Tribalisme.

Ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu'on vous fasse.

Imaginez que le président de la République, le ministre de la défense, le chef d'État major des forces armées, le délégué général à la sûreté nationale , le ministre des finances, le secrétaire général de la présidence de la République et 70% des Ambassadeurs du Cameroun à l'étranger soient tous des filles et fils Sawa.

Imaginez qu'en plus 60% des sous préfets, 60% des préfets, 50% des membres du gouvernement, 65% des commandants de brigades territoriales de gendarmerie des 10 grandes villes du Cameroun, 80% des chefs secteurs douane de l'ensemble du territoire national, 50% des directeurs des meilleures écoles de formation du pays, 75% des responsables des services financiers des universités et autres services publics soient tous des Sawa. Ceci alors que les Sawa ne représentent même pas 15% de la population Camerounaise.

Imaginez tout cela dans un pays qui compte plus de 270 ethnies et qui a à sa tête un Président Sawa qui fête ses 42 ans de pouvoir devant un gros gâteau en compagnie de sa femme et de son fils en face d'un peuple affamé et assoiffé qui ne sait pas où trouver un emplois et même la simple eau potable pour étancher sa soif .

Imaginez dans ces conditions les Sawa invitant les autres Camerounais à célébrer le vivre ensemble.

Imaginez tout ce mépris pour le reste du Cameroun. Ce qui est certain est que les partisans actuels du rdpc n'accepteront pas cette situation. Ils en seront tristes à mourir . Et de toutes les façons ils auront raison de dire que le Cameroun n'est ni un royaume Sawa , ni la propriété des seuls filles et fils Sawa.

Pourtant aujourd'hui ils soutiennent le régime Biya qui fait exactement ce qu'ils ne toléreront pas que d'autres fassent.

C'est bien cela le symbole même de l'hypocrisie et de l'égoïsme sur fond de tribalisme. Et au-delà, c'est de la méchanceté.

Pourquoi faire aux autres aujourd'hui, ce que nous ne voudrions pas qu'ils nous fassent demain ?

Cette question est une invite à une profonde méditation sur notre vivre ensemble. Sur la façon dont le régime rdpc à profondément fragilisé les fondations du vivre et le sentiment national au moyen de la pratique rétrograde du tribalisme d'Etat. C'est à dire de la ségrégation tribale avec la confiscation ethnique du pouvoir et toute la marginalisation , la frustration que cela engendre dans le reste du Cameroun .

De l'aveu même des anglophones, la guerre du noso tire l'une de ses sources dans le sentiment de marginalisation. Comment dès lors comprendre l'obsession du pouvoir de Yaoundé à poursuivre dans la voie du tribalisme d'Etat qui ne fait que diviser les Camerounais et amplifier la médiocrité dans la gestion de la chose publique ? Comment comprendre cette inconséquence et cette cécité politique de la part du régime rdpc ?

Comment croit-on au Cameroun pouvoir relever le défi de la paix durable, du vivre ensemble et du développement avec des mentalités aussi rétrogrades ?

Certains voudront peut être que je produise les preuves de ce que j'appelle tribalisme d'Etat ou ségrégation tribale. Je m'empresse de leur fournir ces preuves à travers le lien ci-dessous qu'il suffit de cliquer : https://www.facebook.com/share/p/3gaKZb655de26vpY/?mibextid=oFDknk


NB: Si vous le voulez, dans ce texte vous pouvez remplacer le mot Sawa par Haoussa, Bororo, Peuls, Bassa , Moudang, Anglophones ou Bamileke . Cela ne changera rien au fond du problème.

AFDD
Arlette Framboise Doumbe Ding officiel