Opinions of Friday, 21 July 2017

Auteur: Paul Chouta

Un cadavre sequestré depuis 2 ans à l'hôpital central de Yaoundé

Le directeur de l'hôpital central de Yaoundé viole le droit à la sépulture Le directeur de l'hôpital central de Yaoundé viole le droit à la sépulture

Le 09 août 2015, Monsieur JIGOUME perd la vie suite à un grave accident sur la voie ferrée au quartier Manguier à Yaoundé. Pour des raisons d'enquêtes, le Commissaire de la Police Spéciale des chemins de fer de Yaoundé ordonne le dépôt de sa dépouille à la morgue de l'hôpital central.

La famille va user de toutes les démarches pour entrer en possession de la dépouille auprès du Directeur de l'hôpital central mais se sera un fiasco. Le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance centre administratif et le Commissaire de la police Spéciale des chemins de fer de Yaoundé vont adresser des correspondances (copies ci-dessous) au Directeur de l'hôpital central qu'il restitue le corps à la famille de la victime mais ce dernier va catégoriquement répondre à la famille que ces derniers ne sont pas ses patrons et qu'elle doit payer le séjour de la dépouille à la morgue qui s'élève à 6.000 FCFA/jour, ce qui est pourtant le fait du trésor public et du ministère de la justice étant donné que c'est l'État par le biais du Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance qui avait requis l'enquête. Ce qui dit que la famille n'a rien à payer.

Ainsi, Le directeur de l'hôpital central de Yaoundé viole le droit à la sépulture, le droit pour la famille de faire son deuil et viole une décision de justice, un peu comme Ama Tutu MUNA dans l'affaire CMC/MINCULT.

Au moment où nous écrivons ces lignes la famille n’est toujours pas entrée en possession de la dépouille et on ne sait exactement le projet de monsieur Fouda, Directeur de l’hôpital.