Samuel Eto'o, le président de la Fecafoot a vertement sermoné les joueurs dans les vestiaires après la laborieuse victoire face au Burundi.
Casquette bien vissée sur la tête, en bras de chemise, une main dans la poche, Samuel Eto'o Fils a craché le venin dans la tannière. Déçue par la prestation de ses poulains, il est descendu après le match comptant pour la première journée des éliminatoires de la Can Total Énergies 2023 en Côte d'Ivoire, pour mettre les pieds dans le plat de la veulerie au sein de la tannière. "J'ai pris cette présidence pour changer les choses. Et les places seront chères, je vous dit. Personne n'a sa place assurée dans cette équipe. Vous devez faire votre job. Celui qui veut porter le maillot du Cameroun, il doit faire son job quand il est dans cette équipe! Sinon, il ne vient pas! Je serai content et je jouerai avec les enfants", a asséné Samuel Eto'o suffisamment remonté par la piètre prestation des Lions indomptables du Cameroun. Ils sont venus à bout de leurs adversaires sur la plus faible des marques, sur un coup de pied arrêté. On comprend que l'emportement du patron du football camerounais, dans le fond est à la dimension des ambitions qu'il nourries pour cette équipe. Il a déjà au sein de l'opinion publique tassé toutes les interrogations qui fusaient de part et d'autre sur sa capacité à manager le foot national en qualifiant le pays à la coupe du monde Qatar 2022. A quelques mois de cette échéance, on peut comprendre toutes les récriminations de Samuel Eto'o face à son équipe qui lui sert la plus grosse insatisfaction face au Burundi. Les jours sont comptés pour construire la performance d'une formation humaine, sans querelles qui jouera les meilleures nations du monde à l'exemple du Brésil. De ce point de vue, son message a toute la pertinence et tout son poids. En plus, on comprends que le Pichichi veut briser les egos surdimensionnés au sein de la tannière. C'est un chemin par lequel il est passé, de ce fait il connaît mieux que quiconque les dégâts d'une telle attitude. Comme il l'a déclaré, que ceux des joueurs qui ne veulent pas faire le job refusent de répondre aux prochaines convocations car dit-il, il est prêt de faire une équipe de jeunes pour ne pas dire composée des joueurs locaux. Comment le message est-il reçu par les joueurs? Rien n' filtré de la suite de la vidéo sur la toile. Les internautes ont pris la vidéo à leur compte et les débats vont dans tous les sens. "Scandale ", crie une frange qui estime que Samuel Eto"o est allé au-delà de ses prérogatives en éclipsant, en fragilisant Rigobert Song, le coach en chef de l'équipe nationale. "Amen", rétorque l'autre frange au sermon du président de la Fecafoot, qui vient à point nommé pour réveiller le figting spirit qui commence à somnoler dans la tannière. Qu'importe ce que véhicule les réseaux sociaux, Samuel Eto'o quant à lui rassure son monde qu'il va tout donner, même sa vie s'il le faut, pour qu'il y ait toutes les meilleures conditions d'épanouissement au sein de la tannière. Après cette première sortie mitigée qui place en dépit de tout le Cameroun en tête de sa poule, on attend la prochaine sortie contre la Namibie.