Le mouvement «Vendredis en noir», initié par un collectif de partis politiques de l’opposition sous la bannière «Stand Up for Cameroon» ne fait plus parler de lui. Lancé en mars dernier, le mouvement s’était déjà pourtant internationalisé avec des manifestations notamment en Afrique du Sud. Aujourd’hui en berne, l’initiative «Stand Up of Cameroon» constituée du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), le Cameroon People’s Party (CPP), le parti Univers, l’Union des Populations du Cameroun (UPC) dite des «fidèles» et l’Alliance des Forces Progressistes (AFP) connait de nombreuses défections des partis de l’opposition qui le constituait.

Au MRC l’on justifie l’abdication par le fait qu’il s’agissait d’une opération ponctuelle. «Nous y sommes allés pour une occasion unique. L’opération peut continuer sans nous, il n’y a pas de problème», a confié Alain Fogué à Mutations. Dans le parti de Maurice Kamto, l’on clame haut et fort que c’est terminé pour le MRC.

Du côté du parti Univers, si l’on reconnait le bienfondé de cette initiative, «le parti avait déjà de son côté émis des réserves sur la nécessité et l’efficacité de cette opération consistant à plonger les Camerounais dans un deuil permanent», confie le président Nkou Mvondo selon Mutations du 7 octobre 2016.

L’UPC se montre quant à lui toujours engagé. «Nous faisons toujours partie du concept les vendredis en noir et même, avec une fraction du MANIDEM. Au courant du mois prochain, nous allons mener des actions sur le terrain pour expliquer aux populations et à la presse le concept des vendredis en noir et parler de nos activités», confie Jean Arthur Awoumou, Secrétaire de la formation politique.

Mutations rapporte que si du côté du CPP l’on confirme la défection du MRC et du parti Univers, le mouvement est maintenu. «Les vendredis demeurent noirs pour le collectif Stand Up for Cameroon qui est constitué du CPP, de l’UPC des fidèles, du MANIDEM, c’est-à-dire des cadres et militants, des organisations de la société civile à l’instar d’ «un monde un avenir», des leaders d’opinion comme le père Ludovic Lado, le professeur Claude Abe et les simples citoyens», confie Bergeline Domou, la secrétaire adjoint du CPP.

Les «Vendredis en noir» est un mouvement de protestation dont l’objectif est de «se débarrasser de Paul Biya et de mettre en place les fondements d’un nouveau Cameroun». C’est en ces termes que s’exprimait Kah Walla Édith, la présidente du CPP, lors de la présentation de ce concept à ses collègues de l’opposition.