Lundi 24 Mars 2025, un jour décidément pas comme les autres dans la tanière.
Nous avons eu droit, en hors d'œuvre, à une passe d'armes cocasse entre le Team press officer, revendiquant un certain statut de "patron" lors de la conférence de presse d'avant-match, et l'entraineur, Marc Brys, coutumier des punchlines hilarants, qui n'a pas manqué l'occasion de nous servir un des plus croustillant.
Puis, en guise de plat de résistance, nous avons eu un point de presse donné par les joueurs, avec une communication inédite lue par Vincent Aboubakar, capitaine et porte-parole de cette équipe des Lions.

En dessert, nous avons un choix très large de plats, consistant soit en invectives, critiques acerbes et insultes à l'endroit du Minsep (soupçonné d'être l'instigateur-rédacteur du texte lu par Abou), des joueurs et de l'entraineur, soit en témoignages de soutien à "l'institution" Fecafoot et à son président. Très beau tableau, un à la camerounaise.

Une chose est certaine, notre équipe nationale a connu de nombreuses crises depuis sa création, mais jamais, au grand jamais, elle n'aura vécu une de cette nature. Malheureusement, cette crise est le reflet de ce qu'est devenu notre football qui bat aujourd'hui tous les records de scandales et de contre-performances. La cause? L'éloignement de l'essentiel, de l'orthodoxie, des normes et usages admis dans la pratique et le management de ce sport, au profit d'intérêts égoïstes, égocentriques (pour citer un passage du texte lu par le capitaine des Lions), malsains intérêts accompagnés et relayés par des hordes de fanatiques, néo-connaisseurs du football, qui se sont d'ailleurs donné pour tâche de réécrire son histoire…

Il y a une chose à laquelle on ne saurait déroger, le bilan... Il parle, ne saurait être caché ou travesti. Il s'impose froidement à nous, devenus aujourd'hui églisiens et/ou hiboux, il fait abstraction des états d'âmes, des camps. Il parle simplement: sur la scène continentale, nous ne représentons plus grand chose. On pensait avoir touché le fond tant avec la gestion d'Iya Mohamed que celles des différents normalisateurs passés par Tsinga. Il se trouve malheureusement que tous ces derniers peuvent, au regard de la catastrophe vécue par la Fecafoot depuis quatre ans, être considérés comme des modèles de bonne gestion. Sacré exploit. Quel gâchis!

Vivement que ces Lions qui montrent un visage d'équipe soudée nous rapportent des victoires. C'est peut-être l'adversité qui les rend encore plus forts. Beaucoup comme moi les voient une fois de plus sur le toit du continent. En tout cas, notre équipe a de très bons joueurs, un bon entraineur en chef, et surtout un bel esprit. Puiqu'ils n'ont peur de personne, why not?