Martin Belinga Eboutou aurait assassiné l'abbé Lucien Anya Noa. Le 10 novembre 2007, le corps du prêtre fut trouvé derrière la porte d'une chambre du domicile de Martin Belinga Eboutou, alors représentant diplomatique du Cameroun aux Nations Unies à New York. Ceci le jour où il devait voyager pour le Vatican à Rome.
Anya Noa venait de découvrir un réseau d'homosexualité au séminaire Saint Paul et au diocèse de Mbalmayo impliquant Monseigneur Adalbert Ndzana comme prédateur sexuel des étudiants. Il prépara un dossier solide avec des preuves à l'appui, qu'il entendait présenter aux services du Pape au Vatican.
Mgr Adalbert Ndzana fut mis au courant et contacta Martin Belinga Eboutou, qu'il connaissait comme une personne respectée par l'Abbé Anya Noa, notamment pour sa générosité financière. Belinga Eboutou appela le prêtre et lui proposa d'aller passer quelques jours avec lui à New York avant de se rendre à Rome.
L'Abbé Lucien Anya Noa arriva à New York et fut chaleureusement accueilli par Martin Belinga Eboutou et logé au sein de sa résidence diplomatique.
Mais la veille de son départ pour Rome, dans la nuit du 9 and 10 novembre 2007, Martin Belinga Eboutou drogua, sodomisa et empoisonna le prêtre. Il retira et fit disparaître son dossier sur l'homosexualité impliquant son ami et amant homosexuel depuis le séminaire d'Édéa, Monseigneur Adalbert Ndzana.
Prêtre de Jésus Christ, né en 1936 et ordonné prêtre en 1963, l'Abbé Lucien Anya Noa était un enseignant et co-fondateur du Séminaire Saint Paul de Mbalmayo, fondateur du collège Noa, de la paroisse Toussaint d'Oyack, du pensionnat Saint Jean Bosco et du Centre Sabbatique, chercheur, chantre de l'inculturation, et auteur de 12 ouvrages religieux et culturels.
La messe d'inhumation fut concélébrée par les évêques Adalbert Ndzana du Diocèse de Mbalmayo, Jérôme Owono Mimboé du Diocèse d'Obala, Jean Mbarga du Diocèse d'Ebolowa-Kribi, et Athanase Bala, Evêque Emérite de Bafia. L'Ambassadeur Martin Belinga Eboutou, se presentant comme ami du défunt prêtre, dans son oraison présenta l'Abbé Lucien Anya Noa comme un être brillant, un personnage exquis dans la conversation et pétri de savoir, un abîme sans fond qui savait communiquer Dieu à son entourage. Il fut inhumé le 24 novembre 2007 à la paroisse Toussaint d'Oyack.
Le journaliste Alfred Zibi, directeur de publication du mensuel l'Indic, fut assassiné le 26 mai 2013 par Martin Belinga Eboutou. Il fut déclaré mort des suites d'un cancer du cerveau par un médecin de l'hôpital central de Yaoundé. Un cancer qui l'aurait tué subitement, d'un seul coup, alors qu'il ne présentait aucun signe de maladie au cours de ses dernières heures, jours et mois. Personne n'y crut.
«Il est tout de même curieux qu'un cancer du cerveau puisse emporter quelqu'un aussi vite et sans signes prémonitoires» s'exclama un journaliste, en ajoutant que «Son canard était spécialisé dans les enquêtes et investigations de choc».
Alfred Zibi Ngamba, originaire de Ngomezap dans la région du Centre, avait réuni beaucoup de preuves sur l'homosexualité impliquant les membres du gouvernement et avait publié un protocole d'interview adressé à Martin Belinga Eboutou. Ce dernier l'invita dans son domicile et ils partagèrent un repas. De retour chez lui, Alfred Zibi rendit l'âme subitement. Belinga Eboutou l'avait empoisonné.
Avec la mort de Charles Ateba Eyene en février 2014, une corrélation était faite par beaucoup entre la mort d’Alfred Zibi Ngamba et celle de Charles Ateba Eyene. En effet, c’est le journaliste défunt qui avait été le précurseur de l’essayiste Ateba Eyene, étant le premier à publier la liste des ministres camerounais membres de la franc-maçonnerie.
Quoique sa publication n’eut pas le retentissement escompté, Ateba Eyene l’avait remise au goût du jour dans son ouvrage de 366 pages, au titre fort évocateur: «Le Cameroun sous la dictature des loges, des sectes, du magico-anal et des réseaux mafieux».