Opinions of Thursday, 27 January 2022

Auteur: Prof Aimé Bonny

Un prof en cardiologie dévoile 'les esclaves de Manaouda Malachie'

Prof Aimé Bonny  et le Dr Manaouda Malachie Prof Aimé Bonny et le Dr Manaouda Malachie

Le Prof Aimé, spécialiste des questions de cardiologie est en colère. Dans une tribune publiée il y a quelques jours, il dit ne pas comprendre que le personnel de santé s'est vu informé qu'aucun "kopek" n'est prévu pour eux lors de cette mobilisation nationale pour la CAN TOTAL ENERGIE, particulièrement celui au Poste de Santé aux frontières de l'aéroport de Douala.

Ci-dessous, la lettre ouverte du Prof Bonny au ministre de la Santé.


"Les esclaves de Manaouda Malachie … Lettre ouverte au Ministre de la santé publique du Cameroun.

Monsieur le Ministre de la Santé publique du Cameroun,

Il m'échoit de vous adresser ce courrier pour porter à votre attention un énième dysfonctionnement de vos services décentralisés (ou peut-être vos proches collaborateurs ?) dans la gestion du personnel de santé anti-Covid-19 de Douala.

Des informations fiables me rapportent que le personnel de santé s'est vu informé qu'aucun "kopek" n'est prévu pour eux lors de cette mobilisation nationale pour la CAN TOTAL ENERGIE, particulièrement celui au Poste de Santé aux frontières de l'aéroport de Douala.

Autrement dit, des 420 millions alloués à votre département par la COCAN, aucun franc n'a été attribué à ces vaillants soldats qui abattent un travail de la plus grande importance sanitaire, ce dans des conditions de travail les plus déplorables (sans eau, sans casse-croûte, sans émoluments financiers, sans salle de repos, sans moyens de transport, etc.).


J'en profite pour vous rappeler que les mêmes laissés-pour-compte n'ont eu que leurs larmes pour pleurer après le CHAN 2021.

De manière générale, le paiement des émoluments des médecins, des infirmiers et personnels d'appui dans la riposte anti-Covid-19 au Cameroun a toujours été l'objet de détournements inadmissibles de la part de responsables mille fois à l'abri du besoin, contrairement à ces pauvres camerounais.

Monsieur le ministre, ce pays ne peut pas continuer à s'accommoder de fonctionnaires d'une malveillance kleptomanique, deshumanisante.

Je vous prie, Monsieur le Ministre, de prendre des mesures urgentes pour mettre un terme à cette énième forfaiture. Très respectueusement"