Opinions of Sunday, 18 September 2022

Auteur: Boris Bertolt

Université de Dschang : le doyen Jean Gatsi au cœur d'une rocambolesque affaire

Il s'agit d'un témoignage contre le doyen Il s'agit d'un témoignage contre le doyen

Il s'agit d'un témoignage d'un enseignant de l'université de Dschang. L'universitaire accuse le doyen Gatsi de détruire une faculté jadis meilleure faculté de droit de l'Afrique centrale. Voici l'intégralité du témoignage.


« Monsieur le Professeur agrégé international Jean Gatsi, en un peu plus d'un an, vous avez réussi à donner raison à ceux qui, à l'annonce de votre nomination comme doyen de la FSJP de l'Université de Dschang, avaient prédit le déclin de cette faculté. En si peu de temps, vous y avez installé le chaos, que vous cherchez à masquer avec des taux des réussite obtenus à coup de notes anormalement gonflées. Vous vous vantez d'avoir placer votre gestion sur le prisme de "L'humanisme", comme si avant votre arrivée, c'était la barbarie qui y régnait. En termes d'humanisme, voilà le bilan de votre gestion marquée par de violations permanentes de la loi ,(et dire que vous êtes agrégé international en droit) :

- vous humiliez les enseignants devant les étudiants : conséquence, le respect dû par ces derniers aux premiers tend à disparaitre ;

- vous convoquez les enseignants régulièrement dans votre bureau pour les menacer et les humilier;

- vous refusez de payer certains droits des enseignants, alors même que vous vous mettez à l'aise ( on peut juste citer les travaux inutiles engagés dans les couloirs qui mènent à votre bureau );

- vous refusez même de monter les états de certaines de leurs prestations ;

- pendant ce temps, vous vous enrichissez à coup de marchés 4.9;

- vous multipliez les comptoirs de racket des étudiants au sein de la faculté : la dernière tentative en date concerne la décoration des salles de soutenance des mémoires de Master.

Débusqué, vous avez taxé de Fake un document que vous aviez régulièrement signé et publié la veille. Vous n'avez d'ailleurs pas désarmé, puisque les premiers jours des soutenances, vous avez installé des comptoirs à l'entrée des salles qui ont collecté de l'argent à certains étudiants. Interrogé sur cette situation en réunion convoquée par M. Le recteur, vous aurez affirmé que vous n'étiez pas l'initiateur de ces comptoirs.

Comme ça, des agents de votre faculté ont pris sur eux de collecter de l'argent auprès de vos étudiants sans votre accord? Vous n'avez aucune morale ;

- vous vous imposez président de tous les jurys de thèse, quand bien même vous ne faites pas partie des membres proposés par le directeur du candidat, quitte à bloquer la procédure devant conduire à la soutenance, et tout ça pour venir raconter quoi pendant la soutenance, rien de bon;

- vous avez transformé tous vos collaborateurs en secrétaires ; tout doit être signé par vous;

- vous tripatouillez les notes des étudiants; vous allez jusqu'à modifier seul les notes attribuées souverainement par les enseignants dans le cadre des TD et CC ; être Doyen ne signifie pas que vous pouvez faire tout ce que vous voulez ;

- vous vendez même des notes aux étudiants : ça se sait que vous faites modifier les notes des étudiants contre de l'argent, afin de leur permettre d'avoir leur parchemin ;

- vous constituez des jurys ou des commissions d'études spéciales de requêtes (l'on sait à quelle fin) dans lesquels vous intégrez même le personnel d'appui, en violation des textes;

- vous convoquez des jurys d'examens, alors même que vous ne les avez pas au préalable constitués. Résultats des courses, finissent par siéger quelques jeunes assistants et moniteurs appelés par téléphone, coiffés par quelques enseignants de rang magistral sans personnalité, prêts à lécher vos bottes.

- vous manipulez le délégué général des étudiants qui, naïvement, prend de plus en plus la grosse tête, au point de manquer de respect aux enseignants dans des communiqués intempestifs ; d'ailleurs ne lui avez-vous pas aménagé un bureau, alors même que beaucoup d'enseignants n'en ont pas ;

- vous avez, à travers ce délégué, demander à être membre de tous les foras WhatsApp d'étudiants, y compris les foras de groupes de TD, l'on sait à quel dessein;

- Oui, l'on sait que les étudiantes sont pour vous des proies qu'il faut chasser par tous les moyens, l'on comprend aussi pourquoi vous avez centralisé le dépôt des requêtes de tous étudiants à votre bureau, alors que jusqu'ici cela se faisait auprès des chefs de bureaux de niveaux nommés par M. le recteur;

- vous harcelez sexuellement de nombreuses étudiantes, notamment sous la menace d'une suite défavorable à donner à leur requête pourtant légitime, ou contre la promesse de notes imméritées. Vous ne savez pas de quoi une fille abusée est capable. C'est surtout de là que viendra votre chute, car Dschang n'est pas Douala. C'est une petite ville où tout se sait.

Toute la ville (les autorités y compris votre hiérarchie) est au courant de vos frasques, et nulle doute que vous allez en payer le prix, et ce n'est pas le seul Dieu sur terre que vous passez le temps à vénérer qui vous sauvera. Même l'artemesia contrefait qui porte son nom ne vous sauvera pas;

- vous percevez directement les droits universitaires de certains étudiants (de Master et de capacité surtout) que vous empochez, au préjudice de l'Université. Depuis votre arrivée l'année dernière, ils sont nombreux, les étudiants de Master 2 qui soutiennent leurs mémoires, en ayant versé leurs droits universitaires entre vos mains: Ça s'appelle du détournement de deniers publics.

Avec tout ce que vous faites, vous arrivez à dormir, à regarder vos enfants dans les yeux ? Si vous parvenez à le faire, c'est que vous êtes un monstre. Comment quelqu'un comme vous a t-il d'ailleurs pu être nommé doyen d'une faculté de droit. Avec tous les professeurs de droit à la compétence et surtout la moralité établies qui pullulent dans ce pays, comment a-t-on trouvé bon de confier les rênes de cette faculté à une calamité comme vous ? Vous êtes un vrai désastre. Mais sachez que tout finit par se payer un jour...et soyez-en sûr, votre jour arrivera M. Jean le Gâchis.»