Opinions of Monday, 8 January 2018

Auteur: cmeroonweb.com

Voici comment Paul Biya profite de l'arrestation de Sisiku Ayuk!

Une fenetre d'opportunité politique s'ouvre Une fenetre d'opportunité politique s'ouvre

L'arrestation de SISSUKU AYUK TAMBE profite sans nul doute à Paul Biya malgré que le Gouvernement jusqu'ici essaie de jouer à l'étonné en prenant cette affaire comme une rumeur.

L'arrestation de SISSUKU AYUK TAMBE est une bonne nouvelle et une réelle fenêtre d'opportunité politique pour avancer dans la recherche d'une solution à la crise anglophone, à la condition que M. Biya qui l'a choisi et érigé en acteur privilégié par rapport aux modérés en prenne la mesure.

Une bonne nouvelle car , ces soit disant "ambazoniens" se sont installés par effraction au centre de la crise anglophone qui pourtant n'est qu'une demande de changement du modèle de gouvernance centralisateur et autoritaire instauré par Biya, pour vouloir imposer une sécession par le sang, une option dans laquelle, ni la majorité des anglophones, ni une majorité plus grande encore des Camerounais, ne se reconnaissent.

En refusant le dialogue, le Président Biya s'est fait leur allié objectif car, tant qu'Ayuk et ses compères occupaient de maniere sanglante le devant de la scène, le prétexte était bon pour qu'un dialogue sérieux ne s'ouvre. Maintenant que ce leadership sanguinaire est neutralisé, on est en droit de s'attendre à ce que les actes qui jusque la étaient imputés aux militants ambazoniens s'estompent et qu'une vie normale reprennent son cours dans la Manyu.


La diversion est donc terminée.


Une fenetre d'opportunité politique s'ouvre donc car, maintenant qu'est neutralisé ce pôle radical, les modérés partisans d'un dialogue où pourra être posé sans complexé le problème du fédéralisme ou d'une réelle centralisation , devraient retrouver leur voix au chapitre, autour de la table de négociation d'un nouveau package deal républicain avant toute élection.

Le seul véritable obstacle demeure toutefois le Président Biya qui, parce qu'il a une phobie du démantèlement du système totalitaire sur lequel il surfe depuis ses 35 ans au pouvoir, freinera des quatre fers pour que ce dialogue n'ait pas lieu.. Il offrira plutôt aux Kamers la grande diversion que sont des élections aux résultats "prefabriques".

Trêve d'euphorie donc; attendons voir ces prochains jours quel sera le "Biya move". Si se révèle son intention d'une roublardise par les élections sans ce dialogue, le mouvement social sera alors la seul alternative.