Opinions of Thursday, 23 March 2023

Auteur: Benjamin Zebaze

'Severin Tchounkeu et moi avons passé, à la création de nos entreprises à l'âge de 25, 26 ans'

Benjamin Zebaze Benjamin Zebaze

Les sorties de deux anciens journalistes employés à Equinoxe TV, qui dénoncent des problèmes de management de cette télévision, ont fait rougir de colère, Benjamin Zebaze. Dans une tribune, il défend son ami Severin Tchounke, propriétaire de la chaine de télévision.


"Je viens d'être interpellé par un compatriote qui m'accuse de manquer d'objectivité lorsqu'il s'agit de quelque chose touchant mon ami Severin Tchounkeu.

Les choses ne sont pas aussi simples: au début de ma carrière de patron de presse, ce ne serait pas manquer de modestie que d'affirmer que personne dans le milieu ne traitait mieux son personnel que mes journaux.

A l'aube de ma carrière ou après que je sois passé d'une centaine à une dizaine de collaborateurs (imprimerie et journaux), je peinai à payer un seul ou presque.
Je respecte par conséquent ceux qui malgré les contraintes liées à notre environnement, se battent chaque jour pour "rester en vie" sans le soutien des pouvoirs publics, comme cela se fait partout dans le monde.
L' UN DES PROBLÈMES MAJEURS DE LA PRESSE CAMEROUNAISE.

La presse dans le monde, notamment au Cameroun, est l'un des rares métiers où on passe très vite de l'anonymat à la notoriété.

Certains se prennent alors pour ce qu'il ne sont pas, oubliant que sans le support pour lequel ils travaillent, ils ne seraient rien.
Beaucoup se mettent à envier voire à jalouser leurs patrons. Combien de mes collaborateurs m'ont insulté et dénigre pour démissionner afin de créer des journaux qui ont tenu le temps d'un clignement des yeux.

C'est facile de critiquer sans avoir montré qu'on peut faire mieux. Equinoxe, comme n'importe quelle entreprise, a sa part de dysfonctionnements: mais personne ne me fera croire qu'il y a vécu un "enfer" pendant des dizaines d'années alors qu'il lui était loisible de rendre tout simplement son tablier.
Severin Tchounkeu et moi avons passé, à la création de nos entreprises à l'âge de 25, 26 ans, des nuits couchés sur du papier en attendant l'impression de nos journaux: je n'accepte pas que le fruit de toute une vie soit traîné dans la boue.

Si des jeunes ou de moins jeunes pensent pouvoir faire mieux, qu'ils le fassent tranquillement au lieu de parler de dysfonctionnements en crachant dans une soupe qu'ils ont avalé abondamment".