Opinions of Monday, 2 October 2023

Auteur: Aissatou Bouba Dalil

'Voici donc les faits réels' : Aissatou Bouba Dalil répond aux 'mensonges' de Mado Kheraro

Aissatou Bouba Dalil Aissatou Bouba Dalil

J'aimerai rétablir un certain nombre de choses entendues dans un facebook live aujourd'hui , où mon nom a abondamment été prononcé, et qui ne correspondent pas à la vérité, sorties de la bouche de Mado Kheraro :

Voici donc les faits réels :

J'ai été contactée par Henri Djoko lui-même pour me parler du projet de la soirée caritative, alors que le projet était encore dans sa toute première phase, j'étais donc l'une des premières personnes à avoir été contactée. Henri Djoko me dit qu'il aura besoin de moi notamment au niveau de la Communication pour donner un maximum d'écho à cette soirée. À ce moment là, je ne fais pas encore le lien et le croisement avec l'Appel à Contributions du Président KAMTO et je vous expliquerai plus loin dans ce post comment le lien est venu. J'adhère donc immédiatement au projet et lui promet de faire mon possible pour la Communication.
Mais ce que ne me dit pas Henri, c'est qu'il existe déjà un groupe de travail, un Comité d'organisation créé par lui sur WhatsApp où les autres personnes qui ont été contactées sont déjà présentes et s'organisent déjà en Commissions.

Quelques jours plus tard, le même Henri Djoko revient vers moi et me demande de lui trouver tous les noms et les photos des prisonniers politiques car il en a besoin pour faire des visuels, des flyers et des affiches pour la communication. Je m'exécute aussitôt et pour avoir les noms de tous les prisonniers politiques, je vais demander l'aide de mon AP de cœur Fabien Kengne, qui me transmet gentiment cette liste, je trouve les photos et j'envoie tout ça à Henri. Les visuels sortent et je commence immédiatement la communication de mon côté comme promis, j'y suis tellement à fond que je partage même ces visuels y compris dans le groupe du Directoire National, un visuel par jour. Vous avez vous-même constaté que sur ma page, la communication était intense. J'ai confiance en Henri, je l'apprécie beaucoup et quand il me demande quelque chose comme ça, surtout en lien avec nos prisonniers politiques, comment puis-je refuser ? Vous me connaissez, en général quand je commence quelque chose, je m'y investis complètement. Je communique tellement là dessus que ce sont les prisonniers politiques eux mêmes qui me signalent ib les erreurs dans les visuels (ils sont dehors maintenant donc je peux le dire), je prends tout ça et j'envoie à Henri.

Il y a deux semaines, j'apprends qu'il existe un groupe WhatsApp où sont regroupés tous ceux qui font partie du Comité d'organisation qui travaille déjà depuis plusieurs semaines au sein de Commissions pour cet événement. La personne qui m'en informe est dans le groupe et est surprise de ne pas m'y voir, compte tenu de l'intense communication que j'abats déjà sur cet événement sur facebook, dans les groupes WhatsApp et y compris dans le groupe Telegram du Directoire National. Je suis effectivement très surprise d'apprendre cela car je communique Inbox avec Henri qui me demande certaines choses que je lui transmets, il est même très très content de savoir que je porte aussi cette communication y compris dans le Directoire, cela semble avoir pour lui une importance particulière de savoir que le Directoire est au courant de ce qu'il fait et à plusieurs reprises il me demande même s'il y a des réactions dans le groupe du Directoire quand j'y poste les visuels des prisonniers. J'y postais vraiment tout hein, les flyers, vidéos, tout ce qui passait sur cet événement j'inondais le DN, avec parfois l'impression de gêner les collègues avec mes publications, mais je ne calculais même pas ça, je le faisais c'est tout !

Surprise donc que Henri Djoko qui je le rappelle a créé le groupe de travail WhatsApp, m'y tienne à l'écart depuis sa création il y a quelques semaines déjà, puisque c'est lui-même qui m'a très tôt informé du projet de cette soirée en me disant à quel point il comptait sur moi pour la communication, travail que j'avais commencé à faire, je vais donc le trouver pour avoir une explication car cela me troublait beaucoup. Il m'appelle donc et on se parle longuement par téléphone. Au cours de la conversation je le sens très gêné, il me dit qu'effectivement j'ai raison de me poser ces questions, c'est légitime, eu égard à ce que nous représentons l'un pour l'autre, je l'apprécie beaucoup et lui pareil vis a vis de moi ( enfin c'est ce que je croyais jusqu'ici), et c'est alors qu'Henri Djoko m'avoue, oui m'avoue que quelques personnes parmi celles qu'il a aussi contactées et qui font partie de ce Comité d'organisation se sont farouchement opposées à ma présence dans ce groupe de travail, ont catégoriquement refusé que je fasse partie du Comité d'organisation et lui ont même posé comme condition de leur présence que je ne sois pas là, en disant : soit c'est elle soit c'est nous ! Henri Djoko a donc cédé à ce chantage et ne m'a pas introduite dans ce groupe WhatsApp qui fonctionne depuis quelques semaines déjà, mais s'est bien gardé de me le dire jusqu'à ce que je le découvre.

Je lui rétorque donc que je n'ai pas l'habitude de forcer les gens à m'accepter quelque part où on ne veut pas de moi, et puisque pour ces gens il s'agit de vie ou de mort avec des menaces et des ultimatums, j'en prends acte et je préfère donc me retirer complètement et laisser donc la Commission Communication gérer elle même la com que j'avais pourtant déjà commencée. Henri Djoko insiste lourdement pour que je le laisse m'introduire dans le groupe, j'insiste à mon tour en lui disant non, vu le degré d'hostilité à mon endroit qu'il n'a pas su gérer, je ne souhaite pas me retrouver dans un panier à crabes. Il me dit qu'il ne me laisse pas le choix, qu'il va m'y introduire malgré moi, libre à moi d'en ressortir après. Je comprends aujourd'hui qu'il avait juste besoin d'une preuve que j'ai bien fait mon entrée ds ce groupe à un moment donné pour se couvrir en fait. Il me rassure toutefois qu'il a déjà bien négocié avec toutes ces personnes ( pour beaucoup des activistes), pour qu'on me laisse entrer, car il est inconcevable inadmissible pour lui que je ne fasse pas partie de cette organisation alors que je communique déjà à fond là dessus, qu'il a déjà bien balisé le terrain et bien négocié...

Et c'est là où je commence à être choquée, je lui demande ce qu'il négocie en fait ? Il négocie avec des combattants qui ne font pas partie du MRC, pour qu'ils donnent leur approbation sur un évènement qu'il organise lui ( c'est lui qui le me confirme mais en me précisant que dans ma communication, le nom du MRC ne doit jamais apparaître car s'il se présente comme l'organisateur, il va se poser un problème de légitimité car alors, ça devra être normalement le Régional en poste Laurent Mbumbia qui devra prendre les commandes et non lui, d'où la couverture de la société civile. C'est Henri Djoko qui me dit tout ça).

Je lui demande donc comment peut-il aller soumettre ma participation et mon entrée dans un groupe d'organisation à l'approbation des activistes, sur un évènement qu'il organise lui, qui concerne mon parti, qui concerne les prisonniers politiques de mon parti ? Bref je suis choquée ! Depuis quand est-ce que je demande la permission des activistes pour participer à un évènement qui concerne mon parti, qui concerne les prisonniers politiques de mon parti ? On est où là ? C'est quoi cette nouveauté ? Et de lui demander comment peut-il accepter une chose pareille ? Ce sont les activistes qui décident maintenant quel cadre du MRC a le droit de participer ou pas ? Et puisqu'on en est là, est- ce que je dois aussi leur demander, moi Secrétaire Nationale du MRC, la permission de venir à cet événement qui concerne pourtant le MRC mon parti ? Il fait tout pour me rassurer que tout va bien se passer, qu'il a vraiment besoin de moi, et que même à titre personnel ma présence ds ce groupe est plus que importante pour lui, il me supplie littéralement d'accepter d'entrer ds le groupe, que son objectif c'est de faire en sorte que nous travaillions tous ensemble, que je ferai mon entrée au sein d'une Commission et que tout se passera bien. C'est ainsi que j'accepte à contre cœur qu'il me fasse entrer dans ce groupe, avec beaucoup d'appréhensions.

Je me retrouve donc dedans et première chose que je constate c'est la froideur qui m'accueille. Personne, je dis bien personne ne vient écrire un mot de bienvenue, même pas Henri Djoko lui-même qui a pourtant tant insisté pour que j'y entre, contrairement aux mensonges que raconte Mado Kheraro, et pourtant, ceux qui y sont entrés ont été accueillis par des salves de messages de bienvenue, moi, RIEN. J'ai vainement attendu que l'on me propose donc, comme Henri me l'avait promis, de faire mon entrée au sein d'une Commission car comme il le disait, l'objectif état de travailler ensemble, RIEN. Je me suis sentie isolée, mise à l'écart, et j'ai même ressentie comme une humiliation de sa part de me traiter de la sorte, et que moi, Secrétaire Nationale de mon parti, n'avais pas besoin de m'agenouiller devant quiconque pour quémander une quelconque petite place au sein d'un Comité d'organisation, je n'avais pas besoin de m'humilier de la sorte. Face à tant de froideur et d'isolement, je suis sortie du groupe et je les ai laissé avec. J'y suis restée trois (3) jours.

Je comprends par la suite qu'en réalité, Henri Djoko avait juste besoin de la présence d'un Secrétaire National dans ce groupe pour donner plus de poids à son événement, ça donne du relief et de la valeur à l'événement, alors que son objectif était de satisfaire aux demandes des combattants qui ne voulaient pas de moi dans ce groupe, de m'y faire rentrer pour la valeur de la présence d'une SN, et de me laisser mourir de froid seule dans mon coin comme une mendiante, puisqu'il n'a même pas eu, vis à a vis de moi, le moindre mot de bienvenue.

Je suis donc sortie du groupe et ai décidé d'arrêter toute communication sur cet événement, encore choquée par le traitement qui m'a été réservé. Par la suite, je reçois plusieurs messages de personnes qui s'inquiètent de ce qu'en réalité, cette soirée aurait été organisée dans la foulée de l'Appel à Contributions du Président KAMTO, et que l'objectif du Clan Djoko serait, en plaçant cet événement dans ce timing là, de faire un coup au Président KAMTO, pour bloquer la communication autour de la Convention et le contraindre même à ne pas se présenter, et que les sous qui seraient récoltés serviraient de moyen de pression sur lui.

Je reçois donc ces informations et je fais le lien avec les multiples boycotts organisés par le clan Djoko contre le PN ici en Europe et dont je vous ai déjà parlé dans les précédentes publications et qui sont réels, je fais le lien avec ce que m'a dit Henri Djoko lui-même lorsque je lui ai demandé s'il en avait informé Laurent Mbumbia de ce projet , et qu'il m'a dit qu'il y avait une certaine résistance du fait que normalement, si on respecte les textes, ce n'est pas Henri Djoko qui devait porter ce projet mais bien Laurent Mbumbia, et que Henri Djoko, pour contourner celà, a donc trouvé l'astuce et a habillé cela du drap de la société civile alors qu'en réalité c'est lui qui est derrière le projet et qui le pilote directement en back office. En disant que c'est la société civile, le nom du MRC n'apparaît plus et donc Laurent Mbumbia n'a plus aucun droit de revendiquer sa légitimité pour piloter le projet, vous comprenez la ruse ? J'ai donc décidé d'alerter dessus, car je commence un peu à en avoir assez de tous ces boycotts du PN lorsqu'il vient ici, boycotts organisés Henri Djoko et son clan pour faire pression sur le Président élu, et d'utiliser la Cause des prisonniers politiques pour régler des comptes personnels, ça, je ne peux pas l'accepter !

Donc à un moment donné, que les uns et les autres assument clairement leurs actes. Ces gens n'ont pas voulu de moi jusqu'au bout, Henri Djoko a cédé à leur chantage et voilà où on en est aujourd'hui.

Je tiens à préciser que ma décision de prendre mes distances vis à vis de Henri Djoko vient à la suite de nombreux comportements de ce genre, où lorsque je lui soumets un problème avec un ou une combattante, il prend systématiquement la défense du camp adverse. L'humiliation qu'il m'inflige avec ce comité d'organisation est juste la goutte d'eau qui fait tout déborder car là je dis STOP, je ne peux pas continuer à travailler avec quelqu'un qui n'est même pas capable de dire aux gens NON vous allez trop loin, qui est prêt à céder à toute forme de chantage juste pour faire plaisir à ses amis, quitte à humilier la Secrétaire Nationale que je suis.

Voilà la vérité et que les membres de ce Comité d'organisation assument ce qu'ils ont fait. Que Henri Djoko assume ce qu'il a fait et qu'ils n'essaient pas maintenant de vouloir se dédouaner à coup de mensonges. L'affaire de ma participation à l'organisation de cette fameuse soirée a été très mal géré et je ne pouvais pas accepter que mon sort soit tranché par des activistes qui n'ont aucun lien avec le MRC. Ne serait ce que pour garder ma dignité et celle de mon parti, je suis sortie de ce groupe. Voilà la vérité.