C’est un nouveau coup de gueule puissant qui vient d’être fait par un visage connu dans la sphère sociopolitique du Cameroun. Dr Jean Crépin Soter Nyamsi, ancien candidat à la présidence de la Fecafoot, n’est pas allé avec le dos de la cuillère.
Mes aînés mentors dans la révolution ont tué l'esprit activiste dans la diaspora. L'après 2018, restera mémorable pour celui qui a fait de sa jeunesse, un combat d'émancipation pour son peuple.
Ma carte d'identité dans le combat activiste
2003-2004 : Je suis copté par Monsieur Brice Nitcheu, mon mentor et papa dans le combat activiste. Il fait de moi, le représentant du CODE à Lyon-France. Pour précision j'étais en DEA à l'Université Jean Moulin Lyon 3.
Nous avons mené un combat stratégique pour affaiblir le régime Biya. Nous avons fabriqué un cercueil qui enferma la démocratie au Cameroun.
À cette époque, tout le monde avait peur de marcher avec les gens du CODE. Il n'y avait que les durs dans le mouvement.
Les patrons du CODE : Dr Tene Sop, Dr Moïse Essoh, Monsieur Marcel Tchangue, Monsieur Brice Nitcheu et bien d'autres. Rien que les noms des gars ci dans la diaspora, tu prenais la fuite.
Jamais et jamais, ils ont mis en avant un esprit de soutenir un parti politique. Il s'avait qu’en le faisant, ils allaient tuer le combat. Ça ne veut pas dire que les gars n'avaient pas un faible pour certains candidats ou partis politiques je précise bien. Ils ont opté pour le combat et rien que le combat.
2004, les leaders du CODE constatant l'absence prolongée de Paul Biya, annonce sa mort. L'information se partage comme du pain. Biya est obligé de sortir de sa cachette pour nous donner rendez-vous dans 20 ans. Donc, 2024. Attendons voir s'il va respecter sa parole.
2007, toujours le CODE qui lance une campagne de sensibilisation pour alerter le monde de ce qui se prépare à Yaoundé à savoir la modification du code électoral.
Nous avons eu à l'époque un éminent juriste international qui était ministre délégué dans le gouvernement de Biya et aujourd'hui opposant, tireur de penalty raté.
Nous avons eu des morts et des morts. Le peuple a souffert et ce ministre délégué n'avait pas démissionné. Après l'adoption de la modification du code électoral pour un mandat à vie, le ministre délégué apprend qu'il a été utilisé pour la modification du code.
Il pensait qu'il allait être maintenu dans la tchop pour toujours. Malheureusement, Biya veut l'éjecter, il anticipe et démissionne de lui-même, trop fort.
NB : Cette période restera gravée dans mon cerveau.
Jamais dans la diaspora, les rencontres ne se savaient par avance. Tu reçois juste un SMS pour le lieu de la réunion. S'il vous plaît, on ne dépassait pas 20 personnes.
En gros pour dire, nous avons travaillé pendant des années et nous n’étions même pas 30 personnes. Mais, il y avait du lourd et des petits à l'époque comme moi, je prenais encore les cours auprès de mes aînés et mentors dans le combat.
2018, année électorale et je décide de soutenir un candidat ouvertement à la présidentielle. Ce que mon mentor Brice Nitcheu n'a pas apprécié. À l'unanimité dans notre CODE, le président Brice Nitcheu, le SG le commissaire Junior Zogo et le responsable des opérations Emmanuel Kemta (caporal grillé) demandent que je renonce à soutenir un candidat. Ce n'est pas bien pour l'image du combat.
J'ai refusé et je me suis retiré provisoirement du combat. Car, ils avaient raison. Je ne pouvais pas soutenir un candidat et dire en même temps que je suis activiste. J'ai officiellement pris acte et je ne parlais plus du combat.
Il faut dire que mes aînés n'ont pas compris ma stratégie malgré mes explications. Ils étaient catégoriques sur leur position. Moi, je savais ce que je faisais et j'ai foncé. J'ai joué le rôle qu'il fallait.
Septembre 2017, le CPD organisé une assemblée générale à Paris. Tous les prétendants candidats à la présidentielle sont invités et le général Wamto me charge de faire venir mon poulain Cabral Libii pour qu'il assiste et explique sa vision pour le Cameroun de demain.
Il faut dire que Cabral est venu. Mais, Kamto n'est pas venu. Il a snobé la diaspora combattante. Ce jour, je me rappelle de la colère Elimbi Lobé qui avait les questions pour tous les candidats. Malheureusement, le seul candidat présent était Cabral Libii.
Après l'échec aux élections présidentielles, je n'étais pas satisfait de moi. J'ai considéré que ceci est un échec personnel. J'adresse un message officiel au président Cabral Libii, annonçant mon retrait de la politique et le retour dans le combat.
Malheureusement, ce que mes mentors me reprochaient hier, ils sont en train de le faire. C'est-à-dire soutenir officiellement un candidat et faire de lui le président élu.
Le combat activiste venait de perdre totalement sa valeur. Ils sont tous devenus les militants avec un cœur pour un candidat. Ils n'ont plus respecté leur propre principe.
Tu justifies une attaque sur Biya actuellement sur quel motif ? Tout le monde sait actuellement que les activistes sont pros Kamto. Tout acte posé aura une répercussion sur le MRC automatiquement.
C'est l'après 2018 qui tue le combat. Nous n'avons plus les activistes dans la diaspora. Nous avons les militants des partis politiques. Le principe d'indépendance est mort. La neutralité du combat est kamtonisé inutilement.
Aujourd'hui, toute personne qui ose dire une chose négative sur Kamto est copieusement insultée.
Comparaison n'est pas raison. Mais la réalité est un fait. Mon expérience dans le milieu me donne largement la parole sur beaucoup.
Dr Jean Crépin Soter Nyamsi est né dans la contestation. Il y est et n'a jamais tourné le dos. Il a toujours combattu le régime en place et avec la dernière énergie.
Professeur Kamto est parachuté sur la scène internationale par Biya. Il fait de lui un grand juriste international et le nomme ministre délégué.
Le professeur Kamto est bel et bien comptable de la souffrance des Camerounais. Il n'aura jamais et jamais mon soutien. Je suis juste envers moi et que les vrais activistes respectent leur engagement de neutralité.
C'est tout le gouvernement de Biya que nous accusons y compris la femme de Kamto et de Kamto lui-même. Le nouveau Cameroun se fera avec du sang neuf et très neuf. Kamto a un sang mélangé au RDPC et il a mangé pendant 08 ans dans le même plat.
Il ne va pas nous dire qu'il n'a jamais joué un rôle dans ce gouvernement et qu'il était juste un pantin. Si tel est le cas, il n'a aucune personnalité pour prétende diriger le Cameroun.
Kamto est le mal profond qui divise la diaspora et tue le combat dans cette diaspora. Ils ont migré de combattants en militants sympathisants et nous avons la réponse de l'aliénation mentale.