Opinions of Saturday, 6 January 2018

Auteur: Michel Biem Tong

Voici comment la campagne de Biya et de son parti RDPC sera pertubée

Paul Biya saluant des sympathisants Paul Biya saluant des sympathisants

L'année 2018 sera une année électorale. Paul Biya, le président camerounais, va remettre son fauteuil en jeu tandis que les députés, maires et sénateurs du RDPC vont de nouveau se jeter dans la bataille pour défendre leur siège ou leur place.

Les élections législatives, municipales, sénatoriales et présidentielles se tiendront alors que des prisonniers politiques sont toujours incarcérés. Il est donc question qu'ils soient libérés avant le début de ces différents scrutins. Sinon, Paul Biya et son parti-Etat devront, avant de lancer la campagne pour les élections de 2018, rendre compte aux Camerounais:

-de l'origine de la faillite de la Société camerounaise de banques à la fin des années 1980,

-de sa fortune chiffrée à près de 300 milliards de F CFA qui fait de lui le 7e chef d'Etat africain le plus riche d'Afrique,

-de la ligne de budget qui finance ses courts-séjours privés et ceux de la délégation pléthorique qui l'accompagne souvent, à l'hôtel Intercontinental en Suisse

-De ce que Paul Biya gagne à la fin du mois comme salaire

-Des poursuites judiciaires contre quelques membres de son dernier carré des fidèles sur qui pèsent des soupçons de détournements de fonds publics mais qui n'ont jamais été inquiétés par la justice

Ce sont entre autres les doléances qui s'inviteront aux campagnes électorales du RDPC et de Paul Biya si toutes ces personnes sont toujours incarcérées.