espace de sept mois est inquiétante.

Le chef Esoh Itoh Stephen Ofonda, le chef William Njie Mbanda, le chef Njang Boniface, le chef Fornefeh Njugoh John, le chef Forsahgong Tozoa Columbus, le chef Johannes Ebabe Njonge et le chef régent Agbor William, sont tous des chefs du Sud-Ouest qui ont perdu la vie jusqu'à présent.

Les circonstances dans lesquelles ces chefs sont morts donnent des sueurs froides dans le dos et soulèvent quelques interrogations: qui est derrière l'assassinat des chefs du Sud-Ouest et pour quelles raisons ?
En se référant à la mort la plus récente, celle du chef Esoh Itoh Itoh de la Division Ndian, une piste ou une réponse provisoire pourrait être donnée à la préoccupation ci-dessus.

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Un jour de sabbat, le dimanche 12 août 2018, à l'église baptiste d'Ekondo-Titi, les témoins oculaires et les médias disent que des hommes armés non identifiés sont entrés par effraction dans l'église au milieu du service œcuménique, se sont emparés du chef, l'ont abattu et pris la fuite. Le mot à utiliser ici est assassinat, mais la question demeure : qui est derrière tout cela et pourquoi ?

Nous rappelons que le chef Esoh Itoh Itoh est le chef suprême d'Ekondo-Titu depuis plus d'une décennie et qu'il a été directeur général de la plantation CDC Pamol à Ndian. Aurait-il marché sur la platebande de quelqu’un qui a voulu se servir du prétexte de la crise pour l’éliminer ? Quelle a été l’implication du chef Esoh Itoh dans cette crise pour faire de lui une cible des sécessionnistes ? Beaucoup de ces questions continuent de faire surface, mais la vérité amère est qu'une vie a été perdue.

Les scénarios entourant la mort des autres chefs ne sont pas différents de celui du chef Esoh Itoh Itoh.

Il incombe donc que des mécanismes spéciaux de défense et de sécurité soient mis en place pour assurer la sécurité des chefs traditionnels du Sud-Ouest parce que les statistiques ci-dessus montrent qu'ils sont un groupe cible dans la crise sociopolitique actuelle.