La scène se déroule le mercredi 15 mars 2023 en après-midi dans le bureau du très exubérant doyen. Les professeurs en question, Edouard Gnimpieba, chef de département de Droit public et Amadou Monkharee, Vice-Doyen chargé de la coopération. Les deux enseignants sont des « chargés de mission » du doyen dans l’espionnage des enseignants et personnels de la faculté et architectes du climat de terreur qui règne désormais dans la faculté et qui plombe le travail ici.
Les deux collègues en viennent aux mains car ils ne parviennent pas à s’entendre sur le sort à réserver à un autre collègue, un de plus, le Prof Réné Njeufack que le doyen tient à « détruire » (le mot est du doyen) parce qu’il refuse de subir une injustice de Jean Gatsi. Le problème viendrait de ce que le doyen ait décidé de changer unilatéralement la composition du jury de soutenance de thèse d’un candidat du Prof Njeufack en imposant le Prof Monkharee comme président dudit jury.
Le Prof Njeufack qui refuse que sa proposition de jury soit changée de cette manière a porté l’affaire devant le recteur de l’université qui a arbitré en faveur du prof plaignant. Le doyen a donc convoqué son « équipe » pour travailler sur le sort à réserver à ce collègue. Ne s’étant pas entendus sur le cas, les deux collègues en sont venus aux mains. Précisons que Jean Gatsi est coutumier de l’humiliation de ses collègues via des interventions intempestives dans leurs sphères de compétences. Il est de notoriété publique qu’il fait faire des injonctions aux enseignants par des délégués d’étudiants constitués en milice à son service. C’est le lieu de se poser des questions.
De quoi le « Prof » Jean Gatsi est-il le nom? Comment expliquer sa nomination à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’université de Dschang? Il faut dire que Jean Gatsi est un incompétent notoire qui peine à présider des réunions dans sa faculté (il n’en pratiquement plus) ou à monter convenablement des dossiers académiques (propositions de nouvelles formations, rapports d’activités).
Au-delà de son incompétence, c’est un personnage particulièrement nocif pour l’université. Il traîne des casseroles depuis des lustres et cela est connu en haut lieu. Rappelons qu’au moment où il est recruté au Cameroun au début des années 2000, il sort de France où il était maître de conférence. Il avait fui l’Hexagone car il était recherché par la police pour viol d’étudiante. Les mêmes accusations ont maintes fois été portées contre lui alors qu’il « servait » et sévissait à l’université de Douala. C’est ce Jean Gatsi (qui revendique à cor et à cri le soutien de Magloire Ondoa, Recteur de l’université de Douala) qui a été appelé à sévir à Dschang.
Depuis son arrivée il est devenu coutumier de harcèlement sexuel à la FSJP. On ne compte plus le nombre de jeunes filles (il affirme fièrement n’éprouver du plaisir qu’avec les filles en dessous de 17 ans) apeurées qui défèrent chaque soir aux convocations du « pédiatre » (surnom à lui attribué par les étudiants). Il suffit de faire un tour à la faculté après 16h pour s’en convaincre en voyant ces jeunes filles assises sur long banc dans l’attente de leur « réception » par le pédiatre. D’ailleurs, deux cas d’étudiantes enceintées par le doyen et qui ont déjà accouché sont connus. Le gars travaille de manière acharné pour rester fidèle à sa réputation !
Au-delà de ces faits de harcèlement sexuel, Jean Gatsi est passé maître dans la vente de notes aux étudiants. Pour 5000 ou 10 000, des étudiants obtiennent des « délibérations » du tout puissant doyen et valident des matières. Eh oui! Vous ne rêvez pas ! Pour 5000 ou 10 000 francs ce doyen qui réussit à repousser chaque fois les limites de la bêtise et de l’inqualifiable vends des « UV » aux étudiants. Une enquête cursive pourrait permettre de retrouver les traces de telles forfaitures à la cellule informatique.
Ces faits d’armes de Jean Gatsi sont connus et reconnus en haut lieu, notamment au Minesup. Pourquoi aucune décision n’est prise pour y mettre un terme? Est-ce parce que le gars dit à qui veut bien l’entendre qu’il est le protégé du recteur Magloire Ondoa qui serait lui-même le protégé du SGPR Ferdinand Ngoh Ngoh? Ne nous y trompons pas, ce personnage lugubre est en train de déconstruire tous les efforts fournis depuis de longues années par des générations de doyens engagés tels que Roger Gabriel Nlep, Paul Gerard Pougoue, François Anoukaha, Modi Koko Bebey pour hisser cette faculté au rang des meilleures d’Afrique centrale. Comment donc expliquer le maintien de ce doyen nocif si ce n’est une volonté de détruire l’Université de Dschang dont le rayonnement est réputé gêner plus d’un à Yaoundé ? Jean Gatsi n’est-il pas en fin de compte le cheval de Troie envoyé pour détricoter le modeste rayonnement de l’université de Dschang ? Ceux qui l’ont nommé et l’y maintiennent ne peuvent-ils pas être tenus pour responsables de cette situation qui va en s’empirant? La « gouvernance heuristique » si souvent clamée par le ministre de l’enseignement supérieur n’est-elle pas finalement ravalée au rang de la pure incantation lorsqu’on maintient une telle imposture à l’université et qu’on ne se donne pas la peine de vérifier les plaintes qui viennent de Dschang ? Une chose est sûre, la position administrative de Jean Gatsi est un caillou, l’un des cailloux les plus embêtants de l’université camerounaise en général et de l’université de dschang en particulier.
Au Professeur Jacques Fame Ndongo de réagir; il ne pourra pas dire qu’il n’était pas au courant.