Inspecteur des régies financières (trésor) et actuel trésorier payeur général (TPG) de Bafoussam, Afana Fono Jean Didier serait déjà en prison comme Djidéré Etima, ancien TPG d'Ebolowa, le roi du cacao Antoine Samba ou Mbia Onguéné Emmanuel, ancien TPG de Yaoundé, tous accusés avec lui (quand il était TPG de Bertoua), d'avoir payé des frais et émoluments exorbitants aux magistrats, greffiers et assesseurs militaires du Tribunal militaire dans le cadre des audiences foraines usant frauduleusement de la «Taxe à témoin».

Mais après avoir été convoqué par la police judiciaire de SED (Secrétariat d'état à la défense) et avoir voyagé plusieurs fois de Bertoua à Yaoundé depuis le 20 août 2013, Afana Fono Jean se vit prononcer innocent, aucune charge n'ayant été retenue contre lui. Complètement blanchi comme par miracle!

L'on aurait cru que Afana Fono est une TPG honnête si les usagers ne se plaignaient pas à répétition contre lui, tels les enseignants qui avaient manifesté publiquement à Bertoua le 15/12/2014 pour le non paiement de leurs salaires, l'accusant directement de détournement de leurs soldes, comme d'autres usagers de Bertoua.

Il se passe tout simplement que Afana Fono Jean Didier bénéficie des «parapluie et godasses» d'un grand patron du ministère des finances, le nommé Armel Um, contrôleur général à la Direction Générale du Trésor et de la Coopération Financière et Monétaire (DGTCFM), avec qui il partage l'argent qu'il détourne du Trésor public camerounais.

Armel Um sert de couverture hiérarchique (parapluie) pour Afana Fono Didier, sur qui il rédige toujours des rapports qui le blanchissent dans sa gestion dans chaque cas suspecté, en ce qui concerne entre autres les dossiers des détournements des dépenses et les chiffres du registre comptable.

L'épouse d'Afana Didier, Nyangono Eko Linda Flora, magistrat de 1er grade née en 1982, vient d'accoucher son cinquième enfant aux Etats-Unis. Les femmes des voleurs de la République du Cameroun (LRC) comme Afana Fono ont l'habitude d'aller accoucher leurs enfants en Occident, afin que ces enfants aient la nationalité des pays de leur accouchement et facilitent à leurs parents l'entrée dans ces pays. De sorte que le moment venu, quand ils fuiront le Cameroun ils auront déjà des résidences dans ces pays par le biais de leurs enfants.

Afana Fono Jean Didier emploie dans son réseau de vol des fonds publics la commissaire Djon Perla Roseline (Djon Edwige Roseline Perla épouse Bindjeck Essounga matricule 599 129-R), entre autres, pour surveiller les enquêtes qui traînent et les signaler à Afana Fono pour le montage de nouvelles opérations de braquage à col blanc des caisses de l'État placées sous sa responsabilité et de corruption des usagers.

C'est ainsi que, comme Antoine Samba, Afana Fono Jean Didier mène une vie de milliardaire, et vient de construire une somptueuse villa à Odza à Yaoundé. Après avoir été tour à tour percepteur à Akonolinga et TPG de Bertoua avant de trôner comme TPG de Bafoussam, Afana Fono Jean Didier est l'un des fonctionnaires que LRC rend automatiquement milliardaires, des gens qui ont «réussi dans la vie», en les mettant à des postes où ils peuvent puiser à volonté dans les caisses de LRC à leur charge sous prétexte de régler les dépenses publiques, en plus des enveloppes de corruption qu'ils exigent systématiquement aux usagers bénéficiaires avant de régler de telles dépenses.


Afana Didier mène une vie marquée par des dépenses personnelles insultantes, mangeant toujours au champagne et aux vins importés de hautes marques. Aujourd'hui où il jouit de l'opulence que lui permet LRC par le dépouillement du Trésor public et des usagers camerounais, sa famille chante «Paul Biya chaud gars... ne meurs jamais!», et n'appelle pas le CCT.

Mais quand le sort saisira leur Afana Fono, qu'ils louent comme celui qui «a réussi dans la vie», pour qu'il rende les comptes et rembourse tout ce qu'il a volé au Peuple camerounais, ils saisiront le CCT pour dire combien Paul Biya est méchant. Mais le CCT a un dossier sur tous les onze TPG du Cameroun, dont Afana Fono, avec leurs comptes bancaires.